- Caël Mullerwild bear free heart
- » parchemins postés : 1801
» miroir du riséd : Christopher Mason
» crédits : tearsflight
» multinick : Margaret, Jules et Verena
» âge : 32 ans
» situation : Marié
» profession : Auror-sénior
» particularité : Animagus
» nature du sang : Sang-pur
» gallions sous la cape : 1313
Inventaire Sorcier
Inventaire Sorcier:
Blood and Love - Caël Muller
Dim 26 Aoû 2018 - 18:09
wild bear free heart Aimer c'est pour les faibles |
★ [url=Titre]Titre[/url] avec X (Terminé)
★ Commencez à croire aux histoires de fantômes avec Niamh Walsh (Terminé)
★ Il faut te soigner avec Sasha Muller (à jour)
★ A la tienne ! avec Aedan Walsh(Terminé)
★ Et toi, t'es où ? Pour te sauver, j'te laisse fou sur le pavé avec Rose Coldridge (à jour)
★ Incognito ou presque avec Fiona (Terminé)
★ Looking for Mercy avec Alex Nightingale et Dhan Chaffinch (Terminé)
★ MULLER X Merry christmas avec Muller (à jour)
★ Je mets ma peau entre tes mains avec Dhan Chafflinch(Terminé)
★ Aube blanche et mise au défi avec Oswald Burgess (à jour)
★ Ca gratte, tu veux bien regarder ? avec Matteo Astolfi (Terminé)
★ Halloween party (Terminé)
★ On en fait des rencontres dans les vestiaires avec Sky Lowell (Terminé)
★ MULLER X Merry christmas avec Muller (à jour)
★ Incognito ou presque avec Fiona (Terminé)
★ A la tienne ! avec Aedan Walsh(à jour)
★ Looking for Mercy avec Alex Nightingale et Dhan Chaffinch (Terminé)
★ Je mets ma peau entre tes mains avec Dhan Chafflinch(à jour)
★ Ca gratte, tu veux bien regarder ? avec Matteo Astolfi (à jour)
★ Halloween party (à répondre)
★ On en fait des rencontres dans les vestiaires avec Sky Lowell(à jour)
★ Incognito ou presque avec Fiona (Terminé)
★ A la tienne ! avec Aedan Walsh(à jour)
★ Looking for Mercy avec Alex Nightingale et Dhan Chaffinch (Terminé)
★ Je mets ma peau entre tes mains avec Dhan Chafflinch(à jour)
★ Halloween party (à répondre)
★ On en fait des rencontres dans les vestiaires avec Sky Lowell(à jour)
★ A la tienne ! avec Aedan Walsh(à jour)
★ Looking for Mercy avec Alex Nightingale et Dhan Chaffinch (Terminé)
★ Halloween party (à répondre)
★ Now you see me avec Niamh Walsh (Terminé)
★ Une mise au point s'impose avec Kalhan et Ashley (à jour)
★ Une bouteille à la mer avec Sullivan Phelps (Abandonné)
★ 5, 6, 7 et surprise avec Matsuo Kimi (Terminé)
★ Looking for Mercy avec Alex Nightingale et Dhan Chaffinch (Terminé)
★ A la tienne ! avec Aedan Walsh(à jour)
★ Y une co**** dans le cocktail avec Spencer Lennox (Petit affrontement et démonstration de virilité avec au coeur du combat Sullivan)
★ Pas de répit, même l'été avec Niamh Walsh ([i]Caël retrouve par hasard Niamh au camp d'été et lui fait une scène à cause des rumeurs qui circulent sur son compte)
★ My heart's bleeding, can't you see ? avec Sullivan Phelps (Sullivan débarque en trombe chez Caël, qu'il tient pour responsable du départ de son fiancé. Caël le maîtrise et le calme en se montrant tendre. Il le laisse dormir chez lui.)
★ Time to face the truth avec les amis de Sully (Sully est au fond du trou suite à sa rupture avec son fiancé, ses amis sont là pour le consoler. Caël lui n'est jamais loin pour veiller sur son ex.)
★ Tel est pris qui croyait prendre avec Milaan Vogel (Caël surprend Milaan qui l'espionne, le piège et fait tout pour le mettre mal à l'aise)
★ Douches communes avec Sullivan Phelps (Sullivan arrive sous la douche alors que Caël en sort. Moment gênant. Premières excuses échangées depuis leur rupture. Baiser volé malgré un Sullivan fiancé. Ils s'aiment encore, c'est sûr)
★ Casser la croûte avec Niamh Walsh (Caël vient embêter Niamh pendant qu'elle mange, et finit par l'aider à sortir de la salle alors qu'elle fait un malaise, sûrement à bout d'écouter ses blagues et sa vantardise)
★ Sasha's birthday
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L'amour est plus fort que tout
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Re: Blood and Love - Caël Muller
Dim 26 Aoû 2018 - 18:10
EXTRAIT DU JOURNAL INTIME
Première fois que je prends une plume de façon volontaire, qui aurait cru qu’un jour je serai ce genre de mecs incapable de parler à cœur ouvert et préférant coucher mes pensées sur le papier ? Personne, et heureusement. Mais voilà, j’en suis à écrire ces putains de ligne. Et rien qu’en relisant déjà ces premiers mots je m’aperçois à quel point je suis ridicule. Où est passé le Caël viril, masculin, puissant et sanguin, fonçant bille en tête sans jamais penser aux conséquences ? Je ne sais pas s’il a disparu, je suis même persuadé qu’il est toujours là, mais les récents événements m’ont remué à un point que je n’imaginais pas possible. Il a fallu attendre que j’approche de la trentaine pour me rendre compte de tout ça. Je n’ai que très rarement pleuré dans toute mon existence, peut-être de rage étant gamin, quand avec Sasha on se coursait dans le jardin du domaine Muller et que ne voyant pas une branche je m’étalais de tout mon long dans les graviers, m’écorchant au passage. Des pleurs de rage, non de douleur, mais de rage d’être ainsi ridiculisé. Je n’ai jamais supporté que l’on me juge, et finalement à force de vouloir donner une certaine image de moi j’ai forcé les autres à me juger, à avoir une opinion de moi, mais l’opinion que je souhaitais. Rien ne vaut mieux que le contrôle non ? Alors voilà, j’ai décidé de contrôler l’image que je renvoyais. Je ne voulais pas être c genre d’adolescent niais et romantique, au cœur d’artichaut, les yeux larmoyant devant la première rupture. Non, je ne voulais pas, alors je me suis construit une carapace, épaisse et que je voulais impénétrable. Et je pense que c’est ce qui explique beaucoup de choses de la façon dont je réagis aujourd’hui. Pendant des années, je me suis évertué à tuer toute émotivité, tout sentimentalité. Je devais être sans cœur, car si je m’attachais je ne pouvais que souffrir, et ça je le refusais. J’avais déjà bien trop souffert du manque d’intérêt de nos parents pour nous. J’aimais mes frères et mes sœurs bien plus que nos parents ne l’avaient jamais fait. J’étais l’aîné, et même si je n’étais pas ce jeune homme adulte et responsable auquel on aurait pu s’attendre, je tiens à ma famille d’une puissance inimaginable. Bien souvent, je me suis bagarré avec d’autres élèves juste pour un regard de travers, et pas forcément à mon encontre non, il suffisait que Sha, mon bro, mon cousin, au sang différent mais mon jumeau d’âme et de cœur, que Sissi, ou même les plus petits Muller comme Ashley, ou même Kahlan soient attaqués pour que je réagisse au quart de tour. Au début, j’agissais même comme ça avec Lilas et Octave, avant qu’on ne s’éloigne. Est-ce que je regrette cet éloignement au sein même de notre famille ? Sûrement. Lilas est une peste, la pire des maladies qui aurait pu nous toucher, mais au fond, elle était ma sœur, et je savais très bien que si un jour quelqu’un s’en prenait à elle, il aurait affaire à moi. Elle l’ignorait, car nous nous détestons ouvertement, mais je ne rejetterai jamais mon sang. Jamais. Octave est une autre histoire, je ne l’ai jamais compris, je n’ai jamais su communiquer avec lui. Mais au final, est-ce que je peux prétendre pouvoir communiquer également avec les autres membres de ma famille ? Si cela avait été le cas, peut-être que j’aurai pu éviter tout ce qui est arrivé non ? Si j’avais été présent, si j’avais assumé mon rôle d’aîné, Sissi n’aurait jamais fait de tentative de suicide. Si elle avait su que j’étais là pour l’écouter, pour l’épauler, pour la défendre contre ses démons, elle aurait su qu’elle n’était pas seule à se battre. Je me souviens encore de l’émotion qui m’avait traversé à l’annonce de sa grossesse et de sa fausse-couche. Le ciel m’en était tombé sur la tête, pour ne pas parodier une de ces BD que Sully m’a fait découvrir. J’ai pleuré. Et cette fois-ci, pas de rage, mais de frustration, je m’en voulais royalement de ne pas avoir été là. Et pourtant ça n’avait pas suffi. J’avais failli la perdre. Elle et Sasha. Notre relation est très forte, et quand j’ai appris pour son accident, son overdose comme je l’appris plus tard, j’étais anéanti. Nous nous étions éloigné. Mais au final, n’était-ce pas moi qui m’étais éloigné de ma famille, inconsciemment, en cultivant cette image du Caël imperturbable, tout juste bon à draguer et à sauter sur tout ce qui bouge ? N’avais-je pas oublié de grandir, de devenir adulte ? C’est ce que je pense aujourd’hui. Je suis resté un adolescent dans mon cœur là où mon corps lui offrait une vision d’adulte. Je n’ai pas pris mes responsabilités comme je l’aurai du. Et ma famille en a pâti. J’aurais dû réagir avant. J’espère qu’il n’est pas trop tard. Alors voilà, maintenant, j’écris ces mots, et même si au début je me sentais bête et ridicule, désormais la plume glisse toute seule, et dire qu’en cours ça n’est jamais arrivé me fait doucement rire. Je pense qu’il est venu le temps pour moi de devenir un adulte. Et pour ça j’ai besoin d’écrire ce que je ressens.
J’ai toujours fui mes sentiments pour ne pas souffrir. Et la seule fois où j’ai véritablement ressenti de l’amour, j’en ai souffert, ce qui a confirmé ma thèse. Sullivan. Un prénom qui aurait pu être celui de n’importe quel homme passant dans mon lit, d’ailleurs c’est bien comme ça que tout a commencé. On s’était dragué, deux séducteurs que nous étions. Juste des coups d’un soir, ou alors on profiter de pauses entre les cours pour s’éclipser et prendre du bon temps. On ne se prenait pas la tête, on profitait de chaque moment pour juste prendre du plaisir. Puis, on a commencé à parler, à s’écouter, à se comprendre. Et à s’aimer. Je ne me souviens plus si j’ai un jour eu le courage de lui dire que je l’aimais. Sûrement pas. Trop de fierté, trop de lâcheté aussi. On est sorti ensemble plusieurs mois, et je m’en souviens comme si c’était hier. Nous nous entendions à merveille. Ma famille était au courant de cette relation, preuve de son importance pour moi. Nous partagions tout, il venait à l’appartement, on passait des soirées à parle, à rigoler, il me faisait découvrir des films moldus, il m’a même fait acheter une télé, si ce n’est pas le comble pour un Muller ça ! On était comme ça, sûrement trop niais, trop fragiles, mais on était bien à deux. A regarder des films le soir, dans une étreinte des plus romantiques, enfermés dans un cocon duquel je n’aurai jamais voulu sortir. On était épanouis. Oui voilà le terme précis, il me permettait d’exprimer tout ce que j’avais de meilleur en moi. Avec lui, je n’étais plus seulement ce goujat qui drague lourdement, non. J’étais devenu un Caël meilleur, plus attentionné, plus à l’écoute. Et j’avais tout fichu en l’air. Pourtant, encore aujourd’hui je me souviens de ces sensations délicieuses quand nous nous embrassions, je me souviens du souffle s’échappant de ses si douces lèvres pour glisser dans mon cou, me faisant tressaillir, de bonheur, de plaisir, d’accomplissement. Je me souviens de son air moqueur quand je pleurais silencieusement et en me cachant honteusement devant un film à l’eau de rose. Il me prenait alors dans ses bras, et je m’y abandonnais. Il était très tactile, et j’aimais ce toucher. Cette présence. Toutes ces sensations, je les ai retrouvées dernièrement et tout cela, ça me rappelle à quel point cela m’avait manqué. J’ai tout gâché. Comme d’habitude j’ai envie de dire. On aurait sûrement pu être très heureux ensemble encore des mois voire des années qui sait ? Peut-être m’aurait-il aidé à devenir un homme mature comme il l’était devenu ? Peut-être que ce mariage qui finalement a été annulé, il l’aurait eu avec moi, et non pas avec Othello ? Je n’ai jamais vraiment pensé au mariage, pour moi c’était une prison, mais aussi et surtout une peur. J’avais vu ce que le mariage avait fait de mes parents. Je ne voulais pas finir comme eux, c’était hors de question. Je n’aurai pas supporté que ma relation avec Sullivan devienne froide, sans émotion, sans éclat, sans passion. Mais si je n’avais pas fait cette erreur, peut-être aurai-je changer d’avis ? Personne ne pouvait le savoir. Mais au fond, je pense que ça ne m’aurait pas déplu. Mes parents l’auraient désapprouvé, c’est sûr, mais et si moi je l’avais voulu ? En écrivant ces mots, je ne peux m’empêcher d’imaginer, de penser à ce que ça aurait pu être, nous deux en smoking, avec un nœud papillon différent, devant l’autel, ma sœur et mon cousin à mes côtés, ses proches du sien, pour nous unir devant la communauté des sorciers… J’idéalise sûrement tout ça, cette idée d’un coucher de soleil en arrière-plan, dans un jardin où règnent les roses et l’amour. Une longue allée de pétales de roses rouge passion sur lesquelles nous aurions marché, entouré de rangées de chaises blanches, pour finalement prononcer nos vœux. Mais comment aurais-je pu voir ce rêve se réaliser ? C’était impossible, je le savais alors. Sasha n’aurait pas approuvé cette union. Il détestait Sullivan. Il n’aurait pu être mon témoin. Quoique… Est-ce qu’il aurait pu prendre sur lui pour moi ? Pour me soutenir, moi son bro ? Car au final, si j’ai rompu ave Sullivan, c’était juste pour Sasha. Uniquement lui. Par loyauté envers ma famille, j’avais préféré mettre fin à cette relation. Sullivan ne l’avait pas supporté. Nous nous étions disputé. J’avais prononcé des mots que je regrettais tous les jours depuis, sans jamais l’avouer. Ses mots m’avaient blessé. Et aujourd’hui, je sais que tout cela était bien trop beau. Je regrette je regrette d’avoir rompu, de l’avoir abandonné, alors qu’en fait je l’aimais. Non. En fait, je l’aime. Les mots sont dits, des mots que je ne prononcerai jamais. Il n’a plus besoin de moi, et même si nous sommes toujours de nouveau proches, il ne doit plus m’aimer. Je ne suis qu’une distraction de passage pour lui, avant de trouver mieux que moi. Alors à quoi bon ? A quoi bon lui dire ces trois mots si graves, s’il n’est pas prêt à les entendre et moi à les dire … Je vivrais avec ces regrets toute ma vie, mais les écrire au moins me soulage. Un peu.
Et puis il y a elle. Je ne l’ai pas vu arriver et pourtant, on se connait depuis longtemps maintenant, elle était à Poudlard comme moi. Puis elle est arrivée à Hungcalf. Comme moi. Et maintenant elle est partie. Sans moi. Pendant des années, nos relations ont été telles que tout rapprochement était inenvisageable. Réellement. Je veux dire, elle a toujours été présente quelque part, puis de plus en plus proche, comme une mauvaise conscience toujours prête à me mettre face à mon mauvais comportement. Et dire que c’est Sissi qui l’a fait rentrer dans la famille, au début je me demandais vraiment ce qu’elles pouvaient avoir en commun. J’ai même soupçonné un moment ma sœur de préférer la pêche plutôt que banane, c’est pour tout dire. Mais non, elles étaient tout simplement amies. Ou en tout cas je ne suis au courant que de ça. Je ne la supportais pas et cette inimitié était réciproque. J’étais tout ce qu’elle détestait et elle me tapait sur le système. Et puis au fil du temps, à force de joutes verbales et de confrontations, c’en est devenu un jeu. Un simple jeu, mais aux terribles conséquences. Je me rappelle quand tout a changé, ou en tout cas commencé à changer de mon côté. J’étais venu une fois de plus pour l’emmerder, dans la grande salle, après un entraînement de quidditch. Il m’arrivait parfois d’y traîner après les entraînements, avec la flemme intense de me faire à manger en rentrant ou même de prendre un plat à emporter. Au moins à Hung, il pouvait y avoir du divertissement, et j’en avais eu ce soir-là car à mon grand étonnement, celle que j’appelle Princesse était là elle aussi. Et je l’avais emmerdé. Et elle m’avait rendu la pareille. Mais elle n’était pas comme d’habitude, et à un moment, elle a eu une absence, un malaise ou je ne sais quoi. Je ne lui ai jamais demandé ce qu’il s’était vraiment passé ce soir-là, pourquoi elle avait eu ce moment de faiblesse, mais pour la première fois j’avais réussi à me comporter autrement que comme un connard avec elle. Je l’avais soutenu, aidé, prêté mon bras pour sortir dignement de la salle, sous l’excuse qu’elle accepta bien volontiers de faire croire à tous que Niamh était enfin tombée entre les griffes du méchant Caël. Ce n’était évidemment que du faux. Mais j’avais fait le chevalier servant. Pourquoi ? Je l’ignorais alors, tout comme j’ignorais pourquoi nous avions joué à ce jeu si dangereux au bal. Aux yeux de tous, nous avions joué au serpent et à la charmeuse de serpent. Mais était-ce vraiment un jeu ? Aujourd’hui je me pose la question. A quoi ça rimait sérieusement ? Et puis pourquoi m’étais-je ainsi énervé quand je l’ai vu embrasser l’autre étudiant au camp d’été ? J’avais agi comme le pire des cons cette fois-là, je le confesse. Je l’ai attaqué sans raison. Juste par jalousie et colère. Mais pourquoi de la jalousie ? Il n’y avait rien entre elle et moi, et rien n’était possible. N’est-ce pas ? C’était la meilleure amie de ma sœur, nous ne nous apprécions pas et on est bien incapables de communiquer. J’ai fait des pas vers elle pourtant. Pourquoi ? Je l’ignore, mais je l’ai fait. Et pourtant même cette dispute n’a entamé l’amélioration de notre relation. La preuve en est de nos récentes aventures. Bon d’accord, j’avoue que j’ai été un peu loin en lui faisant croire que nous avions couché ensemble, mais il fallait voir sa tête. Non, nous n’avions rien fait, et je suis certain que si elle l’apprenait elle m’arracherait la tête sans vergogne, comme ces putains de mantes religieuses, ça m’a toujours vérifié. Non nous n’avions rien fait. Je la respectais trop, bien trop. Quand je l’appelais princesse au début, c’était pour me moquer d’elle et de sa froideur. Aujourd’hui le sens a évolué. Car elle est précieuse. Je ne sais pas pourquoi mais au fond je me reconnais un peu en elle. J’ignore ses peurs mais elle ignore les miennes. C’est peut-être ça qui nous bloque. Mais pourtant quand j’ai vu ce goujat être insistant avec elle ce soir-là, j’ai accouru, le sang ne faisant qu’un tour. Je l’avais défendu, car elle le méritait. C’est ça qu’elle méritait : un vrai chevalier servant, un homme bien, avec des sentiments purs, pour la mettre en valeur. Pas d’un mec comme moi. Je suis inconscient, sans repère, sans but vraiment défini, on ne peut pas compter sur moi. C’est ce que tout le monde pense, ça doit bien être vrai non ? Il n’y a qu’à voir les récents événements dans ma famille, si j’avais été responsable, rien de tout cela ne serait arrivé. Non, rien ne peut se passer avec Niamh. Elle est trop bien pour moi, et jamais je n’aurai le courage de tenter une chose pareille, je suis sûr que la réponse serait une claque bien sentie, et ça s’arrêterait là. Et pourtant … Je pense qu’au fond, je l’apprécie bien. Je ne sais pas si je l’aime, mais j’aime ce qu’elle est. Sa façon de penser, de réfléchir, d’être là. La seule chose que j’ai fait cette fameuse nuit, alors qu’elle dormait, c’est observer son visage. C’est peut-être le seul moment où son masque est tombé, où elle avait l’air fragile. Je ne pouvais pas gâcher une telle douceur.
Non, je ne suis pas fait pour elle, tout comme je ne suis pas fait pur Sullivan. Pourtant, je les aime. A ma façon. Et l’amour fait mal, et il rend faible. Aurai-je le droit un jour d’être heureux ? D’être marié, fonder une famille, avec plein de petits Muller, que j’éduquerai avec bien plus d‘amour que mes parents ne m’ont donné. J’aimerai tellement qu’un jour je fasse sauter sur mes genoux mon fils ou ma fille, que je lui apprenne à voler sur un balai, que je l’accompagne à Poudlard, que je sois là pour lui comme personne n’a jamais été là pour moi. Qu’on soit là. Mais ai-je le droit d’un jour prétendre à un On ? Je dois sûrement me sacrifier pour que le reste de ma famille soit heureuse, c’est peut-être ça mon but, ma responsabilité. Je dois les protéger. Et m’oublier. N’est-ce pas ?
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Re: Blood and Love - Caël Muller
Jeu 29 Déc 2022 - 6:34
25/12/2022
Une famille unie au coin du feu
Noël est une fête bien particulière à mes yeux, ou en tout cas c’est une fête qui a pris des couleurs bien différentes les années passants. D’ordinaire, la fête de Noël était un moment rébarbatif où l’intégralité de la famille Muller se réunissait dans le manoir de la famille et où tous se retrouvaient, cousins, cousines, oncles, tantes et neveux, pour partager ce moment ensemble, mais ces réunions familiales étaient dénuées de toute chaleur, de toute convivialité et de toute joie. Il ne s’agissait que de réunions formelles, où les parents discutaient entre eux et où les enfants essayaient de rester dans la même pièce sans se livrer une guerre sans merci, car il y a toujours eu des inimités dans le clan Muller, des absences d’affection qui sont encore présentes aujourd’hui, et pourtant j’aurais aimé pouvoir vivre de vrais Noël avec cette joie si particulière que semblent vivre la plupart des familles ce jour-là. Mais j’en étais privé, tout comme mon enfance avait été privée d’amour et de présence affective. Aujourd’hui les choses étaient bien différentes, et je m’en rendais bien compte dans cette maison, si différente du manoir où j’avais grandi. Pour le réveillon de Noël, il n’était pas question d’un repas pompeux où chaque membre de la famille serait séparée de deux mètres à table non. Au contraire, la maison respirait l’ambiance de Noël, entre le sapin immense et généreux qui trônait dans la pièce principale, avec des décorations toutes plus colorées les unes que les autres, et surtout, surtout, la délicieuse odeur d’un repas convivial que Niamh avait préparé pour la famille. Notre famille. Nous ne fêtions le réveillon de Noël qu’entre nous, c’est-à-dire Niamh, Malachi (qui était avec nous pour Noël exceptionnellement, sa mère l’ayant pour Nouvel An), Liam et moi-même. Et Niamh avait cuisiné une bonne partie de l’après-midi, pendant que moi je m’occupais des enfants, car j’avais obtenu ma journée au ministère, avec la contrainte d’être d’astreinte le soir du réveillon du jour de l’an, mais il ne s’agissait que d’une astreinte, alors avec de la chance, je serai tranquille. Mais le soir du réveillon de Noël, je suis tranquille avec ma petite famille. J’ai revêtu mon pull de Noël, et je joue avec les garçons dans le salon devant la cheminée, tandis que je sens la délicieuse odeur de cuisine qui embaume la maison, et qui est engagé dans une lutte fatale contre l’odeur du sapin et du feu de cheminée, des odeurs qu’au final je ne peux qu’apprécier.
Je suis heureux, pour la première fois depuis mon enfance, de passer enfin un Noël comme j’en ai toujours rêvé. Et je profite de ces instants, car je sais que le lendemain sera moins drôle, nous sommes tous attendus chez mes parents pour le dîner de Noël… Un repas qui s’annonce guindé, tendu et avec des regards qui voudront dire bien plus de choses que des mots. Bien entendu, j’ai acheté des cadeaux pour toute ma famille, avec plus ou moins d’idées pour les uns et pour les autres, il est plus facile de trouver quoi offrir à Hélios ou Séléné qu’à Calliope ou Octave. Mais laissons à demain cette corvée, pour profiter de la soirée présente. Niamh finit par nous rejoindre dans le salon, et alors que les enfants ont leur jus de citrouille, nous nous régalons avec une biérraubeurre, une boisson réconfortante et simple, pas besoin de fioritures. La soirée s’annonce parfaite, on regarde les enfants jouer à deux tandis qu’on se fait des câlins dans le canapé, jusqu’à ce que finalement mon épouse finisse par se lever pour finir de préparer le dîner. Rien de pompeux, pas d’entrée d’ailleurs, mais elle a quand même cuisiné une dinde farcie, avec une purée de patates douces et des haricots verts, le tout agrémenté d’une sauce au sirop d’érable. Je me régale. Les enfants aussi d’ailleurs. Puis, tandis que Niamh change les enfants pour les mettre en pyjama, j’en profite pour m’éclipser et pour me déguiser en père Noël. Heureusement, les enfants sont trop petits pour me reconnaître. Quand j’apparais, j’ai le droit à des étoiles dans les yeux de Malachi, là où je sens un Liam fatigué et chafouin, qui se réfugie dans le cou de sa mère, comme s’il avait peur du père Noël.
Je dépose les cadeaux au pied du sapin afin de m’éclipser et de revenir quelques minutes plus tard sans le déguisement. Les garçons n’y ont vu que du feu, et j’ai le droit à un baiser de Niamh pour saluer ma performance. On laisse les enfants ouvrir un cadeau chacun avant de servir la bûche et de les mettre au lit. Pourtant, sous le sapin, il y a encore d’innombrables cadeaux, surtout pour les enfants, mais aussi pour Niamh et moi-même. Une fois couchés, Niamh et moi nous installons de nouveau dans le canapé, avec notre part de dessert, une bûche au chocolat totalement régressive, c’est une bûche pâtissière et j’adore la génoise roulée et la ganache au chocolat, j’ai la chance d’avoir épouser une femme qui se débrouille très bien en cuisine. Puis minuit finit par sonner, et on s’offre nos cadeaux respectifs. Pour Niamh, j’ai voulu faire les choses en grand, alors je lui ai offert une chaîne en or blanc, avec un médaillon qui s’ouvre en trois et dans lequel il y a une photo de Liam, Malachi et moi-même, pour qu’elle nous ait tout le temps près de son cœur. Je tenais à lui faire ce cadeau, car grâce à elle j’ai enfin une vraie famille. Mais comme j’ai voulu la gâter, ce n’est pas tout, je lui ai également offert des places pour le dernier ballet de la compagnie de danse qu’elle préfère et qui se tient à Londres, ainsi que le tout dernier téléphone portable. Je me suis entièrement fier aux conseils du vendeur, car je n’y connais rien et ces miroirs parlants sont trop étranges pour moi. Elle semble ravie, même si elle râle quelques minutes comme quoi j’ai fait des folies. Mais ça me fait plaisir d’en faire pour elle.
A son tour, elle m’offre ses cadeaux : une magnifique montre qui indique non pas seulement l’heure mais également la position des membres de la famille (imaginez la pendule des Weasley mais en version montre de luxe), ainsi que la biographie d’un joueur de quidditch que j’aime beaucoup, dédicacé. Ce Noël est tout bonnement parfait, car il est passé en famille, et je ne m’en lasse pas. On finit par aller se coucher, enfin par se mettre au lit, car le lendemain nous allons devoir nous lever tôt pour préparer les enfants et leur mettre une belle tenue pour satisfaire aux exigences des Muller. Niamh n’est pas ravi d’aller dans ma famille, je le sais, mais elle fait l’effort pour le repas de Noël et je lui en suis reconnaissante. C’est l’esprit rempli de ces souvenirs que je m’endors ainsi peu après une heure du matin dans la nuit du 24 au 25 décembre. Ce sommeil lui-même sera peuplé de mes envies pour l’année à venir, et je dois avouer que cette nuit là ce dont je rêve c’est de ma femme, enceinte, que je conduis à l’hôpital pour mettre au monde notre deuxième enfant… Un rêve prémonitoire ou simplement une envie profonde ancrée en moi d’agrandir cette famille que j’aime tant et pour laquelle je serai prêt à mourir ?
L'amour est plus fort que tout
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