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Comme une fine dorure
Mar 4 Déc 2018 - 12:53
Relisant mes dernières notes concernant mes recherches, assise sur le canapé dans mon salon, je soupirai un peu. Tout était si complexe que je sentais que je m'en mêlais les pinceaux. Et j'avais beau être stratégique dans mes démarches, mon projet était si énorme, avec bien trop de données inconnues pour le moment, que je n'arrivais plus à penser logiquement. C'était un sujet qui me motivait, forcément, ça touchait les dragons, et monsieur Helsing m'avait donné son feu vert pour que je me lance dans mes recherches, ce que je faisais corps et âme. Oui mais voilà, même si mon professeur de dragonologie était mon idole, il ne m'aidait pas tant. Il avait raison bien évidemment, je n'avais pas envie qu'il fasse mon travail à ma place, mais pour l'heure, je sentais que j'avais besoin de soutient, je ne m'y retrouvais plus, il y avait bien trop d'informations. J'aurai pu m'adresser à Aaron, mais pour l'heure, mes problèmes concernaient d'avantage le comportement des dragons et un début d'éducation et que de véritables recherches, domaine où je savais le Lufkin bien plus à l'aise. Fort heureusement pour moi, je savais à qui m'adresser, et je n'avais pas épuisé toutes mes cartouches.
Refermant mon carnet de note en voyant l'heure, je me relevais, enfonçant les pages dans mon sac à dos que je fermais par la fermeture éclair. C'est sans me presser que je me préparais pour sortir, et autant dire qu'avec moi ça prenait un peu de temps. J'avais déjà enfilé un haut enchanté par Fiona pour que je ne ressente pas les variations de température, mais malgré ça, je gardais mes vieilles habitudes. Ainsi, j'enfilais un pull chaud et une veste polaire après avoir entouré mon cou de mon écharpe jaune et noir, à l'effigie de la maison Poufsouffle à laquelle j'appartenais durant mes études à Poudlard. J'étais conservatrice, et avec les années je n'avais pas réussi à me séparer de cette étoffe. Refermant la porte d'entrée de mon appartement, j'enfonçais ma tête dans mon bonnet en descendant les escaliers. Le froid mordant de l'hiver vint me prendre aux tripes sitôt que je me retrouvais dans la rue. Je détestais le froid. Pourquoi le froid ça existait bordel ?
C'est en râlant un peu, la bouche cachée dans mon écharpe que je me mettais en route pour le zoo. Là-bas, j'avais pris rendez-vous avec une personne que je pouvais presque considérer comme un ami. Voilà deux ans que nous nous côtoyions. Je l'avais rencontré sur son lieu de travail, et notre amour des créatures nous avait inexorablement rapprochés. Ça n'avait fait que croitre lorsqu'il m'avait parlé des dragons qu'il avait un peu étudiés. Évidemment, ça forçait mon respect. Et c'était exactement pour ça que je voulais m'adresser à lui aujourd'hui.
Je n'avais pas encore pu lui faire totalement part de mon projet de thèse. Ainsi, je voulais son avis et pouvoir lui parler plus en détail. Je le savais de bons conseils. Et qui sait ? Avec un peu de chance il serait d'accord de m'accompagner en Amazonie pour faire avancer le projet ? Ce serait le meilleur des scénarios pour moi.
Mais même le froid ne pouvait entacher ma bonne humeur ce matin. J'allais parler de dragons, ça ne pouvait que me mettre en joie. Je sentais ce feu en moi, dans le creux de mon ventre. Ça me faisait cet effet à chaque fois. Les dragons, je ne les avais pas uniquement dans la peau. Ils étaient aussi dans mon sang, dans mes gênes. J'étais née pour étudier les dragons, et qu'importe ce que pouvait en penser mon entourage. J'avais besoin de ces créatures pour me sentir bien, pour me sentir moi. Les dragons, c'était ma vie.
Entrant dans le zoo sans guère d'hésitation, je me rendais au point de rendez-vous que m'avait donné Hyperion. Avec une légère avance, comme à mon habitude, je m'enfonçais davantage dans mes vêtements en attendant sa venue, mon visage à présent si camouflé dans mes habits qu'il n'y avait plus que mes yeux bruns foncés de visibles.
Refermant mon carnet de note en voyant l'heure, je me relevais, enfonçant les pages dans mon sac à dos que je fermais par la fermeture éclair. C'est sans me presser que je me préparais pour sortir, et autant dire qu'avec moi ça prenait un peu de temps. J'avais déjà enfilé un haut enchanté par Fiona pour que je ne ressente pas les variations de température, mais malgré ça, je gardais mes vieilles habitudes. Ainsi, j'enfilais un pull chaud et une veste polaire après avoir entouré mon cou de mon écharpe jaune et noir, à l'effigie de la maison Poufsouffle à laquelle j'appartenais durant mes études à Poudlard. J'étais conservatrice, et avec les années je n'avais pas réussi à me séparer de cette étoffe. Refermant la porte d'entrée de mon appartement, j'enfonçais ma tête dans mon bonnet en descendant les escaliers. Le froid mordant de l'hiver vint me prendre aux tripes sitôt que je me retrouvais dans la rue. Je détestais le froid. Pourquoi le froid ça existait bordel ?
C'est en râlant un peu, la bouche cachée dans mon écharpe que je me mettais en route pour le zoo. Là-bas, j'avais pris rendez-vous avec une personne que je pouvais presque considérer comme un ami. Voilà deux ans que nous nous côtoyions. Je l'avais rencontré sur son lieu de travail, et notre amour des créatures nous avait inexorablement rapprochés. Ça n'avait fait que croitre lorsqu'il m'avait parlé des dragons qu'il avait un peu étudiés. Évidemment, ça forçait mon respect. Et c'était exactement pour ça que je voulais m'adresser à lui aujourd'hui.
Je n'avais pas encore pu lui faire totalement part de mon projet de thèse. Ainsi, je voulais son avis et pouvoir lui parler plus en détail. Je le savais de bons conseils. Et qui sait ? Avec un peu de chance il serait d'accord de m'accompagner en Amazonie pour faire avancer le projet ? Ce serait le meilleur des scénarios pour moi.
Mais même le froid ne pouvait entacher ma bonne humeur ce matin. J'allais parler de dragons, ça ne pouvait que me mettre en joie. Je sentais ce feu en moi, dans le creux de mon ventre. Ça me faisait cet effet à chaque fois. Les dragons, je ne les avais pas uniquement dans la peau. Ils étaient aussi dans mon sang, dans mes gênes. J'étais née pour étudier les dragons, et qu'importe ce que pouvait en penser mon entourage. J'avais besoin de ces créatures pour me sentir bien, pour me sentir moi. Les dragons, c'était ma vie.
Entrant dans le zoo sans guère d'hésitation, je me rendais au point de rendez-vous que m'avait donné Hyperion. Avec une légère avance, comme à mon habitude, je m'enfonçais davantage dans mes vêtements en attendant sa venue, mon visage à présent si camouflé dans mes habits qu'il n'y avait plus que mes yeux bruns foncés de visibles.
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Re: Comme une fine dorure
Jeu 6 Déc 2018 - 19:26
- Papa ! Ca fait une heure que je te cherches !
- Tu m'en vois navré. Je te rappelles juste que je bosses ici, moi.
Mary était encore une fois entrée dans le préambule de la pièce comme la tornade qu'elle était. Joviale à l'excès, la jeune fille savait toujours être pétillante de vie, et cela même quand l'hiver toquait à la porte, faisant descendre les degrés du thermomètre à grande échelle.
- Est-ce qu'on peut ramener un oeuf d'Occamy à la maison. Ils vont bientôt éclore et...
- N'y penses même pas.
- Mais Papa... On a pas encore d'Occamy... Je suis sûre qu'il se plairait avec moi...
- J'ai dit non.
- Mais pourquoi ?
Mon regard se leva alors vers elle, mes mains s'arretant net dans la tache délicate à laquelle elles étaient affairés.
- Mary. Là, je suis occupé de recoudre Mufasa et j'ai intérêt de terminer avant qu'il se réveille. Et j'ai vraiment pas le temps de te citer toutes les raisons. Mais si tu en veux une, je te donnerais celle-ci : choranaptyxique.
- T'es pas drôle !
- Peut-être, mais je tiens à ta chambre.
La jeune fille sortit alors, légèrement bougonne et Minerva, la sorcière avec moi me sourit sous son masque. C'était visible, car ses yeux avaient cette tendance à se brider lorsqu'elle souriait.
- On savait qu'elle le demanderait.
- Il fallait bien que ça arrive. C'est tellement mignon.
Finissant alors les derniers points, je reprenais :
- Et voila, c'est presque terminé. Ensuite, vous faites un tour ainsi, pour bien fermer. L'avantage, c'est que les points se resorberont et tomberont d'eux-mêmes. Merci les non-majs.
- Vous l'avez encore dit.
- Oh misère, c'est vrai. Merci les Moldus.
Un nouveau sourire de Minerva, et nous terminions de soigner ce bon vieux Mufasa.
- Heureusement que vous avez ces connaissances.
- Allons, si je ne les avais pas, on ferait appel aux vétos des 1001 pattes. Bon, je peux vous laisser, une amie m'attend et je suis déjà en retard. Les autres seront bientôt là, et je doute qu'il se réveille.
- Sans problèmes.
Je sortais donc, après avoir enlevé blouse et gants pour aller à la rencontre d'Abi. Mais bien sur, pas sans le sceau à la main, ce sceau magnifique qui faisait qu'elle allait probablement passer un excellent moment, dans la mesure où il était presque l'heure de nourrir quatre des dragons peuplant la partie magique du Zoo. C'était d'ailleurs dans cette partie que je l'avais rencontré, et là que nous nous donnions toujours rendez-vous. Mais ce serait bien la première fois qu'elle participerait. Une surprise pour elle, mais j'avais confiance. Tout se passerait bien, parce que j'y veillerais. Et alors que j'arrivais, en retard bien malgré moi, je l'aperçu rapidement. Et dans une accolade purement fraternelle, je déclarais :
- Abigaïl, comment vas-tu ? Désolé de mon retard, Mufasa s'est blessé et on tient beaucoup à ce lion. Il est plein d'espoir.
Le mâle le plus jeune du clan, forcément...
- Tu m'en vois navré. Je te rappelles juste que je bosses ici, moi.
Mary était encore une fois entrée dans le préambule de la pièce comme la tornade qu'elle était. Joviale à l'excès, la jeune fille savait toujours être pétillante de vie, et cela même quand l'hiver toquait à la porte, faisant descendre les degrés du thermomètre à grande échelle.
- Est-ce qu'on peut ramener un oeuf d'Occamy à la maison. Ils vont bientôt éclore et...
- N'y penses même pas.
- Mais Papa... On a pas encore d'Occamy... Je suis sûre qu'il se plairait avec moi...
- J'ai dit non.
- Mais pourquoi ?
Mon regard se leva alors vers elle, mes mains s'arretant net dans la tache délicate à laquelle elles étaient affairés.
- Mary. Là, je suis occupé de recoudre Mufasa et j'ai intérêt de terminer avant qu'il se réveille. Et j'ai vraiment pas le temps de te citer toutes les raisons. Mais si tu en veux une, je te donnerais celle-ci : choranaptyxique.
- T'es pas drôle !
- Peut-être, mais je tiens à ta chambre.
La jeune fille sortit alors, légèrement bougonne et Minerva, la sorcière avec moi me sourit sous son masque. C'était visible, car ses yeux avaient cette tendance à se brider lorsqu'elle souriait.
- On savait qu'elle le demanderait.
- Il fallait bien que ça arrive. C'est tellement mignon.
Finissant alors les derniers points, je reprenais :
- Et voila, c'est presque terminé. Ensuite, vous faites un tour ainsi, pour bien fermer. L'avantage, c'est que les points se resorberont et tomberont d'eux-mêmes. Merci les non-majs.
- Vous l'avez encore dit.
- Oh misère, c'est vrai. Merci les Moldus.
Un nouveau sourire de Minerva, et nous terminions de soigner ce bon vieux Mufasa.
- Heureusement que vous avez ces connaissances.
- Allons, si je ne les avais pas, on ferait appel aux vétos des 1001 pattes. Bon, je peux vous laisser, une amie m'attend et je suis déjà en retard. Les autres seront bientôt là, et je doute qu'il se réveille.
- Sans problèmes.
Je sortais donc, après avoir enlevé blouse et gants pour aller à la rencontre d'Abi. Mais bien sur, pas sans le sceau à la main, ce sceau magnifique qui faisait qu'elle allait probablement passer un excellent moment, dans la mesure où il était presque l'heure de nourrir quatre des dragons peuplant la partie magique du Zoo. C'était d'ailleurs dans cette partie que je l'avais rencontré, et là que nous nous donnions toujours rendez-vous. Mais ce serait bien la première fois qu'elle participerait. Une surprise pour elle, mais j'avais confiance. Tout se passerait bien, parce que j'y veillerais. Et alors que j'arrivais, en retard bien malgré moi, je l'aperçu rapidement. Et dans une accolade purement fraternelle, je déclarais :
- Abigaïl, comment vas-tu ? Désolé de mon retard, Mufasa s'est blessé et on tient beaucoup à ce lion. Il est plein d'espoir.
Le mâle le plus jeune du clan, forcément...
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Re: Comme une fine dorure
Sam 8 Déc 2018 - 18:05
En voyant l'homme s'approcher de moi je retrouvais immédiatement mon sourire, même s'il était caché derrière mon écharpe. Laissant ma curiosité se poser un instant sur le sceau qu'il tenait, je venais écarter les tissus de devant ma bouche pour révéler mon visage. Je l'observais de mon air jovial mais non pas moins timide. Il avait une carrure impressionnante, mais c'était toujours le cas pour qui se trouvait à côté de moi. J'étais véritablement contente d'avoir pu faire sa connaissance, j'étais certaine qu'il allait pouvoir m'apprendre bien des choses. Je m'abreuvais de son savoir comme je le faisais avec monsieur Helsing sans toutefois franchir la limite de la politesse.
Je ne lui tenais donc pas rancune de son retard. Comment le pourrais-je ? En travaillant avec des animaux il était très difficile de tenir des horaires fixes, je ne le savais que trop par le biais de ma mère qui était vétérinaire. Les nuits de garde ou les soirs où elle ne rentrait pas à l'heure avaient été monnaie courant durant toute mon enfance. Alors ce n'était pas 10 minutes de plus seule, à attendre Hypérion, qui allaient me vexer.
- Je vais bien merci et toi ? Ce n'est rien tu es tout pardonné. J'espère que Mufasa n'a rien de grave ?
Tournant ma longue cinq fois dans ma bouche, je me retenais de ne pas lui proposer mon aide. Hypérion savait bien mieux que moi ce qu'il fallait faire lorsqu'un animal était blessé et qu'il fallait le soigner. Néanmoins, je ne pouvais pas m'empêcher, par ma trop grande empathie, de toujours vouloir aider mon prochaine. Un autre trait que je tenais de ma mère, cette envie de toujours venir en aide aux autres. C'était d'autant plus exagéré lorsqu'il y avait un animal en jeu.
Je ne connaissais pas tous les animaux du zoo par cœur, j'ignorais donc s'il s'agissait d'un jeune ou d'un vieux lion, mais au fond ce n'était pas bien important, en dehors des programmes de reproduction pour la préservation de l'espèce. Une vie n'était pas moins importante qu'une autre, qu'elle soit vieille ou jeune.
Laissant ma curiosité parler, parce que je savais qu'avec lui je pouvais le faire, je regardais une nouvelle fois ce qu'il avait dans la main.
- Qu'est-ce que tu veux faire avec ce sceau ?
Car oui il n'y en avait pas besoin pour ma thèse. Qui plus est, j'avais l'espoir que nous puissions nous poser dans un endroit plus chaud. Laissant échapper un petit frisson malgré les épaisses couches de vêtements que j'avais mis, je me recroquevillais un peu sur moi-même avant de sourire à nouveau.
- C'est gentil d'avoir répondu présent quand je t'ai demandé si on pouvait se voir. J'espère que ça ne te dérange pas trop ? Je t'ai expliqué rapidement la raison, mais peut-être souhaiteras-tu davantage de détails ?
Je m'étais adressée rapidement à Hypérion dans ma missive en lui résumant la situation, mais il n'avait aucun détail. S'il voulait me venir en aide, le mieux était que je lui explique toute la situation depuis le début, sans compter que c'était un peu atypique. Je me doutais que ça allait lui plaire, mais je devais faire les choses bien.
Je ne lui tenais donc pas rancune de son retard. Comment le pourrais-je ? En travaillant avec des animaux il était très difficile de tenir des horaires fixes, je ne le savais que trop par le biais de ma mère qui était vétérinaire. Les nuits de garde ou les soirs où elle ne rentrait pas à l'heure avaient été monnaie courant durant toute mon enfance. Alors ce n'était pas 10 minutes de plus seule, à attendre Hypérion, qui allaient me vexer.
- Je vais bien merci et toi ? Ce n'est rien tu es tout pardonné. J'espère que Mufasa n'a rien de grave ?
Tournant ma longue cinq fois dans ma bouche, je me retenais de ne pas lui proposer mon aide. Hypérion savait bien mieux que moi ce qu'il fallait faire lorsqu'un animal était blessé et qu'il fallait le soigner. Néanmoins, je ne pouvais pas m'empêcher, par ma trop grande empathie, de toujours vouloir aider mon prochaine. Un autre trait que je tenais de ma mère, cette envie de toujours venir en aide aux autres. C'était d'autant plus exagéré lorsqu'il y avait un animal en jeu.
Je ne connaissais pas tous les animaux du zoo par cœur, j'ignorais donc s'il s'agissait d'un jeune ou d'un vieux lion, mais au fond ce n'était pas bien important, en dehors des programmes de reproduction pour la préservation de l'espèce. Une vie n'était pas moins importante qu'une autre, qu'elle soit vieille ou jeune.
Laissant ma curiosité parler, parce que je savais qu'avec lui je pouvais le faire, je regardais une nouvelle fois ce qu'il avait dans la main.
- Qu'est-ce que tu veux faire avec ce sceau ?
Car oui il n'y en avait pas besoin pour ma thèse. Qui plus est, j'avais l'espoir que nous puissions nous poser dans un endroit plus chaud. Laissant échapper un petit frisson malgré les épaisses couches de vêtements que j'avais mis, je me recroquevillais un peu sur moi-même avant de sourire à nouveau.
- C'est gentil d'avoir répondu présent quand je t'ai demandé si on pouvait se voir. J'espère que ça ne te dérange pas trop ? Je t'ai expliqué rapidement la raison, mais peut-être souhaiteras-tu davantage de détails ?
Je m'étais adressée rapidement à Hypérion dans ma missive en lui résumant la situation, mais il n'avait aucun détail. S'il voulait me venir en aide, le mieux était que je lui explique toute la situation depuis le début, sans compter que c'était un peu atypique. Je me doutais que ça allait lui plaire, mais je devais faire les choses bien.
- InvitéInvité
Re: Comme une fine dorure
Dim 9 Déc 2018 - 22:59
- Je vais bien merci et toi ? Ce n'est rien tu es tout pardonné.
- Merci...
Le mot fut soufflé légèrement de mes lèvres, alors que j’acquiesçais d'un signe de tête alors qu'elle s’enquérait de ma propre santé.
- Non. L'opération était juste nécessaire, mais ce n'était rien de grave. A ma portée nous dirons... répondis-je, à la fois pour la rassurer et détendre l'atmosphère. La vérité était telle de toute façon. Mustafa n'avait jamais vu ses jours menacés et l'occasion m'avait permis d'accroitre l'expérience de Minerva. Quand bien même, j'appréciais cette solicitude d'Abi envers l'animal, autant que sa compréhension face à mon retard. Et ce même allait m'être rappelé alors qu'elle me parlait du sceau présent dans mes mains.
- Ça ? Oh, et bien, c'est à dire que... commençais-je, légèrement gêné de ce qui allait suivre. Finalement, je me reprenais et entrepris de lui dire la raison.
- Ce sceau contient la nourriture de quatre dragons, les Opaloeil. Je n'ai pas encore pris le temps de la leur donner. Et je t'avoue que je penser profiter que tu étais là pour te proposer de le m'aider.
Je la connaissais maintenant depuis deux ans, je doutais qu'elle refuse l'opportunité. Et l'opportunité n'était pas que inopinée, mais je devais d'abord vérifier quelque chose, dont je ne doutais pas. C'est d'ailleurs parce que j'espérais qu'elle m'accompagne que je m'étais assuré que le nourrissage ne serait pas encore effectué. Les Opaloeil étaient d'ailleurs parmi les dragons les plus dociles que nous avions, et par nature d'ailleurs.
Mais si je la connaissais, j'étais quand même content de voir qu'elle accepte la proposition.
- C'est gentil d'avoir répondu présent quand je t'ai demandé si on pouvait se voir. J'espère que ça ne te dérange pas trop ? Je t'ai expliqué rapidement la raison, mais peut-être souhaiteras-tu davantage de détails ?
- C'est normal voyons. Et saches que tu es ici comme chez toi. Toute l'équipe t'apprécie de toute façon, alors tu es loin de déranger qui que ce soit, et encore moins moi.
J'étais même content, flatté, qu'elle me demande de l'aide. Et bien sur, il n'avait pas fallu beaucoup pour me convaincre. Sa seule motivation avait suffi, car il s'agissait bien là du plus important à mes yeux. J'étais né ainsi, grand frère et ainé de ma fratrie, avec une passion pour les animaux fantastiques et prêt à aider qui en faisait la demande lorsque ce thème était abordé.
- Mais je t'en prie, dis m'en plus.
Première règle : ne jamais freiner un esprit vif et jeune. Sauf bien sur si le danger est bel et bien présent. Mais il ne me semblait pas que c'était le cas. J'étais donc prêt à l'écouter, l'invitant à me suivre pour s'apprêter. Car oui, même si les Opaloeil étaient adorables, magnifiques, envoûtants, trognons et parmi les dragons les plus gentils au monde, ils n'en restaient pas moins des dragons. Et tant que je serais responsable de cette partie du Zoo, personne ne prendrait le risque d'entrer dans un enclos sans s'être préparé correctement. La cicatrice effilée sur mon omoplate , témoin de mon passé en compagnie de mon beau-père, en était une raison majeure.
- Merci...
Le mot fut soufflé légèrement de mes lèvres, alors que j’acquiesçais d'un signe de tête alors qu'elle s’enquérait de ma propre santé.
- Non. L'opération était juste nécessaire, mais ce n'était rien de grave. A ma portée nous dirons... répondis-je, à la fois pour la rassurer et détendre l'atmosphère. La vérité était telle de toute façon. Mustafa n'avait jamais vu ses jours menacés et l'occasion m'avait permis d'accroitre l'expérience de Minerva. Quand bien même, j'appréciais cette solicitude d'Abi envers l'animal, autant que sa compréhension face à mon retard. Et ce même allait m'être rappelé alors qu'elle me parlait du sceau présent dans mes mains.
- Ça ? Oh, et bien, c'est à dire que... commençais-je, légèrement gêné de ce qui allait suivre. Finalement, je me reprenais et entrepris de lui dire la raison.
- Ce sceau contient la nourriture de quatre dragons, les Opaloeil. Je n'ai pas encore pris le temps de la leur donner. Et je t'avoue que je penser profiter que tu étais là pour te proposer de le m'aider.
Je la connaissais maintenant depuis deux ans, je doutais qu'elle refuse l'opportunité. Et l'opportunité n'était pas que inopinée, mais je devais d'abord vérifier quelque chose, dont je ne doutais pas. C'est d'ailleurs parce que j'espérais qu'elle m'accompagne que je m'étais assuré que le nourrissage ne serait pas encore effectué. Les Opaloeil étaient d'ailleurs parmi les dragons les plus dociles que nous avions, et par nature d'ailleurs.
Mais si je la connaissais, j'étais quand même content de voir qu'elle accepte la proposition.
- C'est gentil d'avoir répondu présent quand je t'ai demandé si on pouvait se voir. J'espère que ça ne te dérange pas trop ? Je t'ai expliqué rapidement la raison, mais peut-être souhaiteras-tu davantage de détails ?
- C'est normal voyons. Et saches que tu es ici comme chez toi. Toute l'équipe t'apprécie de toute façon, alors tu es loin de déranger qui que ce soit, et encore moins moi.
J'étais même content, flatté, qu'elle me demande de l'aide. Et bien sur, il n'avait pas fallu beaucoup pour me convaincre. Sa seule motivation avait suffi, car il s'agissait bien là du plus important à mes yeux. J'étais né ainsi, grand frère et ainé de ma fratrie, avec une passion pour les animaux fantastiques et prêt à aider qui en faisait la demande lorsque ce thème était abordé.
- Mais je t'en prie, dis m'en plus.
Première règle : ne jamais freiner un esprit vif et jeune. Sauf bien sur si le danger est bel et bien présent. Mais il ne me semblait pas que c'était le cas. J'étais donc prêt à l'écouter, l'invitant à me suivre pour s'apprêter. Car oui, même si les Opaloeil étaient adorables, magnifiques, envoûtants, trognons et parmi les dragons les plus gentils au monde, ils n'en restaient pas moins des dragons. Et tant que je serais responsable de cette partie du Zoo, personne ne prendrait le risque d'entrer dans un enclos sans s'être préparé correctement. La cicatrice effilée sur mon omoplate , témoin de mon passé en compagnie de mon beau-père, en était une raison majeure.
- InvitéInvité
Re: Comme une fine dorure
Lun 10 Déc 2018 - 15:15
Je souriais, bien innocente, lorsqu'il me rassura sur l'état du lion. Je ne lui demandais pas davantage de détail parce que je n'étais pas venue ici pour ça. Si je commençais à me perdre dans la magizoologie, je n'allais plus être concentrée sur ma thèse, et aujourd'hui il fallait vraiment que j'avance sur ce point. J'étais venue ici et rien n'allait pouvoir m'en écarte. Rien.
Rien sauf éventuellement aller nourrir quatre Opaloeil avec Hypérion.
À sa proposition, ma mâchoire se décrocha et ce fut l'incendie en moi. Soudainement bouillonnante, je dégageais mon visage de mon écharpe tout en relevant un peu mon bonnet. Mes grands yeux bruns écarquillés accentuaient mes allures d'enfant, rappelant sûrement sa fille à mon interlocuteur. Mes paupières papillonnèrent un bon nombre de fois tandis que mon visage passa par différentes expressions, comme la surprise, l'incrédulité, la joie, l'hystérie, le calme et la prudence. Ma bouche s'étira un bon nombre de fois en un sourire avant de reprendre sa place initiale.
Il me fallut donc bien une minute avant de pouvoir rassembler convenablement mes esprits et de fixer mon ami avec un tant soit peu de calme.
- T'es sérieux ??!!
Oups, j'avais un peu trop haussé la voix, à la limite du cri de folie. Enfonçant un peu ma tête dans mes épaules en le réalisant, je fermais les yeux un court instant avant d'inspirer profondément. J'étais pourtant habituée à ce genre de situations. Je voyageais énormément dans diverses réserves du monde pour pouvoir étudier un maximum de race de dragon. Les nourrir était donc presque quelque chose de commun pour moi, d'autant plus des Opaloeil qui étaient connus pour être les plus dociles des races. Toutefois, dès qu'il s'agissait de dragon, mon sang s'emportait, ma génétique se mettait en fusion et je ne pouvais m'empêcher de me sentir me pousser des ailes. Me raclant la gorge en toussotant un peu, je me reprenais donc.
- Excuses moi. Je t'aide avec grand plaisir évidemment !
Avec un énorme sourire, comme une enfant qui venait d'apprendre la meilleure nouvelle du monde, je fus soudainement toute enjouée et emboitait le pas du responsable du secteur en dragonologie. Je devais redoubler d'effort pour ne pas lui arracher son sceau des mains et courir à vive allure à l'enclos des Opaloeil. Je préférais davantage me concentrer sur la race en question.
Je les appréciais beaucoup pour leurs écailles peu communes dans le monde de la dragonologie ainsi que leurs regards aux reflets multicolores. Iridescentes et nacrées, ils pouvaient faire penser à des bulles de savon. Originaire de la Nouvelle-Zélande, il était aussi connu pour vivre en Australie, dans les vallées et non pas dans les montagnes. Il se nourrissait surtout de mouton et de kangourou. L'œuf était gris et pouvait très bien être confondu avec des fossiles. L'Opaloeil pouvait peser jusqu'à trois tonnes.
Et maintenant que j'avais fait mes devoirs mentalement, je me sentais bien plus calme et maitresse de moi-même. Quelle journée fantastique décidément ! Même si le froid était pourri, ça en valait le déplacement. Hypérion venait de me faire le plus beau cadeau de Noël qu'il aurait pu me faire, même si c'était un peu tôt.
Me dirigeant donc vers l'enclos de notre convoitise, je me frottais le nez du bout de l'index pour retirer une démangeaison due à mes restes de maladie qui trainait, mais aussi en signe que je réfléchissais.
- En Septembre je me suis rendue en Amazonie avec un ami pour observer les amphiptères dorés. Seulement, on est tombés sur deux adultes, un couple, morts. La cause est inconnue, il n'y avait pas de trace de lutte ou un quelconque impact. Nous avons donc pris l'initiative de signaler le problème à la réserve tout en prenant des échantillons pour pouvoir pousser nos recherches. Sauf que le couple avait un nid. Trois œufs. Il y a un mâle, qui est sorti de l'œuf alors que je le tenais dans mes bras, et deux femelles qui sont nées un peu plus tard.
Je coulais un regard en direction de l'homme à mes côtés avant de reprendre mon récit.
- L'amphiptère doré est une race très rare comme tu le sais, et la cause du décès des adultes est un véritable problème. Je me suis donc permise de commencer à les étudier, avec l'accord du responsable de la réserve qui avait lui aussi noté des cas de mort sans comprendre la raison. J'effectue donc des analyses sur les échantillons ramassés sur les corps, mais surtout, j'étudie les bébés. Je peux les approcher sans mal, même si je dois rester vigilante.
Une fois proche de notre destination, je me permettais de m'arrêter pour regarder le grand blond avec un sourire, mais non pas moins de professionnalisme. Si j'étais motivée et enjouée, ça n'entachais en aucun cas mon esprit vif et responsable.
- J'ai besoin de ton aide pour mes recherches, pour avoir besoin davantage d'avis et d'hypothèses. Je voudrais en faire ma thèse pour mes D.E.F.I.S. Même si c'est dans deux ans, l'étude va prendre du temps, donc je préfère m'y prendre à l'avance, surtout que je veux profiter de l'opportunité de pouvoir approcher les dragonnets pour le moment sans trop de risques.
En penchant un peu la tête de côté, replaçant correctement mon bonnet sur ma tête, j'osais continuer, un peu timidement.
- Tu… tu serais d'accord de m'aider dans mon étude ?
Rien sauf éventuellement aller nourrir quatre Opaloeil avec Hypérion.
À sa proposition, ma mâchoire se décrocha et ce fut l'incendie en moi. Soudainement bouillonnante, je dégageais mon visage de mon écharpe tout en relevant un peu mon bonnet. Mes grands yeux bruns écarquillés accentuaient mes allures d'enfant, rappelant sûrement sa fille à mon interlocuteur. Mes paupières papillonnèrent un bon nombre de fois tandis que mon visage passa par différentes expressions, comme la surprise, l'incrédulité, la joie, l'hystérie, le calme et la prudence. Ma bouche s'étira un bon nombre de fois en un sourire avant de reprendre sa place initiale.
Il me fallut donc bien une minute avant de pouvoir rassembler convenablement mes esprits et de fixer mon ami avec un tant soit peu de calme.
- T'es sérieux ??!!
Oups, j'avais un peu trop haussé la voix, à la limite du cri de folie. Enfonçant un peu ma tête dans mes épaules en le réalisant, je fermais les yeux un court instant avant d'inspirer profondément. J'étais pourtant habituée à ce genre de situations. Je voyageais énormément dans diverses réserves du monde pour pouvoir étudier un maximum de race de dragon. Les nourrir était donc presque quelque chose de commun pour moi, d'autant plus des Opaloeil qui étaient connus pour être les plus dociles des races. Toutefois, dès qu'il s'agissait de dragon, mon sang s'emportait, ma génétique se mettait en fusion et je ne pouvais m'empêcher de me sentir me pousser des ailes. Me raclant la gorge en toussotant un peu, je me reprenais donc.
- Excuses moi. Je t'aide avec grand plaisir évidemment !
Avec un énorme sourire, comme une enfant qui venait d'apprendre la meilleure nouvelle du monde, je fus soudainement toute enjouée et emboitait le pas du responsable du secteur en dragonologie. Je devais redoubler d'effort pour ne pas lui arracher son sceau des mains et courir à vive allure à l'enclos des Opaloeil. Je préférais davantage me concentrer sur la race en question.
Je les appréciais beaucoup pour leurs écailles peu communes dans le monde de la dragonologie ainsi que leurs regards aux reflets multicolores. Iridescentes et nacrées, ils pouvaient faire penser à des bulles de savon. Originaire de la Nouvelle-Zélande, il était aussi connu pour vivre en Australie, dans les vallées et non pas dans les montagnes. Il se nourrissait surtout de mouton et de kangourou. L'œuf était gris et pouvait très bien être confondu avec des fossiles. L'Opaloeil pouvait peser jusqu'à trois tonnes.
Et maintenant que j'avais fait mes devoirs mentalement, je me sentais bien plus calme et maitresse de moi-même. Quelle journée fantastique décidément ! Même si le froid était pourri, ça en valait le déplacement. Hypérion venait de me faire le plus beau cadeau de Noël qu'il aurait pu me faire, même si c'était un peu tôt.
Me dirigeant donc vers l'enclos de notre convoitise, je me frottais le nez du bout de l'index pour retirer une démangeaison due à mes restes de maladie qui trainait, mais aussi en signe que je réfléchissais.
- En Septembre je me suis rendue en Amazonie avec un ami pour observer les amphiptères dorés. Seulement, on est tombés sur deux adultes, un couple, morts. La cause est inconnue, il n'y avait pas de trace de lutte ou un quelconque impact. Nous avons donc pris l'initiative de signaler le problème à la réserve tout en prenant des échantillons pour pouvoir pousser nos recherches. Sauf que le couple avait un nid. Trois œufs. Il y a un mâle, qui est sorti de l'œuf alors que je le tenais dans mes bras, et deux femelles qui sont nées un peu plus tard.
Je coulais un regard en direction de l'homme à mes côtés avant de reprendre mon récit.
- L'amphiptère doré est une race très rare comme tu le sais, et la cause du décès des adultes est un véritable problème. Je me suis donc permise de commencer à les étudier, avec l'accord du responsable de la réserve qui avait lui aussi noté des cas de mort sans comprendre la raison. J'effectue donc des analyses sur les échantillons ramassés sur les corps, mais surtout, j'étudie les bébés. Je peux les approcher sans mal, même si je dois rester vigilante.
Une fois proche de notre destination, je me permettais de m'arrêter pour regarder le grand blond avec un sourire, mais non pas moins de professionnalisme. Si j'étais motivée et enjouée, ça n'entachais en aucun cas mon esprit vif et responsable.
- J'ai besoin de ton aide pour mes recherches, pour avoir besoin davantage d'avis et d'hypothèses. Je voudrais en faire ma thèse pour mes D.E.F.I.S. Même si c'est dans deux ans, l'étude va prendre du temps, donc je préfère m'y prendre à l'avance, surtout que je veux profiter de l'opportunité de pouvoir approcher les dragonnets pour le moment sans trop de risques.
En penchant un peu la tête de côté, replaçant correctement mon bonnet sur ma tête, j'osais continuer, un peu timidement.
- Tu… tu serais d'accord de m'aider dans mon étude ?
- InvitéInvité
Re: Comme une fine dorure
Sam 22 Déc 2018 - 16:44
Cette motivation dans sa voix, cette euphorie au moment où je lui proposais de m'aider à nourrir les Opaloeils, je la connaissais. C'en était presque naturel, et m'arracha un sourire au regard empreint de tendresse. C'était exactement ça, ce que j'aimais chez Abi : cette passion. Et cela même si elle m'avait déjà parlé par le passé d'expérience similaire. J'aimais cette impression, qui ne semblait jamais s'estomper avec le temps.
- En Septembre je me suis rendue en Amazonie avec un ami pour observer les amphiptères dorés. Seulement, on est tombés sur deux adultes, un couple, morts. La cause est inconnue, il n'y avait pas de trace de lutte ou un quelconque impact. Nous avons donc pris l'initiative de signaler le problème à la réserve tout en prenant des échantillons pour pouvoir pousser nos recherches. Sauf que le couple avait un nid. Trois œufs. Il y a un mâle, qui est sorti de l'œuf alors que je le tenais dans mes bras, et deux femelles qui sont nées un peu plus tard.
J'écoutais sans l'interrompre. C'était effectivement une chance incroyable qu'elle avait eu. J'avais entendu parler brièvement des ces amphiptères, sans savoir que mon amie avait été lié de près ou de loin à cette histoire. Une once d'envie, de jalousie presque, me parcoura le corps en pensant à ce privilège qu'elle avait eu d'approcher une race aussi rare, mais rien qui n'éroda la joie que je ressentais pour elle.
- L'amphiptère doré est une race très rare comme tu le sais, et la cause du décès des adultes est un véritable problème. Je me suis donc permise de commencer à les étudier, avec l'accord du responsable de la réserve qui avait lui aussi noté des cas de mort sans comprendre la raison. J'effectue donc des analyses sur les échantillons ramassés sur les corps, mais surtout, j'étudie les bébés. Je peux les approcher sans mal, même si je dois rester vigilante.
Elle tenait dans ces propos exactement ce que j'avais appris : la mort de spécimens, et la naissance d'autres. N'importe quel Dragonologue qui se respecte avait du en entendre parler. Mais le fait de la savoir "impliquée" rendait à mon esprit l'histoire plus touchante, importante. Pour autant, je n'intervenais toujours pas, alors que nous approchions de l'enclos des Opaloeils, et me servant de mon badge pour entrée dans le sas qui abritait les vestiaires, j'écoutais encore ce qui s'approchait de sa réelle demande.
- J'ai besoin de ton aide pour mes recherches, pour avoir besoin davantage d'avis et d'hypothèses. Je voudrais en faire ma thèse pour mes D.E.F.I.S. Même si c'est dans deux ans, l'étude va prendre du temps, donc je préfère m'y prendre à l'avance, surtout que je veux profiter de l'opportunité de pouvoir approcher les dragonnets pour le moment sans trop de risques.
Prudente à nouveau. Passionnée mais pas irréfléchie. La regardant, me dirigeant vers un des bancs-casiers de la pièce, j'entrepris de l'ouvrir pour prendre gants et veste, l'invitant à faire pareil.
- C'est préférable en effet. Sous-entendu de s'y prendre à l'avance. Une thèse demandait souvent d'éprouver ses conclusions, et de faire des constats réguliers pour démêler le vrai de l'hypothétique.
- Tu sais très bien que je t'aiderais, mais Abi... J'ai croisé une fois peut-être un amphiptère, et il ne s'agissait pas d'un doré. Et ça remonte à déjà pas mal d'années...
Je n'aimais pas me croire ou me prétendre vieux, mais ça remontait tout de même à mes classes à Ilvermorny. Il y avait donc au moins quinze ans. Et émettre des hypothèses sur un dragon dont j'ai vu son proche cousin une fois seulement, et pas dans un contexte d'études, c'était irresponsable.
- Je peux t'aider sur ce qui est commun aux dragons, et te donner des avis ou des pistes que je suivrais peut-être, mais il va falloir que tu m'explique tout ce que tu auras pu déjà constater, que je lise tes notes, et que je m'immerge d'une certaine manière dans tes yeux et dans ta tête.
Non, je ne parlais pas de légilimencie. Mais cela prendrait du temps, et retarderait l'aide que je pouvais lui donner. Pour autant, j'y étais prêt. Parce qu'elle était une amie et parce que j'étais ainsi. Attrapant le sceau, qui soyons était enchanté par un sortilège d'expansion, je l'invitais à me suivre pour franchir l'autre porte du sas, et entrer dans l'enclos des Opaloeils, un enclos immense afin que ces derniers puissent s'épanouir. Mais vu l'heure, j'étais convaincu qu'ils ne seraient pas très loin et répondraient vite à l'appel de leur estomac.
- J'espère que tu es prête... ajoutais-je en lui tendant le sceau, pour qu'elle y prenne dedans de bons morceaux de viande. Du kangourou. Parce que c'était le jour...
- Qu'ont donné tes analyse pour l'instant ? Tu as une pistes sur la cause de la mort des parents ?
- En Septembre je me suis rendue en Amazonie avec un ami pour observer les amphiptères dorés. Seulement, on est tombés sur deux adultes, un couple, morts. La cause est inconnue, il n'y avait pas de trace de lutte ou un quelconque impact. Nous avons donc pris l'initiative de signaler le problème à la réserve tout en prenant des échantillons pour pouvoir pousser nos recherches. Sauf que le couple avait un nid. Trois œufs. Il y a un mâle, qui est sorti de l'œuf alors que je le tenais dans mes bras, et deux femelles qui sont nées un peu plus tard.
J'écoutais sans l'interrompre. C'était effectivement une chance incroyable qu'elle avait eu. J'avais entendu parler brièvement des ces amphiptères, sans savoir que mon amie avait été lié de près ou de loin à cette histoire. Une once d'envie, de jalousie presque, me parcoura le corps en pensant à ce privilège qu'elle avait eu d'approcher une race aussi rare, mais rien qui n'éroda la joie que je ressentais pour elle.
- L'amphiptère doré est une race très rare comme tu le sais, et la cause du décès des adultes est un véritable problème. Je me suis donc permise de commencer à les étudier, avec l'accord du responsable de la réserve qui avait lui aussi noté des cas de mort sans comprendre la raison. J'effectue donc des analyses sur les échantillons ramassés sur les corps, mais surtout, j'étudie les bébés. Je peux les approcher sans mal, même si je dois rester vigilante.
Elle tenait dans ces propos exactement ce que j'avais appris : la mort de spécimens, et la naissance d'autres. N'importe quel Dragonologue qui se respecte avait du en entendre parler. Mais le fait de la savoir "impliquée" rendait à mon esprit l'histoire plus touchante, importante. Pour autant, je n'intervenais toujours pas, alors que nous approchions de l'enclos des Opaloeils, et me servant de mon badge pour entrée dans le sas qui abritait les vestiaires, j'écoutais encore ce qui s'approchait de sa réelle demande.
- J'ai besoin de ton aide pour mes recherches, pour avoir besoin davantage d'avis et d'hypothèses. Je voudrais en faire ma thèse pour mes D.E.F.I.S. Même si c'est dans deux ans, l'étude va prendre du temps, donc je préfère m'y prendre à l'avance, surtout que je veux profiter de l'opportunité de pouvoir approcher les dragonnets pour le moment sans trop de risques.
Prudente à nouveau. Passionnée mais pas irréfléchie. La regardant, me dirigeant vers un des bancs-casiers de la pièce, j'entrepris de l'ouvrir pour prendre gants et veste, l'invitant à faire pareil.
- C'est préférable en effet. Sous-entendu de s'y prendre à l'avance. Une thèse demandait souvent d'éprouver ses conclusions, et de faire des constats réguliers pour démêler le vrai de l'hypothétique.
- Tu sais très bien que je t'aiderais, mais Abi... J'ai croisé une fois peut-être un amphiptère, et il ne s'agissait pas d'un doré. Et ça remonte à déjà pas mal d'années...
Je n'aimais pas me croire ou me prétendre vieux, mais ça remontait tout de même à mes classes à Ilvermorny. Il y avait donc au moins quinze ans. Et émettre des hypothèses sur un dragon dont j'ai vu son proche cousin une fois seulement, et pas dans un contexte d'études, c'était irresponsable.
- Je peux t'aider sur ce qui est commun aux dragons, et te donner des avis ou des pistes que je suivrais peut-être, mais il va falloir que tu m'explique tout ce que tu auras pu déjà constater, que je lise tes notes, et que je m'immerge d'une certaine manière dans tes yeux et dans ta tête.
Non, je ne parlais pas de légilimencie. Mais cela prendrait du temps, et retarderait l'aide que je pouvais lui donner. Pour autant, j'y étais prêt. Parce qu'elle était une amie et parce que j'étais ainsi. Attrapant le sceau, qui soyons était enchanté par un sortilège d'expansion, je l'invitais à me suivre pour franchir l'autre porte du sas, et entrer dans l'enclos des Opaloeils, un enclos immense afin que ces derniers puissent s'épanouir. Mais vu l'heure, j'étais convaincu qu'ils ne seraient pas très loin et répondraient vite à l'appel de leur estomac.
- J'espère que tu es prête... ajoutais-je en lui tendant le sceau, pour qu'elle y prenne dedans de bons morceaux de viande. Du kangourou. Parce que c'était le jour...
- Qu'ont donné tes analyse pour l'instant ? Tu as une pistes sur la cause de la mort des parents ?
- InvitéInvité
Re: Comme une fine dorure
Dim 23 Déc 2018 - 17:27
Sans cacher ma motivation, j'essayais de lui expliquer au mieux ma situation, et j'appréciais de le voir aussi attentif. Je n'en attendais pas moins de sa part à dire vrai. Je savais que ma situation pouvait être enviable, mais il n'y avait pas moins de boulot pour autant. La race des amphiptères dorés était rare, et c'était ce qui rendait cette étude et ma thèse particulièrement délicate et difficile. Néanmoins, je ne me sentais pas dépassée ou découragée pour autant. J'avais véritablement envie d'y arriver, j'étais profondément motivée, ça remuait mes tripes. Les dragons, c'était mon moteur, ma bataille. J'avais besoin d'eux pour être entière.
Je suivais Hypérion jusqu'aux vestiaires où je le précédais tandis qu'il ouvrait l'accès avec son badge. Je me permettais de poser mon sac sur l'un des bancs-casiers tandis que je le regardais prendre veste et gant. À son invitation, je ne me faisais pas prier pour me dévêtir de mes affaires en trop et pour enfiler la combinaison tout en l'écoutant avec attention. D'une œillade complice et quelque peu malicieuse, je le regardais en coin tandis que je fermais ma veste convenablement.
- Je n'en attendais pas moins de toi. Je ne comptais pas agir différemment que comme ça. C'est évident que je ne vais pas demander de l'aide sans montrer mes notes et mes études. Est-ce que le plus simple ce serait que nous allions les deux sur place dans la réserve ? J'ai pris des notes avec moi aujourd'hui. Je désignais mon sac. Mais rien ne vaut le terrain.
Lui adressant un grand sourire entendu je lui emboitais le pas jusqu'à la deuxième porte. En dragonologie, comme pour beaucoup de matière magique, et non magique d'ailleurs, le terrain était ce qu'il y avait de mieux pour apprendre, se rendre bien compte des choses, des diverses situations et des difficultés. Ma responsabilité envers Hyperion ne serait pas totale si je ne lui montrais que mes notes et mes esquisses. Ce serait presque même l'insulter en lui confiant si peu alors que je lui demandais de l'aide. Il était évident que je ne voulais pas qu'il fasse mon travail à ma place. Mais j'avais besoin d'argument et de contre argument en plus, j'avais besoin qu'on m'ouvre les yeux sur des points que j'avais pu omettre malgré moi. J'avais besoin qu'on me fasse avancer en me donnant des avis extérieurs. Bien évidemment, tout cela allait être répertorié dans mes rapports pour mon sujet de thèse, je n'allais rien cacher. J'avais conscience que mes méthodes étaient encore passablement nouvelles dans cette matière, et j'étais persuadée qu'elles pouvaient fonctionner. Je voulais donc faire un travail aussi irréprochable que possible pour pouvoir prouver aux autres sorciers qu'il était possible d'avoir un lien avec un dragon sans avoir besoin de le contraindre à la violence. C'était peut-être utopique, mais je voulais essayer. J'étais persuadée que ça allait fonctionner.
Une fois dans l'enclos des Opaloeil, je ne pouvais m'empêcher de ressentir un profond bouillonnement d'excitation en moi, pourtant, je restais maitresse de chacun de mes mouvements. Ainsi, lorsqu'il me tendait le sceau, je venais attraper ce que je pouvais en morceau de kangourou. Je restais petite et fluette.
- Prête comme jamais chef !
Relevant les yeux afin de veiller à l'arrivée des dragons qui ne devaient pas être bien loin si l'heure des repas étaient toujours la même, je répondais à mon ami sans perdre une once de ma vigilance.
- Non rien… j'attends du matériel pour pouvoir commencer. J'ai pris des plumes, du sang, des selles, de la salive, tout est en attente d'analyse. Sur les parents, il n'y avait aucune trace de blessures. Soit c'est quelque chose qu'ils mangent soit… soit je ne sais pas… soit c'est naturelle ? Peut-être une maladie génétique ? Ça peut être tout et rien à la fois. Je suis très frustrée pour le moment, j'espère vraiment pouvoir faire quelque chose.
Je n'avais rien contre les énigmes naturelles de la vie. Si une espèce devait s'éteindre naturellement, c'est que c'était écrit ainsi, bien que cela puisse être profondément triste. Il n'empêchait que pour le moment le mystère était entier, et je savais que les plumes des amphiptères dorés pouvaient être particulièrement appréciés de bien des sorciers mal intentionnés. Non pas qu'elles aient de grands pouvoirs, tout du moins j'en doutais, mais parce qu'ils pouvaient valoir cher sur le marché. De par leur rareté, premièrement, puis de leur couleur si atypique et envoutante.
Mon cœur fit un bond un peu plus fort dans ma poitrine lorsque je vis du mouvement un peu plus loin sur ma gauche.
Je suivais Hypérion jusqu'aux vestiaires où je le précédais tandis qu'il ouvrait l'accès avec son badge. Je me permettais de poser mon sac sur l'un des bancs-casiers tandis que je le regardais prendre veste et gant. À son invitation, je ne me faisais pas prier pour me dévêtir de mes affaires en trop et pour enfiler la combinaison tout en l'écoutant avec attention. D'une œillade complice et quelque peu malicieuse, je le regardais en coin tandis que je fermais ma veste convenablement.
- Je n'en attendais pas moins de toi. Je ne comptais pas agir différemment que comme ça. C'est évident que je ne vais pas demander de l'aide sans montrer mes notes et mes études. Est-ce que le plus simple ce serait que nous allions les deux sur place dans la réserve ? J'ai pris des notes avec moi aujourd'hui. Je désignais mon sac. Mais rien ne vaut le terrain.
Lui adressant un grand sourire entendu je lui emboitais le pas jusqu'à la deuxième porte. En dragonologie, comme pour beaucoup de matière magique, et non magique d'ailleurs, le terrain était ce qu'il y avait de mieux pour apprendre, se rendre bien compte des choses, des diverses situations et des difficultés. Ma responsabilité envers Hyperion ne serait pas totale si je ne lui montrais que mes notes et mes esquisses. Ce serait presque même l'insulter en lui confiant si peu alors que je lui demandais de l'aide. Il était évident que je ne voulais pas qu'il fasse mon travail à ma place. Mais j'avais besoin d'argument et de contre argument en plus, j'avais besoin qu'on m'ouvre les yeux sur des points que j'avais pu omettre malgré moi. J'avais besoin qu'on me fasse avancer en me donnant des avis extérieurs. Bien évidemment, tout cela allait être répertorié dans mes rapports pour mon sujet de thèse, je n'allais rien cacher. J'avais conscience que mes méthodes étaient encore passablement nouvelles dans cette matière, et j'étais persuadée qu'elles pouvaient fonctionner. Je voulais donc faire un travail aussi irréprochable que possible pour pouvoir prouver aux autres sorciers qu'il était possible d'avoir un lien avec un dragon sans avoir besoin de le contraindre à la violence. C'était peut-être utopique, mais je voulais essayer. J'étais persuadée que ça allait fonctionner.
Une fois dans l'enclos des Opaloeil, je ne pouvais m'empêcher de ressentir un profond bouillonnement d'excitation en moi, pourtant, je restais maitresse de chacun de mes mouvements. Ainsi, lorsqu'il me tendait le sceau, je venais attraper ce que je pouvais en morceau de kangourou. Je restais petite et fluette.
- Prête comme jamais chef !
Relevant les yeux afin de veiller à l'arrivée des dragons qui ne devaient pas être bien loin si l'heure des repas étaient toujours la même, je répondais à mon ami sans perdre une once de ma vigilance.
- Non rien… j'attends du matériel pour pouvoir commencer. J'ai pris des plumes, du sang, des selles, de la salive, tout est en attente d'analyse. Sur les parents, il n'y avait aucune trace de blessures. Soit c'est quelque chose qu'ils mangent soit… soit je ne sais pas… soit c'est naturelle ? Peut-être une maladie génétique ? Ça peut être tout et rien à la fois. Je suis très frustrée pour le moment, j'espère vraiment pouvoir faire quelque chose.
Je n'avais rien contre les énigmes naturelles de la vie. Si une espèce devait s'éteindre naturellement, c'est que c'était écrit ainsi, bien que cela puisse être profondément triste. Il n'empêchait que pour le moment le mystère était entier, et je savais que les plumes des amphiptères dorés pouvaient être particulièrement appréciés de bien des sorciers mal intentionnés. Non pas qu'elles aient de grands pouvoirs, tout du moins j'en doutais, mais parce qu'ils pouvaient valoir cher sur le marché. De par leur rareté, premièrement, puis de leur couleur si atypique et envoutante.
Mon cœur fit un bond un peu plus fort dans ma poitrine lorsque je vis du mouvement un peu plus loin sur ma gauche.
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