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life begins after coffee (agrippa)
Mer 31 Juil 2019 - 18:32
Cela faisait maintenant un bon bout de temps que Friday arborait sa nouvelle apparence qui l’avait rendu bien plus jeune. Il avait longuement réfléchit sur une solution pour retrouver sa véritable apparence mais jusqu’ici, il n’avait osé en prendre aucune. Bien sur, il avait songé à se préparer une potion de vieillesse, mais il craignait de rater une nouvelle fois ou bien d’obtenir un résultat qui n’était pas celui escompté. Il aurait pu aller à l’hôpital, mais là aussi, cet endroit lui faisait peur. Il ne faisait confiance en personne, pas même en lui même. Alors pour le moment, il restait ainsi, ça lui allait et ça aurait pu être pire. Par conséquent, il testera quelque chose le jour où il sera certain que ça marchera. Ca lui avait laissé un coup dur dans son égo mais aussi dans sa confiance en soi, cette erreur qu’il ne se pardonnait pas.
Lorsqu’il entra dans la Taverne du Troll, il sentit les regards se braquer sur lui. Il envoya un bref sourire à ceux qu’il voyait à son passage et s’installa au comptoir. L’endroit n’était pas très grand, et il n’y avait pas trop de monde, heureusement. Le barman s’approcha de lui pour venir à sa rencontre et lorsqu’il fut à son niveau, il l’aborda sans plus tarder.
« Qu’est ce que j’te sers petit, une grenadine ? »
Friday échappa un rire nerveux et lui adressa un regard foudroyant. Il avait envie d’un verre de Whisky mais il était à peu près certain qu’on lui refuserait le verre s’il le demandait. Sa vie d’avant aller lui manquer considérablement et il avait encore du mal à se faire à tout ces changements. Pire, il avait du mal à se faire aux regard qu’on lui infligeait. On ne s’adressait plus à lui de même manière désormais, il n’y avait qu’à voir.
« Un café corsé suffira, merci » finit-il par répondre sous la surprise du barman qui ne posa pas plus de question. En un rien de temps, son café fut servi et Friday sortit une fiole de Whisky qu’il trimballait sur lui dans les cas comme ceux là. Il y versa une partie à l’intérieur de son café en toute discrétion et attendit que ça refroidisse un tout petit peu. Il s’aperçut qu’on le dévisageait à côté de lui et au départ, il ne percuta pas. C’était une sorcière, forte élégante, dont la tête lui rappelait vaguement quelque chose. Elle était blonde, le carré mi long, la cinquantaine approchant et l’aura qu’elle déversait n’avait rien de très bon. Du moins, c’était ainsi qu’il le percevait. Mais à tout bien réfléchir, il la connaissait.
« Agrippa Skinner ? » l’appela-t-il, curieux, alors qu’il la dévisageait longuement. Cela faisait un moment qu’il ne l’avait pas vue, et vice versa. D’ailleurs, il oublia l’espace d’un instant qu’il avait changé d’apparence et qu’elle pouvait potentionnelement ne pas le reconnaître.
« Friday. Bates. » se présenta-t-il dans l’espoir que son nom lui rappelle quelque chose. Il n’y avait pas de raison, mais ne savait on jamais.
@Agrippa Skinner
- InvitéInvité
Re: life begins after coffee (agrippa)
Jeu 1 Aoû 2019 - 8:59
Cet été je rodais entre l'université et mes activités personnelles un peu comme un lion en cage. Depuis que j'étais revenue de Rio je ne savais plus quoi faire ni quoi penser. Je me devais de trouver une issue à cette situation chaotique. D'ordinaire voilà des affaires que je gérais le plus rapidement possible pour en être débarrassée, car ils avaient un arrière-gout particulièrement désagréable. Pourtant cette fois, sans que je ne me l'explique vraiment, j'essayais simplement d'esquiver la situation. J'y songeais, tous les jours, mais je ne faisais rien. Ce n'était pas mon genre de rester passive, mais pour l'heure, je n'arrivais pas à réagir autrement que de cette manière.
Alors, pour parvenir à me distraire et à me moquer des petites gens, comme j'appréciais si bien le faire tout le reste de l'année, je m'étais rendue aujourd'hui dans un lieu qui ne me ressemblait guère. Et qu'importe si mon époux approuverait ou non, il n'avait pas son mot à dire. Mon devoir de reproductrice et de mère, je le lui avais fourni, et mon travail de matriarche de la famille Skinner n'avait jamais été négligé. Je pouvais donc aller où bon me semblait, il ne recevrait en réponse qu'un pied de nez si d'ordinaire il me faisait une remarque.
Rendue donc à la Taverne du Troll, assise dans un coin un peu isolé, légèrement dans la pénombre, ce qui m'allait bien malgré ma chevelure et mon teint clair, je scrutais la salle d'un œil critique et acerbe. Prestance hautaine et glaciale se dégageant de moi, comme à l'accoutumée, je ne prenais même pas garde aux diverses conversations, elles ne m'intéressaient guère. De plus, je n'étais pas le Chineur, ce que la vie des autres était m'importait peu. Je savais la mienne bien plus palpitante dans tous les cas.
Verre de champagne non loin de mes longs doigts fins et prédateurs, mes yeux azurés balayèrent l'assemblée lorsque la porte s'ouvrit pour laisser entrer un jeune homme. Quel âge pouvait-il avoir ? Seize ans ? Dix-huit tout au plus. Que faisait-il donc dans un endroit comme celui-ci ?
Pourtant, mes sens aiguisés de chasseresse reconnaissait une allure de déjà-vu. Mon instinct me criait que je connaissais ce jeune homme, seulement, je n'arrivais pas à me souvenir d’où.
J'étais certaine que ce n'était pas l'un de mes élèves. Peut-être lors des nombreuses soirées gala auxquelles je participais ? Peu probable.
Soudainement très préoccupée par cette nouvelle énigme, je le regardais passer commande au comptoir sans réussir à détacher mon regard inquisiteur de ce petit corps aux manières que je trouvais de plus en plus étrange. Il n'avait pas le comportement d'un garçon de son âge, encore moins en ajoutant je ne sais quoi dans son café, car oui, ce geste ne m'avait pas échappé. Pourtant, je n'allais pas me lever pour lui faire une leçon de morale.
Mais lorsqu'il se retourna dans ma direction pour me fixer à mon tour, mes doutes furent confirmés. Nous nous connaissions… seulement, moi, il me reconnut rapidement. Rien de plus facile après tout, je savais que je gravais les esprits de par mon allure supérieure et glaciale. C'était un mal pour un bien. Le laissant alors s'approcher de moi, je fronçais légèrement les sourcils à la mention de mon identité. Davantage lorsqu'il déclina la sienne. J'avais souvenir d'un monsieur Bates Friday, mais il avait mon âge, et non pas celui d'un gamin. Pourtant experte en potions et bien trop au fait de ce que peut accomplir la magie, par inadvertance ou non, je n'allais pas commencer par lui rire au nez. Je me délecterais de la situation sans doute plus tard. C'est donc avec un sourire tout calculé et éventuellement un peu malsain que je répondais en l'invitant d'un geste de la main à prendre place à ma table.
- Monsieur Friday… mais quelle surprise de vous voir ici et… ainsi. Pourriez-vous me donner l'adresse de l'endroit où vous avez pu vous ressourcer à ce point, ça semble vous avoir… rajeunit.
Petit sourire carnassier, je trempais mes lèvres dans mon verre à pied sans quitter du regard une seule seconde le "jeune" homme. C'est que, j'avais un excellent souvenir de l'homme en face de moi. Peu dans ce monde étaient capables de m'intéresser en matière de potions. La personne de mes souvenirs avait tenu des propos particulièrement intéressants, et voilà pourquoi je me souvenais si facilement de son identité. Maintenant, j'attendais de voir s'il s'agissait réellement de lui, ou d'un canular.
Alors, pour parvenir à me distraire et à me moquer des petites gens, comme j'appréciais si bien le faire tout le reste de l'année, je m'étais rendue aujourd'hui dans un lieu qui ne me ressemblait guère. Et qu'importe si mon époux approuverait ou non, il n'avait pas son mot à dire. Mon devoir de reproductrice et de mère, je le lui avais fourni, et mon travail de matriarche de la famille Skinner n'avait jamais été négligé. Je pouvais donc aller où bon me semblait, il ne recevrait en réponse qu'un pied de nez si d'ordinaire il me faisait une remarque.
Rendue donc à la Taverne du Troll, assise dans un coin un peu isolé, légèrement dans la pénombre, ce qui m'allait bien malgré ma chevelure et mon teint clair, je scrutais la salle d'un œil critique et acerbe. Prestance hautaine et glaciale se dégageant de moi, comme à l'accoutumée, je ne prenais même pas garde aux diverses conversations, elles ne m'intéressaient guère. De plus, je n'étais pas le Chineur, ce que la vie des autres était m'importait peu. Je savais la mienne bien plus palpitante dans tous les cas.
Verre de champagne non loin de mes longs doigts fins et prédateurs, mes yeux azurés balayèrent l'assemblée lorsque la porte s'ouvrit pour laisser entrer un jeune homme. Quel âge pouvait-il avoir ? Seize ans ? Dix-huit tout au plus. Que faisait-il donc dans un endroit comme celui-ci ?
Pourtant, mes sens aiguisés de chasseresse reconnaissait une allure de déjà-vu. Mon instinct me criait que je connaissais ce jeune homme, seulement, je n'arrivais pas à me souvenir d’où.
J'étais certaine que ce n'était pas l'un de mes élèves. Peut-être lors des nombreuses soirées gala auxquelles je participais ? Peu probable.
Soudainement très préoccupée par cette nouvelle énigme, je le regardais passer commande au comptoir sans réussir à détacher mon regard inquisiteur de ce petit corps aux manières que je trouvais de plus en plus étrange. Il n'avait pas le comportement d'un garçon de son âge, encore moins en ajoutant je ne sais quoi dans son café, car oui, ce geste ne m'avait pas échappé. Pourtant, je n'allais pas me lever pour lui faire une leçon de morale.
Mais lorsqu'il se retourna dans ma direction pour me fixer à mon tour, mes doutes furent confirmés. Nous nous connaissions… seulement, moi, il me reconnut rapidement. Rien de plus facile après tout, je savais que je gravais les esprits de par mon allure supérieure et glaciale. C'était un mal pour un bien. Le laissant alors s'approcher de moi, je fronçais légèrement les sourcils à la mention de mon identité. Davantage lorsqu'il déclina la sienne. J'avais souvenir d'un monsieur Bates Friday, mais il avait mon âge, et non pas celui d'un gamin. Pourtant experte en potions et bien trop au fait de ce que peut accomplir la magie, par inadvertance ou non, je n'allais pas commencer par lui rire au nez. Je me délecterais de la situation sans doute plus tard. C'est donc avec un sourire tout calculé et éventuellement un peu malsain que je répondais en l'invitant d'un geste de la main à prendre place à ma table.
- Monsieur Friday… mais quelle surprise de vous voir ici et… ainsi. Pourriez-vous me donner l'adresse de l'endroit où vous avez pu vous ressourcer à ce point, ça semble vous avoir… rajeunit.
Petit sourire carnassier, je trempais mes lèvres dans mon verre à pied sans quitter du regard une seule seconde le "jeune" homme. C'est que, j'avais un excellent souvenir de l'homme en face de moi. Peu dans ce monde étaient capables de m'intéresser en matière de potions. La personne de mes souvenirs avait tenu des propos particulièrement intéressants, et voilà pourquoi je me souvenais si facilement de son identité. Maintenant, j'attendais de voir s'il s'agissait réellement de lui, ou d'un canular.
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