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wayward son - alexander
Mer 13 Mar 2019 - 16:36
"ET UN AUTRE BUT POUR LES APPLEBY ARROWS !" Le pub sauta de joie d'un seul mouvement, avant d'être envahi des sifflements et des applaudissements des supporters. L'équipe adverse étant un club italien, la majeure partie de la clientèle du Troll encourageait les Flèches d'Appleby. Oswald gardait les yeux rivés sur l'écran qui diffusait la rencontre. Il n'était pas là pour suivre le match, mais il ne pouvait s'empêcher de prendre quelques instants pour regarder jouer son équipe favorite. De toute façon sa transaction était terminée et dehors, il pleuvait des cordes - fichues giboulées du mois de mars. Déçu d'avance de ne pas vraiment pouvoir regarder toute la rencontre, un match de Quidditch pouvant durer des heures et des heures, l'Anglais se laissait un peu bousculer par les gens qui se déplaçaient dans le bar bondé. Finalement, rester debout dans un lieu de passage n'était pas la meilleure idée. Soit il partait reprendre ses affaires, soit il restait, mais autant s'asseoir quelque part. Il avisa une table du coin de l'oeil, déjà occupée. Il savait que personne ne serait dérangé par un supporter profitant du siège libre et s'assit donc, absorbé par l'action d'une poursuiveuse adverse.
Brièvement, il avisa les gens autour de lui à la table, par curiosité. Son regard bleu acier revint une seconde fois sur le visage de son voisin de droite. Il le connaissait. C'était Alexander, Alexander quelque chose, avec qui il avait été très pote quand il était élève, à Poudlard et Hungcalf. Légèrement attendri par le souvenir de leurs soirées et autres beuveries, il hésita une seconde à se manifester. D'ordinaire il évitait de renouer avec des gens de son ancienne vie, par pudeur, par amertume de ce qui lui était arrivé en Amérique, et aussi pour ne pas prendre le risque que quelqu'un prévienne Murphy de son retour. Cependant, Oswald était de bonne humeur aujourd'hui - et le fait que Murphy soit de nouveau dans sa vie n'y était pas pour rien. Il ne vit pas de problème majeur à être reconnu par Alexander. Il lui tapa amicalement dans le dos. Alex ? Mec ! Qu'est-ce que tu fous là ? Mains ouvertes un instant comme pour le laisser le dévisager et le remettre, Oswald rit doucement. T'as exactement la même tête qu'à la fac, t'as pris une potion de rajeunissement ou quoi ? Lui s'était un peu épaissi, endurci et vieilli par le coup de vieux qu'il avait pris avec la morsure. Sa bouille de gamin rieur n'était pas bien loin tout de même. Tu es venu voir le match ? Appleby fait une super saison. D'ailleurs l'Anglais jetait régulièrement un oeil sur les actions à l'écran. Un serveur passa par là avec un plateau de pintes et Oswald se leva le temps de lui déposer quelques pièces. Deux pour mon pote Abernathy et moi. Les bonnes habitudes revenaient vite.
Brièvement, il avisa les gens autour de lui à la table, par curiosité. Son regard bleu acier revint une seconde fois sur le visage de son voisin de droite. Il le connaissait. C'était Alexander, Alexander quelque chose, avec qui il avait été très pote quand il était élève, à Poudlard et Hungcalf. Légèrement attendri par le souvenir de leurs soirées et autres beuveries, il hésita une seconde à se manifester. D'ordinaire il évitait de renouer avec des gens de son ancienne vie, par pudeur, par amertume de ce qui lui était arrivé en Amérique, et aussi pour ne pas prendre le risque que quelqu'un prévienne Murphy de son retour. Cependant, Oswald était de bonne humeur aujourd'hui - et le fait que Murphy soit de nouveau dans sa vie n'y était pas pour rien. Il ne vit pas de problème majeur à être reconnu par Alexander. Il lui tapa amicalement dans le dos. Alex ? Mec ! Qu'est-ce que tu fous là ? Mains ouvertes un instant comme pour le laisser le dévisager et le remettre, Oswald rit doucement. T'as exactement la même tête qu'à la fac, t'as pris une potion de rajeunissement ou quoi ? Lui s'était un peu épaissi, endurci et vieilli par le coup de vieux qu'il avait pris avec la morsure. Sa bouille de gamin rieur n'était pas bien loin tout de même. Tu es venu voir le match ? Appleby fait une super saison. D'ailleurs l'Anglais jetait régulièrement un oeil sur les actions à l'écran. Un serveur passa par là avec un plateau de pintes et Oswald se leva le temps de lui déposer quelques pièces. Deux pour mon pote Abernathy et moi. Les bonnes habitudes revenaient vite.
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Re: wayward son - alexander
Mer 13 Mar 2019 - 19:11
Phénomène rare, me voici de sortie ce soir, à la recherche peut-être de nouvelles rencontres. Ou simplement avec l'idée de passer du bon temps en dehors de l'hôpital. Cette conversation que j'avais eu avec ma nouvelle chef de service m'avait fait comprendre que ma vie ne devait peut-être pas se résumer à mon travail et à Sainte-Marie. Alors, oui, pour une fois, j'avais accepté l'invitation de mes collègues à aller boire un verre, voir aller regarder le match de Quidditch qui était prévu. Ce sport était certes très intéressant à suivre, pourtant, je ne faisais pas partie des grands fans, hystériques à l'idée de voir son équipe gagner. Je me contentais de suivre le match et de partager la joie de ceux qui étaient les vrais supporters. A la taverne du troll, je me laissais envahir par la ferveur de la foule. Douce euphorie. L'alcool aidant, le plaisir de partager ces moments de grâce avec des inconnus me parut plus intense que jamais. Mes patients sortirent de mon esprit pour un temps, et je redevenais cet étudiant insouciant que j'avais pu être. Bavard, expressif et fêtard. Plongé dans mes pensées, je remarquais à peine qu'un nouveau mec s'était assis à ma table. Ce n'est que lorsqu'une main amicale vint toucher mon dos que je revenais à moi. Sourire ravi alors qu'un visage familier, pourtant marqué par la vie, s'était tourné vers moi. Je ris doucement à sa remarque, mon visage s'illuminant alors, mes cheveux blonds brillant avec les lumières de la Taverne. "Te fous pas de ma gueule, Oz! Et je pourrais te retourner le compliment, t'es encore pas trop mal pour un vieux." que je répliquais, m'amusant à venir ébouriffer ses cheveux pour l'emmerder. L'américain avait toujours été un bon ami, on s'était suivi à Poudlard et Hungcalf, et si nous n'étions pas super proches, on s'était toujours très bien entendu. Il semblait plus marqué que moi par la vie. Mais pour être honnête, je n'avais pas eu de ses nouvelles depuis très longtemps et j'ignorais bien ce qu'il était devenu. Tout ce que je savais, c'était qu'il était très proche de Murphy pendant un temps... "Ah, tu peux le croire ou non, mais je suis venu me payer une vie sociale. Il est loin le temps où on se prenait des mines tous les soirs. Ma vie, c'est l'hôpital maintenant." Un serveur passant par là, mon ami nous accorda deux pintes, une chacun et je le remerciais d'un sourire et d'un hochement de tête. C'était agréable de croiser une vieille connaissance. Mes prunelles claires se posèrent sur lui un instant, essayant de lire sur son visage ce qui avait bien pu lui arriver pendant toutes ces années. "En tout cas, ça faisait longtemps... Tu travailles sur Inverness maintenant?" Curieux de mieux le connaître. Je mourrais d'envie d'aborder le sujet Murphy, mais je n'étais pas très à l'aise à l'idée de devoir lui parler de la débâcle de notre dernier tête à tête. Ils étaient tellement proches à l'époque, il y avait de l'amour entre eux, c'était indéniable. Peut-être qu'ils s'étaient revus? Peut-être qu'ils finiraient enfin ensemble? Et moi, comme un con, je risquais de tout faire capoter à cause de foutues pâtisseries.
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Re: wayward son - alexander
Mar 19 Mar 2019 - 17:13
Sans savoir s'il ôtait un masque ou en empruntait un, Oswald quitta son anonymat morose pour révéler sa présence à cet ami de longue date. Ils n'avaient partagé que de la joie, des fêtes et des conneries d'étudiants, mais Alex faisait partie des meilleurs souvenirs de sa jeunesse, de près ou de loin. Il avait adoré son statut de coqueluche du groupe, athlète fêtard, beau gosse hilarant, clown de service, tombeur de ses dames. Alexander Abernathy n'était jamais loin dans ces années de popularité. Plaisanterie sur le temps qui était passé malgré tout, et le blond répliqua avec la même fraicheur. Te fous pas de ma gueule, Oz ! Et je pourrais te retourner le compliment, t'es encore pas trop mal pour un vieux. Il lui ébouriffa les cheveux comme s'ils s'étaient quittés la veille.
Le regard régulièrement happé par le large écran qui retransmettait le match, le lycan demanda ce que le sorcier faisait ici. Ah, tu peux le croire ou non, mais je suis venu me payer une vie sociale. Il est loin le temps où on se prenait des mines tous les soirs. Ma vie, c'est l'hôpital maintenant. Il lui était effectivement étrange d'imaginer Alex sans vie sociale, mais Oz était bien placé pour savoir que leur époque de gloire insouciante était très loin. La dernière information interpella le sorcier tandis qu'il repérait le serveur. L'hôpital ? Me dis pas que tu es devenu médecin, merde ! Voilà une autre raison de ne pas renouer avec ses camarades de Hungcalf : se rendre compte de leur évolution professionnelle, et en miroir avouer la sienne. Lui qui était destiné à un métier prestigieux, taillé pour la brigade d'élite, et qui avait renoncé à son rêve d'héroïsme pour servir des verres dans un repaire de trafiquants. Une autre pensée compléta l'amertume d'Oswald : Alex travaillait-il avec Murphy ? Il y avait plusieurs hôpitaux magiques dans le pays, et de nombreux services dans chacun, mais la probabilité existait.
Occupé à récupérer des pintes, il cessa d'y réfléchir et servit son acolyte. Ils trinquèrent tous deux et le blond reprit la parole, curieux, attentif. En tout cas, ça faisait longtemps... Tu travailles sur Inverness maintenant ? Le sujet inévitable. Au quotidien, Oz n'avait pas honte de son travail, il était loin d'être routinier, il nécessitait beaucoup de compétences d'organisation, d'improvisation, il apportait son lot d'adrénaline... mais ses camarades le connaissaient tellement en futur sorcier d'élite -leur seconde idée d'orientation pour lui étant le strip-tease, étrangement- qu'il n'aimait pas faillir à sa réputation, surtout pour une raison indicible. Longtemps, ouaip. Je travaille au Filet du diable. Un bar moins fun qu'ici et un peu plus dissimulé, disons. Il précisa, n'ayant jamais vu Alexander dans son bar.
Première gorgée de bière, regard en coin au but marqué par les Appleby. Oz dut hausser la voix pour parler par-dessus le brouhaha de joie des supporters. J'ai pas mal bougé en Amérique, je suis revenu il y a deux ans environ. Beaucoup de sobriété dans les propos pour le fanfaron qu'il était. Et toi ? Tu travailles à Sainte-Marie ? Ton innocent, alors que la question ne l'était pas du tout. Il ne pouvait pas s'empêcher de penser à Murphy, de se demander si Alex poserait des questions à son sujet, à leur sujet - toujours sans savoir s'il avait envie d'en parler.
Le regard régulièrement happé par le large écran qui retransmettait le match, le lycan demanda ce que le sorcier faisait ici. Ah, tu peux le croire ou non, mais je suis venu me payer une vie sociale. Il est loin le temps où on se prenait des mines tous les soirs. Ma vie, c'est l'hôpital maintenant. Il lui était effectivement étrange d'imaginer Alex sans vie sociale, mais Oz était bien placé pour savoir que leur époque de gloire insouciante était très loin. La dernière information interpella le sorcier tandis qu'il repérait le serveur. L'hôpital ? Me dis pas que tu es devenu médecin, merde ! Voilà une autre raison de ne pas renouer avec ses camarades de Hungcalf : se rendre compte de leur évolution professionnelle, et en miroir avouer la sienne. Lui qui était destiné à un métier prestigieux, taillé pour la brigade d'élite, et qui avait renoncé à son rêve d'héroïsme pour servir des verres dans un repaire de trafiquants. Une autre pensée compléta l'amertume d'Oswald : Alex travaillait-il avec Murphy ? Il y avait plusieurs hôpitaux magiques dans le pays, et de nombreux services dans chacun, mais la probabilité existait.
Occupé à récupérer des pintes, il cessa d'y réfléchir et servit son acolyte. Ils trinquèrent tous deux et le blond reprit la parole, curieux, attentif. En tout cas, ça faisait longtemps... Tu travailles sur Inverness maintenant ? Le sujet inévitable. Au quotidien, Oz n'avait pas honte de son travail, il était loin d'être routinier, il nécessitait beaucoup de compétences d'organisation, d'improvisation, il apportait son lot d'adrénaline... mais ses camarades le connaissaient tellement en futur sorcier d'élite -leur seconde idée d'orientation pour lui étant le strip-tease, étrangement- qu'il n'aimait pas faillir à sa réputation, surtout pour une raison indicible. Longtemps, ouaip. Je travaille au Filet du diable. Un bar moins fun qu'ici et un peu plus dissimulé, disons. Il précisa, n'ayant jamais vu Alexander dans son bar.
Première gorgée de bière, regard en coin au but marqué par les Appleby. Oz dut hausser la voix pour parler par-dessus le brouhaha de joie des supporters. J'ai pas mal bougé en Amérique, je suis revenu il y a deux ans environ. Beaucoup de sobriété dans les propos pour le fanfaron qu'il était. Et toi ? Tu travailles à Sainte-Marie ? Ton innocent, alors que la question ne l'était pas du tout. Il ne pouvait pas s'empêcher de penser à Murphy, de se demander si Alex poserait des questions à son sujet, à leur sujet - toujours sans savoir s'il avait envie d'en parler.
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Re: wayward son - alexander
Mer 3 Avr 2019 - 16:51
Les coïncidences étaient parfois étonnantes, inattendues. Après tout, qui aurait pu deviner qu'Oswald et moi allions nous retrouver dans le même bar, le même soir à la même heure? Personne, et surement pas moi... L'américain me semblait en pleine forme, apparemment grisé par l'ambiance du bar et le match de Quidditch retransmis en direct. Pour ma part, le résultat m'importait peu, n'étant que très peu emporté par les ferveurs sportives. Partager des moments de convivialité, par contre, était ma tasse de thé. Il me demandait rapidement ce que je foutais dans ce bar, et cela m'arracha un sourire presque contrit. Parce que clairement, ma vie sociale était loin d'être glorieuse, et que j'en ressentais presque de la honte à penser que je passais plus de temps à travailler qu'à m'occuper de moi. Jusqu'ici, cela ne m'avait pas dérangé, je m'en étais même accommodé. Mais depuis ma rencontre avec Isalynn, et ma soirée ratée avec Murphy, j'avais compris qu'il était temps de me foutre un coup de pied au cul si je ne voulais pas rester seul pour le restant de ma vie, à boire du jus de citrouille avec les gamins de l'hôpital et promener mon chien. Oswald afficha de la surprise quand je lui répondis, mais au fond, il devait bien s'en douter. A l'époque, je suivais un cursus de médicomagie. Pourtant, rester sur place n'était pas mon fort. Non, j'avais besoin d'actions, de bouger, d'aller au devant des accidents. "Pas tout à fait, je suis ambulancier! Pour certains, c'est un peu moins glorieux, mais je peux t'assurer que tu as ton compte d'adrénaline! Pourquoi, t'es jaloux?" m'exclamais-je, un sourire amusé au coin des lèvres. Dans mes souvenirs, mon camarade était promis à une brillante carrière en tant que brigadier d'élite, prêt à tout pour arrêter les méchants et rouler des mécaniques devant de belles donzelles en détresse. Il était doué. D'ailleurs, j'aurais été bien idiot de le provoquer en duel à l'époque, j'aurais fini en pâté pour Sombral en deux minutes. J'avais même pensé à lui demander de m'aider à m'entraîner aussi, mais je n'avais bizarrement jamais osé. Peut-être parce que mon égo de mâle m'en avait dissuadé. Ou parce que je me disais que cela ne me servirait pas tellement? A mon tour d'être curieux, je penchais la tête sur le côté avant de m'enquérir de ses activités à lui. Sa réponse me surprit, mais connaissant un peu le lascar, il retombait toujours sur ses pattes. S'il se trouvait là, c'était qu'il y trouvait son compte. Le Filet du diable avait une certaine réputation, pourtant je n'y accordais pas forcément de crédit, préférant me faire ma propre opinion dès que j'en aurais l'occasion. "Je vois... En tout cas, j'espère que tu t'y plais, même si je ne doute pas qu'avec tes ressources, tu t'adaptes très facilement. En tout cas je suis content de te savoir dans le coin, ça me fera une raison de plus pour sortir et aller voir du monde!" que je répondais en lui faisant un clin d'oeil. La foule autour de nous s'agita d'un coup, preuve en était qu'un évènement marquant avait du se dérouler durant le match. Je plissais les yeux et me concentrais sur ce que me disait Oswald, sans le lâcher du regard. "Oh j'espère que ton échappée américaine a été instructive. Parfois, il vaut mieux s'éloigner pour revenir plus fort..." Même si je me doutais un peu que son départ pour les Amériques avait forcément eu un impact sur cette relation naissante entre Murphy et lui. D'ailleurs, en parlant de la jolie rousse, sa question suivante fit tilt en moi. Serait-il en train de chercher un lien avec elle? Qu'il pense à Sainte-Marie en premier était étonnant, quand St-Mangouste était certainement l'hôpital le plus connu. "Et oui... J'y suis depuis que j'ai mon diplôme et j'y ai fait mon chemin. Pourquoi cette question? Cela n'aurait pas à voir avec une certaine rousse par hasard?" que je demandais, un sourire curieux et bienveillant sur le visage, tandis que je finissais mon verre. Faisant signe au serveur de nous resservir, je continuais doucement: "Tu l'as revue?" Certes, c'était un peu trop curieux de ma part, mais j'avais envie de croire que leur histoire n'était pas morte. Comme si le fait de les aider rattraperait cette fameuse soirée foireuse à la Moufette...
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Re: wayward son - alexander
Dim 7 Avr 2019 - 9:35
L'atroce question de qu'on avait fait de sa vie à trente ans, les folies de la jeunesse passées. Le constat des rêves jamais atteints et des accomplissements inattendus. Peut-être que les gens avaient oublié qui il était et qui il était censé devenir, mais pas lui. Confronter les réussites des autres à sa destinée détournée le rendait amer. Un sentiment qu'il n'aurait jamais expérimenté, autrefois quand il se prenait pour le roi du monde. Alexander n'était cependant pas médecin, et l'Anglais se trouva un peu coupable de se sentir soulagé. Il ne se sentirait pas rabaissé. Le "t'es jaloux" du blond lui glissa dessus comme un frisson de dégoût et il se contenta de sourire, sourire pour ne pas bondir. Vive, de l'alcool. La réponse enthousiaste et confiante d'Alexander quand Oswald expliqua qu'il travaillait au Filet du diable -il ne disait pas souvent qu'il en était le patron et c'était à ça qu'on voyait qu'il n'était plus le fanfaron d'antan-, adoucit le coeur irrité du lycan. Alexander était vraiment sympa, il l'avait oublié. D'un regard reconnaissant, il acquiesça après son clin d'oeil. C'est un endroit intéressant. Et l'adrénaline ne manque pas non plus, reprit-il en écho aux paroles de l'ambulancier sur son métier. Ce n'était pas aussi prestigieux que ce qu'il avait rêvé, certes, mais il était vrai que ce travail lui convenait aussi par bien des aspects.
But des Arrows, et brouhaha de la foule. Oz mentionna son passage en Amérique. Les deux sorciers devaient se pencher l'un vers l'autre pour s'entendre parler. Oh j'espère que ton échappée américaine a été instructive. Parfois, il vaut mieux s'éloigner pour revenir plus fort... L'Anglais ne se souvenait pas non plus que son camarade de beuverie pouvait délivrer des paroles aussi sages et pertinentes. Il lui jeta un regard en biais avant de poursuivre dans sa lancée. Quitte à se mettre au courant de leur nouvelle vie d'adulte, autant aller jusqu'au bout... Et toi ? Tu travailles à Sainte-Marie ? Discrétion zéro, ce qui lui ressemblait bien. En effet il fut vite fixé : Alexander comprit très bien son intention. Et oui... J'y suis depuis que j'ai mon diplôme et j'y ai fait mon chemin. Pourquoi cette question ? Cela n'aurait pas à voir avec une certaine rousse par hasard ? Banco. Le monde était réellement petit à Inverness, surtout pour les anciens étudiants. Une moue mi-amusée mi-coupable au visage, Oz récupéra sa nouvelle pinte, la première à peine terminée. Tu l'as revue ? Le ton était bienveillant et la question anodine. Après tout, qui connaissait Oz à l'époque connaissait Murphy et réciproquement. Par besoin de se montrer nonchalant sur le sujet, l'Anglais acquiesça tranquillement en prenant une nouvelle gorgée. Je l'ai revue. Récemment seulement. Il avait passé un an et demi ici en évitant soigneusement de la mettre au courant de son retour, persuadé de ne pas être le bienvenu. Puis tout avait changé. Vous travaillez dans le même service ? La pointe de jalousie glissa dans sa gorge en même temps que la bière. Oz ne pouvait pas s'en empêcher. Il avait envie de savoir qui gravitait autour d'elle, surtout les hommes. Alexander était peut-être un pote avant, mais les choses auraient pu changer. Elle ne m'a pas parlé de ses collègues. Le sourire ne quittait pas ses lèvres mais il dissimulait à peine sa possessivité. Je crois que j'ai un peu de retard dans les potins. Question plus large et plus légère pour ne pas mettre trop la pression à Alexander. Après tout, peut-être n'avait-il rien à se reprocher.
But des Arrows, et brouhaha de la foule. Oz mentionna son passage en Amérique. Les deux sorciers devaient se pencher l'un vers l'autre pour s'entendre parler. Oh j'espère que ton échappée américaine a été instructive. Parfois, il vaut mieux s'éloigner pour revenir plus fort... L'Anglais ne se souvenait pas non plus que son camarade de beuverie pouvait délivrer des paroles aussi sages et pertinentes. Il lui jeta un regard en biais avant de poursuivre dans sa lancée. Quitte à se mettre au courant de leur nouvelle vie d'adulte, autant aller jusqu'au bout... Et toi ? Tu travailles à Sainte-Marie ? Discrétion zéro, ce qui lui ressemblait bien. En effet il fut vite fixé : Alexander comprit très bien son intention. Et oui... J'y suis depuis que j'ai mon diplôme et j'y ai fait mon chemin. Pourquoi cette question ? Cela n'aurait pas à voir avec une certaine rousse par hasard ? Banco. Le monde était réellement petit à Inverness, surtout pour les anciens étudiants. Une moue mi-amusée mi-coupable au visage, Oz récupéra sa nouvelle pinte, la première à peine terminée. Tu l'as revue ? Le ton était bienveillant et la question anodine. Après tout, qui connaissait Oz à l'époque connaissait Murphy et réciproquement. Par besoin de se montrer nonchalant sur le sujet, l'Anglais acquiesça tranquillement en prenant une nouvelle gorgée. Je l'ai revue. Récemment seulement. Il avait passé un an et demi ici en évitant soigneusement de la mettre au courant de son retour, persuadé de ne pas être le bienvenu. Puis tout avait changé. Vous travaillez dans le même service ? La pointe de jalousie glissa dans sa gorge en même temps que la bière. Oz ne pouvait pas s'en empêcher. Il avait envie de savoir qui gravitait autour d'elle, surtout les hommes. Alexander était peut-être un pote avant, mais les choses auraient pu changer. Elle ne m'a pas parlé de ses collègues. Le sourire ne quittait pas ses lèvres mais il dissimulait à peine sa possessivité. Je crois que j'ai un peu de retard dans les potins. Question plus large et plus légère pour ne pas mettre trop la pression à Alexander. Après tout, peut-être n'avait-il rien à se reprocher.
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Re: wayward son - alexander
Dim 12 Mai 2019 - 19:24
Confronter son parcours à d'autres était souvent stressant, surtout quand notre vie n'était pas celle qu'on avait imaginée quelques années auparavant. Je ne m'étais certes jamais douté qu'Oswald pouvait avoir eu un parcours chaotique, mais ce n'était pas pour ça que je le jugeais pour son statut actuel. Au contraire, j'admirais les personnes qui avaient su rebondir et changer de direction quand elles se retrouvaient acculées ou blessées par les aléas de la vie. A coté d'elles, ma vie paraissait fade, toute tracée, sans accro. C'était évidemment faux, car mon métier même faisait que jamais ma vie n'était monotone, bien heureusement. Content de savoir que mon pote avait au moins trouvé un job aussi excitant et pourvoyeur d'adrénaline, je lui souris avec gentillesse, bienveillant envers lui. Comme envers tout le monde. Les supporters des Arrows firent soudainement beaucoup de bruit, preuve d'un nouvel exploit de la part de l'équipe. De ce fait, il fallait se pencher l'un envers l'autre pour réussir à entendre et se faire entendre de l'autre. Apparemment curieux de savoir où j'exerçais mon métier, je lui répondais avec plaisir, conscient que cette question en cachait bien d'autres. Et que le sujet "rouquine" allait forcément atterrir sur le tapis. Peu habitué à prendre des pincettes, je mis rapidement les pieds dans le plat, histoire de le titiller un peu. Rien qu'à la bouille qu'il m'offrit, je sus que j'avais tapé dans le mille. Nouveau sourire amusé. Alors je poussais le vice jusqu'à savoir s'il l'avait revue... Parce que je savais qu'il avait beaucoup compté pour elle et qu'elle serait surement heureuse de le revoir, non? Je le laissais prendre son temps, buvant mine de rien la pinte qui m'avait été servie. J'avais certes une bonne descente, mais je devais tout de même faire attention. Malgré mon soir de repos, je pouvais à tout moment être appelé pour une urgence. Et jamais je ne refuserais une intervention sous prétexte que j'étais en repos. Sa réponse me fit penser que les choses n'étaient pas aussi évidentes que je ne le pensais. Je n'insistais pas, préférant répondre à sa question. "Pas vraiment. Je dirige mon équipe d'ambulancier et je suis relié au service des urgences. Il m'arrive de travailler avec elle de temps en temps, mais ce n'est pas régulier. Toutefois, c'est toujours un plaisir quand cela arrive, nous avons avons beaucoup de réflexes professionnels en commun, ce qui nous permet de faire du bon boulot ensemble..." que j'ajoutais avec un sourire bienveillant. La vérité, c'était que travailler avec les enfants me plaisait toujours davantage, et Murphy était tellement impliquée dans son travail que c'était plaisant de l'accompagner et d'être à ses côtés. Le ton d'Oswald paraissait tout à fait innocent, mais je sentais bien dans ses paroles qu'il essayait de savoir qui pouvait être proche d'elle. Un peu de jalousie ou de possessivité derrière, non? Sa dernière réflexion me fit sourire d'une façon plus tendue. Parce que l'image de Murphy lors de notre soirée de folie me revint en pleine poire et que mon estomac se noua soudainement. Des potins signifiaient parler des relations des uns et des autres. Et s'il y a bien une chose que je n'étais pas, c'était un lâche et un mec qui n'assumait pas ses conneries. Oswald devait bien le savoir, j'étais pour ainsi dire incapable de garder pour moi ce qui s'était passé... au risque de m'en manger une ou deux. Le regardant droit dans les yeux, franchise oblige, je soupirais doucement avant de commencer doucement: "En fait... je vais être honnête avec toi. J'aime bien Murphy... comme amie et collègue. J'étais là le jour de l'accident dans les souterrains. C'est mon équipe qui est intervenu. La voir étendue au sol et blessée m'a fait comme un électrochoc. Je m'en suis voulu de n'avoir jamais essayé de mieux la connaître. Je la trouvais trop timide, trop en retrait. Alors oui, après l'accident, j'ai appris à la connaître. Nous sommes devenus amis..." Nouveau soupir. Je passais une main dans mes cheveux dans un geste nerveux. Il aurait été surement plus simple de tout passer sous silence. Après tout, ce n'était pas si grave? Mais j'en étais incapable. Maintenant que j'étais lancé, j'irais jusqu'au bout. "Est-ce que tu es au courant de l'histoire autour de la Moufette, durant la Saint-Valentin? Je... Enfin j'avais invité Murphy. Pour passer une bonne soirée entre amis et pour se goinfrer de pâtisseries avec un bon thé, je sais qu'elle aime ça. Sauf que... rien ne s'est passé comme prévu. On est devenus bizarres, comme possédés, envoûtés et... Bref, on s'est retrouvés chez moi, et heureusement, avant même qu'on... On est revenus à nous. Je te jure que je me suis jamais senti aussi mal." Oui, rien que d'y repenser, j'avais l'impression de revivre un cauchemar. C'était affolant et effrayant de penser que des potions pouvaient nous rendre autant hors de contrôle. J'espérais qu'Oswald comprendrait ma situation. En tout cas, j'attendais sa réaction, scrutant son visage avec anxiété.
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Re: wayward son - alexander
Mer 5 Juin 2019 - 17:09
Oz n'avait pas senti la pente glissante s'amorcer quand il demanda à Alexander où il travaillait. Murphy fut vite évoquée, connaissance commune, meilleure amie de l'Anglais à l'époque. Moins insouciant qu'autrefois, il questionna l'ambulancier, comme un enquêteur qui cherchait un coupable. Il avait relativement confiance en la bonne foi de l'Australien, mais il ne pouvait pas s'empêcher de chercher à en avoir le coeur net. Vous travaillez dans le même service ? Ils burent une gorgée de leur pinte. Pas vraiment. Je dirige mon équipe d'ambulancier et je suis relié au service des urgences. Il m'arrive de travailler avec elle de temps en temps, mais ce n'est pas régulier. Toutefois, c'est toujours un plaisir quand cela arrive, nous avons avons beaucoup de réflexes professionnels en commun, ce qui nous permet de faire du bon boulot ensemble... Rien de suspicieux là-dedans. Les yeux clairs fixés sur Xander, l'Anglais acquiesçait. Le sourire ne quittait pas ses lèvres mais il dissimulait à peine sa possessivité. Je crois que j'ai un peu de retard dans les potins. Autre tentative d'obtenir des informations, ou de vérifier s'il n'y avait pas de quoi s'inquiéter. La réaction du sorcier lui mit immédiatement la puce à l'oreille. En fait... je vais être honnête avec toi. You better be. C'était une très mauvaise entrée en matière. Oswald sentit ses muscles se tendre.
J'aime bien Murphy... comme amie et collègue. L'hésitation fit plisser les yeux au brun. Il attendait la suite, de moins en moins souriant. J'étais là le jour de l'accident dans les souterrains. C'est mon équipe qui est intervenu. La voir étendue au sol et blessée m'a fait comme un électrochoc. L'évocation de l'accident l'assombrit un instant. Il se souvenait parfaitement du choc de la voir inconsciente sur son lit d'hôpital, alors il n'osait imaginer s'il l'avait trouvée. Je m'en suis voulu de n'avoir jamais essayé de mieux la connaître. Je la trouvais trop timide, trop en retrait. Alors oui, après l'accident, j'ai appris à la connaître. Nous sommes devenus amis... Pourquoi ce récit le dérangeait profondément ? Quelque chose manquait pour expliquer la nervosité de Xander et l'agacement qui grondait dans le coeur d'Oz. Est-ce que tu es au courant de l'histoire autour de la Moufette, durant la Saint-Valentin ? La voix de Murphy lui revint brusquement en tête."They put love potions in their pastries." La connexion entre les informations ne plut pas du tout à l'Anglais. Vaguement. Il sentit le loup grogner en lui, comme un avertissement sombre. Je... Enfin j'avais invité Murphy. Une lueur froide passa dans les yeux d'Oswald. You didn't dare. Pour passer une bonne soirée entre amis et pour se goinfrer de pâtisseries avec un bon thé, je sais qu'elle aime ça. Quelle bonne excuse. Oz se surprenait lui-même à ne plus arriver à croire à la tête innocente de l'Australien.
Sauf que... rien ne s'est passé comme prévu. On est devenus bizarres, comme possédés, envoûtés et... Bref, on s'est retrouvés chez moi, et heureusement, avant même qu'on... On est revenus à nous. Il s'agrippa à la table pour s'obliger à ne pas se lever. Vous quoi ? marmonna-t-il entre ses dents. Je te jure que je me suis jamais senti aussi mal, ajouta le sorcier avec anxiété. I can make it worse, just wait a minute. La température corporelle plus élevée, Oz eut un sourire mauvais qui ne lui ressemblait pas. Pourquoi mal ? Tu es en train de me dire que tu as invité une jolie collègue à toi pour la Saint Valentin et tu n'espérais pas qu'il se passe quelque chose ? Il prenait un ton faussement amical, du pote qui charriait un autre mâle au sujet des femmes. Clairement, il n'y avait aucune bonne réponse à cette question tournée comme un piège. Je rêve ou tu craques surma Murphy, Xander ? Tout ressemblait à de la taquinerie amicale : le sourire, l'expression des yeux, le ton. Pourtant, une froideur prête à se changer en éruption volcanique enveloppait le tout.
J'aime bien Murphy... comme amie et collègue. L'hésitation fit plisser les yeux au brun. Il attendait la suite, de moins en moins souriant. J'étais là le jour de l'accident dans les souterrains. C'est mon équipe qui est intervenu. La voir étendue au sol et blessée m'a fait comme un électrochoc. L'évocation de l'accident l'assombrit un instant. Il se souvenait parfaitement du choc de la voir inconsciente sur son lit d'hôpital, alors il n'osait imaginer s'il l'avait trouvée. Je m'en suis voulu de n'avoir jamais essayé de mieux la connaître. Je la trouvais trop timide, trop en retrait. Alors oui, après l'accident, j'ai appris à la connaître. Nous sommes devenus amis... Pourquoi ce récit le dérangeait profondément ? Quelque chose manquait pour expliquer la nervosité de Xander et l'agacement qui grondait dans le coeur d'Oz. Est-ce que tu es au courant de l'histoire autour de la Moufette, durant la Saint-Valentin ? La voix de Murphy lui revint brusquement en tête."They put love potions in their pastries." La connexion entre les informations ne plut pas du tout à l'Anglais. Vaguement. Il sentit le loup grogner en lui, comme un avertissement sombre. Je... Enfin j'avais invité Murphy. Une lueur froide passa dans les yeux d'Oswald. You didn't dare. Pour passer une bonne soirée entre amis et pour se goinfrer de pâtisseries avec un bon thé, je sais qu'elle aime ça. Quelle bonne excuse. Oz se surprenait lui-même à ne plus arriver à croire à la tête innocente de l'Australien.
Sauf que... rien ne s'est passé comme prévu. On est devenus bizarres, comme possédés, envoûtés et... Bref, on s'est retrouvés chez moi, et heureusement, avant même qu'on... On est revenus à nous. Il s'agrippa à la table pour s'obliger à ne pas se lever. Vous quoi ? marmonna-t-il entre ses dents. Je te jure que je me suis jamais senti aussi mal, ajouta le sorcier avec anxiété. I can make it worse, just wait a minute. La température corporelle plus élevée, Oz eut un sourire mauvais qui ne lui ressemblait pas. Pourquoi mal ? Tu es en train de me dire que tu as invité une jolie collègue à toi pour la Saint Valentin et tu n'espérais pas qu'il se passe quelque chose ? Il prenait un ton faussement amical, du pote qui charriait un autre mâle au sujet des femmes. Clairement, il n'y avait aucune bonne réponse à cette question tournée comme un piège. Je rêve ou tu craques sur
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Re: wayward son - alexander
Jeu 27 Juin 2019 - 21:59
Bien évidemment, je n'étais pas stupide au point de penser que ces révélations allaient être bien reçues par mon ancien camarade. Si je me méfiais de ses réactions, j'étais juste incapable de lui mentir et de passer sous silence des évènements qui pourraient parvenir à ses oreilles. Après tout, je considérais toujours que ce qu'il y avait entre Murphy et lui était spécial et précieux, et que je n'avais pas à me mettre en travers. Et si mes agissements étaient mal interprétés, ce n'était pas du tout mon intention première. Les mots sortaient de ma bouche en un flot continu, me rendant à peine compte du changement de comportement de mon interlocuteur. Jusqu'à ce qu'il réagisse à l'évocation d'une possible étreinte charnelle entre la belle rousse et moi. A partir de ce moment précis, mon instinct d'ambulancier m'avertit d'un danger certain. Oz n'avait pas du tout l'air de bien prendre la nouvelle et ça se comprenait, même si, en toute bonne foi, j'avais pensé qu'être honnête m'éviterait d'avoir trop d'ennuis avec lui. Son sourire mauvais me laissa perplexe, tout comme sa question qui me fit froncer les sourcils. Je n'aimais ni le ton qu'il prenait, ni son attitude. Fortement agacé d'être jugé et déclaré coupable, je répondis pourtant avec calme et fermeté. Déformation professionnelle. Plus on se montrait agressif ou provocant envers moi, plus je me montrais exceptionnellement calme. Parce que c'en était d'autant plus agaçant pour l'interlocuteur. Parce que ça désamorcer un bon nombre de situations tendues. A quoi bon s'énerver quand on sait que cela ne ferait qu'engendrer plus de violence encore. Il m'en faudrait bien plus pour me sortir de mes gonds. "Tu peux penser ce que tu veux, Oz, mais non, je ne comptais pas "me la faire" si c'est ce que tu penses. Je la respecte beaucoup trop pour ça. Je voulais juste passer un bon moment avec elle, un moment amical. Sans arrières-pensées." Mon ton était presque sec, loin de ce faux ton amical qu'Oz venait d'arborer. Perdu par son attitude qui dénotait par rapport à ses paroles apparemment amicales, je soupirais à sa deuxième question qui ne me fit même pas sourire. Parce qu'il n'y avait aucune vérité là-dedans. Un ricanement nerveux s'échappa d'entre mes lèvres alors que je finissais par déclarer, sur un ton presque gêné: "Figure-toi que ce n'est pas à cette Fraser-là que je pense ces temps-ci... Alors, ne t'inquiète pas, je ne fais pas partie de ceux qui voudraient te piquer ta Murphy." Haussant les épaules d'un air nonchalant, je m'adossais à ma chaise, avant de finir mon verre d'une seule traite. Tout était parfaitement vrai. Depuis que j'avais rencontré Isalynn, je me surprenais à penser à elle régulièrement. Si j'avais invité Murphy en tant qu'amie, j'aurais aimé également pouvoir mieux connaître sa cousine... Mon regard clair se posa sur mon camarade, cherchant peut-être à décrypter ses gestes, ses paroles.
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