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the adventure (connard)
Mer 13 Nov 2019 - 23:11
the adventure | just as the four walls close me within, my eyes are woken up with pure sunlight. |
mood ۞ Il y a une saveur étrange à te voir sourire ainsi - de ces failles dans le visage fendu par enthousiasme, non pas d'un air narquois mais d'un éclat étrangement vainqueur. Dans ton empressement, t'as même pas pris le temps de songer que tu pourrais te brûler les ailes (déjà calcinées) contre l'existence. Trop prise par le fracas existentiel, le besoin de donner du sens, à nouveau. Un monde de possibles s'offrant à toi, sans bouger, tu aurais pu mourir de faim entre deux assiettes, le temps de choisir, mais tu n'as jamais été indécise.
tes chaussons accrochés,
t'as voulu te raccrocher, toi aussi.
(à quelque chose de mieux)
((à quelque chose de grand))
comme on cherche à nommer les constellations -
créer des liens là où n'existe que le néant.
de cassiopée, tu deviens sagittaire -
chasser plutôt que de vendre
plutôt que d'offrir, prendre.
T'as envie de tout prendre, de tout réclamer, comme si tu pouvais vivre à crédit - non pas de consommation, mais de foi étrangère. Emprunter l'espoir des autres, se contenter des croyances d'autrui. Hameçonnée aux destins qui ne sont pas les tiens, dans l'expectative de filer comme eux. Comètes. Tempête dans le firmament, tournoyant dans l'oeil de Jupiter. Cruel, sans merci, le roi des dieux te fixe - et tu ne baisses pas la tête. Supernova. Refusant la fin de sa vie, l'étoile n'en brille que plus fort. Glas d'une époque, ne deviens-tu pas plus sage, acceptant de te transformer une nouvelle fois? De Marguerite, devenue tenancière. Recherches, retrouver d'anciens contacts pour s'inspirer d'eux, pour concrétiser vos projets d'outre-tombe, aux deux autres têtes de Cerbère et toi. Styx. Apprentie, battre des cils - visiter le speakeasy d'un ancien mécène. Rire, enchanter, faire comme si - la moue de poupée boudeuse lorsqu'on te demande si tu danses encore, faire mine de rien, comme si la question ne t'enfonçait pas mille épingles en plein myocarde. Nouvelle pièce sur un échiquier récemment bouleversé - parts à conquérir, mais vous avez dû faire vite (et bien). Ton idée te surprend encore à demi - ouvrir un casino, vraiment. Qu'est-ce que tu y connais? Peu familière avec le hasard (si ce n'est celui du destin) et ses jeux, mais habituée de la passion du risque. Hors de la gueule du lion, les sens étourdis par l'excitation et la potion prise entre deux martini, tu regardes l'heure sur ton portable. 20:00. Impulsion soudaine de partager l'élan d'énergie qui t'envahit, impression peu familière que tes muscles carburent, mais pas par rage. Prunelles d'orage se fixant sur les murs autour de toi - Dublin. Inspirée, tu tapes trois mots. Connard, you home?
Surnom agaçant, aux sons de clochettes dans ta voix modulée aux accents wallons. Moquerie devenue taquine se muant en affection chiante. La réplique acerbe ne se fait pas attendre - O'shea's. La technologie moldue (celle de tes ancêtres, de ta famille) ne connaît pas l'endroit - disparaissant dans la nuit, vers les bâtiments sorciers. Tout sauf droits, jamais, et tout, jusqu'à l'éther, semble prendre une teinte différente. Filtre de joie associé depuis si longtemps au monde magique, qui t'a sortie de l'ennui familial et condamnée à redécouvrir la hiérarchie sociale. Nouvelle, qui te recracherait aussi vite qu'elle t'aurait avalée. Tu erres entre les passants - connaissant celui que tu vas rejoindre, il ne t'attend qu'à moitié, de toute façon. Petit prince constamment entouré - et seul? La façade est à moitié engloutie sous un jeu de bouteilles vides se recomposant sous la lumière des réverbères, et tu pousses la porte.
assaillie par le bruit.
oxygénée par l'ambiance. électrisante.
dizaines de cœurs, de vies - mais tu t'en fous un peu.
là pour satisfaire une part de toi sans nom.
la fibre, amicale et un peu vache.
Te laissant tomber sur un siège à ses côtés, tu bats des cils, goguenarde. « excusez-moi mais seriez-vous le grand connard o'nial- oh puis j'arrive jamais à prononcer ton nom ». Baiser qui vole, soufflé, accompagné d'un clin d’œil. Gambettes croisées sagement. Signe au barman, pointant la pinte fortement entamée de ton comparse, levant deux doigts - i'll have what he's having, et tu fouilles pour laisser des pièces sur le comptoir, jaugeant l'athlète d'un regard au fond duquel se lacent si rapidement l'amusement et un dédain fraternel. Pétillement - parce que vous êtes amis, mais dans votre éternel jeu de chicken, il ne faut jamais dire à l'autre qu'on l'aime. Inspection de sa tête, les prunelles de pluie filant vers ses chevilles, et tu hoches la tête. « C'est ce que je craignais. Tu passeras plus dans les cadres de porte ». Au fond, t'es de bonne humeur - t'as le sourire en coin, les œillades aussi.
BY CΔLΙGULΔ ☾
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Re: the adventure (connard)
Dim 17 Nov 2019 - 18:40
— Sa plus belle vie. Les désirs qui tourbillonnent. Qui cèdent. Qui chavirent. Ses pas qui se lient en toute modestie à ceux des grands conquérants. Sacralisé empereur, divin. L’enchanteresse opinion commune l’y encourage. Vénéré. Salué. Bousculé depuis que le patronyme émerge dans l’encre des quotidiens. Ses fossettes embrasent ces faciès admiratifs. Se gaussent presque de leur idolâtrie. Et promettent dans le sein de leur orgueil qu’ils siègent tous aux prémices de lauriers indécents ; la grande gloriole. Imaginons alors que ce fat même, qui lui ronronne dans son estomac, le mène à se pavaner à ces vêpres. Nuitée meurtrie de solitude -en toute apparence. Mais le cabot ne l’est jamais vraiment. Sa suffisance enclave ses griffes. Lui alloue ses égards. Y agrémente son insolence. Cela fait bien des années que le silence guette entre les murs où il crèche. Que ses ailes séraphiques statuent épinglées auprès du domaine du père et de la mère ; des géniteurs raillés sans pareil dorénavant. L’or doit brillanter piètrement face à la mine de son géniteur lorsqu’il a dû apprendre... L’image lui plait. Le consume de délices. D’autant que la malice sait. Elle a appris. Tous loquets sociaux éclatent sous sa volonté. Le khan ne s’affuble jamais du titre d’impertinent impromptu. Non, lui est l’inopiné salvateur. L’invité surprise que tous pistent dans leurs fors intérieurs. La nécessité inconnue d’autrui ; celui qui pimente et passionne les sèves. A son estime, il en siège même incroyablement charitable. Sa cime scinde alors les foules. Epie ses velléités de prince. S’empoisonne d’égocentrisme -bien qu’à ses méninges cela s’assimile plus à s’en repaitre. La prasin borde l’horizon. Il choisit, monarque de tous lieux. En ce soir flamboie l’intérêt pour un peu de malte et d’ale. O’sheas de ce fait ; choix d’idéal. Et ses pas rossent les pavés avant que ne grince le parquet dudit pub. Surement là pour l’applaudir. Reconnaissant à que le bon sultan foule leur terre. Cela lui fend le labre. Invective un rictus qui daigne enjôler par-là une mignonne dont les orbes s’égarent. Elle lui rend l’éclat de l’émail. Enflamme quelques peu ses joues. Incarnat timide. Contraste avec les scintillements voraces de ses pupilles qui s’indiffèrent de son accoté. Pitoyable rencard, pauvre type oublié. Les céladons maintiennent l’échange avec parcimonie experte. La demi-ignorance est clef pour asservir les Eves. Pour que rutile sous les écailles de la mousmée les désirs. Curieux, de voir quel cran possède la malheureuse. Mais même couarde, si ses gambettes ne viennent faire l’écume de son bassin, le corniaud possède dès lors la satisfaction d’hanter ses rêves. Ces pensées des femmes, qui d’incertitudes à cette rencontre ne peuvent que s’émerveiller de songes à ce que cela aurait pu être. La morgue du fauve se délecte plus même de cette finalité. Scient que de toute manière, leur application réelle en est proscrite dorénavant ; Cerbère passé sous la muselière. « En parlant du loup. » Le zéphyr facétieux s’échoue dans l’air, alors qu’empruntent ses phalanges le cellulaire tintant dans sa poche. Imaginant là l’huchement d’amour d’un lutin stupide en détresse par-dessus ses cours. Althea, répond l’écran. La trogne, lasse, s’agace de rif d’amusement. Tandis que ses coudes gagnent le comptoir. S’imposant naturellement parmi la foule au comptoir, malgré quelques invectives que lorgne l’autorité de ses iris. Les autres interfèrent dans sa route ; nullement l’inverse. Moment propice à ce qu’un godet jaillisse, et bulle sous son naze. L’avantage des habitués, que l’on cueille avec la familiarité et entrain. L’égo s’en goinfre, joue au grand prince. Mais assoit ses hauts chevaux en tâtant sa poche. Là où subsiste normalement sa -et non ses- bourse, mais qui affiche incomplet. « Fait chier… rognonne le timbre, avant de cajoler ses lippes d’un sourire. J’attends une amie, on payera ensemble. - Ca marche fort pour toi en ce moment O’Nialláin, récolte-t-il entre deux grasses inspirations de joie. » Les lèvres acquiescent, muettes. Sans que mensonge soit. Juste que la vérité diffère de l’imagination du tenancier, qui -César soupçonne- foisonne des mauvaises traductions de sa prose. Pourtant aucune correction ne s’applique guère. Le cyon se dorlotant auprès de son écharpe de séducteur -n’en plaise à certaine ; après tout, les absents ont toujours tort. L’entrevue avec la bière s’acharne jusqu’à ce que la vilaine ne paraisse. La pique déposée avant que son brasier ne s’égaye d’un factice bécot. Moissonnant alors le roulement de prunelles, trahi toutefois par la risette goguenarde par-dessus sa pinte. Une goulée marque la pause. Laisse la bave du crapaud poisser à ses pieds. Œillade pour l’endroit, avant de taquiner le minois en cœur. « A cause de mes épaules bien taillées ? Ouai, je sais. C’est aussi une de mes préoccupations majeures dernièrement. » Le cul de verre cogne le madrier face à la belle. La mousse détonne, asperge les côtés sous l’œil mutin. « Surtout si cela m’empêche d’accéder au stade. » La nouvelle ne s’entête sur le seuil de sa langue ; au trop grand besoin de fanfaronner son bonheur. « Ce serait dommage. Tant d’entrainements pour hurler mon nom correctement qui ne serviront à rien. » Faux dramaturge dont l’exagération persiffle le souffle trop capiteux d’un douceur étrangère -sarcastique : « Je ne peux décidément pas te faire ça, voyons. » Un prêté pour un rendu. |
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Re: the adventure (connard)
Dim 1 Déc 2019 - 14:17
the adventure. | just as the four walls close me within, my eyes are woken up with pure sunlight. |
mood ۞ T'as le sourire en coin, les mirettes trop pétillantes pour être honnêtes, mais il y a en toi cette électricité que tu n'as pas ressentie depuis des lunes, et t'as envie de t'y accrocher avec les ongles. L'énergie qui t'a fait rejoindre les rouges, même si on en doute parfois, te voyant aller, entendant ta langue coupante, t'attribuant trop aisément aux serpents. Méconnaissance de l'essence des Wright, de cette passion manichéenne de l'existence. Tu t'es juste un peu perdue en chemin, mais il n'y a rien comme une mauvaise (terrible) idée pour te remettre sur le droit chemin, celui qui mène aux profondeurs abyssales du Styx. Projet fou, qui te donne un feu qui t’avait quittée, ces derniers mois. Prête à le consommer et te laisser consumer. L’Irlandais semble de bonne humeur, et ça te pique comme on fouetterait un mauvais caractère à faire des conneries – elles ne sont jamais loin, chez toi. « A cause de mes épaules bien taillées ? Ouai, je sais. C’est aussi une de mes préoccupations majeures dernièrement ». Tu laisses filer un rire léger entre tes dents, rattrapant ta bière pendant qu’il continue de fanfaronner, faisant mine d’épousseter ta main, où deux gouttes de mousse ont osé se poser (les impudentes). « Surtout si cela m’empêche d’accéder au stade ».
Étonnant, comme la durée peut influencer vos rencontres – quelques semaines plus tôt, t’aurais eu envie de lui enfoncer la tête sur le comptoir boisé pour lui faire payer son succès, et prendre du crédit sur le tien, éteint. Mais t’es de bonne humeur, conquérante. Pour une rare fois depuis des mois, t’as pas envie de cracher sur l’univers au complet en guise de réparations. « Blâmer son manque de neurones sur son excès musculaire, du génie », taquines-tu, avalant une longue gorgée de bière. Quelle originalité, surtout – bien que le fils des tourbières d’émeraude n’ait aucunement mis en exergue son intelligence (or lack thereof). Tu le sais vif pour deux, autant entre les anneaux du stade que les oreilles, mais t’aimes un peu trop le canon stéréotype de l’athlète ayant planqué sa matière grise dans ses biceps pour ne pas appuyer dessus un minimum. T’encaisses pendant qu’il fanfaronne (et il faut admettre qu’il l’a mérité) : t’es pas jalouse de nature, mais de circonstances, et la conjoncture de ta destinée a changé. « Ce serait dommage. Tant d’entrainements pour hurler mon nom correctement qui ne serviront à rien. Je ne peux décidément pas te faire ça, voyons ». Cette fois, c’est un rire franc qui t’échappe, tu manques de t’étouffer dans ta bière (quelle grâce), mais ton maintien rétablit ton allure princière.
Œillade à l’appui, sourcil arqué, l’air de malice qui ne te quitte que rarement, mais jamais en présence de tes compagnons de bêtises houblonnées. Félins paresseux de compagnie humaine ne cherchant celle des autres que lorsque ça vous arrange. « Babe, tu serais pas capable de survivre à moi qui crie ton nom ». Sourire en coin, le regard sulfureux – parce que tu sais qu’entre vous, il n’y aura jamais rien. Monstres d’orgueil trop grands pour avoir même considéré la chose, et tout passe mieux, en acceptant cette réalité. Gêne écartée par le réalisme. « Et pas parce que je le massacre plus ou moins intentionnellement », admets-tu, risette amusée dansant au creux de tes iris orageux. Te redressant, tu prends un air sérieux, une voix de major saluant son escadron le plus fiable, levant ta pinte. « Santé. À tes épaules trop larges et ton poste ». Vous avez tous deux déjà bu, de vrais sauvages, mais l’ordre de priorité te convient – boire d’abord, saluer, ensuite. « et aux conneries que je m’apprête à faire à Inverness », ajoutes-tu, avant d’avaler une gorgée. « T'aimes toujours autant jouer, toi? » La proposition maligne, parce que tu le connais, le fier, celui qui bombe le torse pour un oui ou pour un non et dont l'intelligence se déguise sous ses jersey de quidditch.
BY CΔLΙGULΔ ☾
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Re: the adventure (connard)
Lun 9 Déc 2019 - 19:51
— Le tango s’enfièvre. Entre les lueurs de leurs humeurs. Probes et puissantes par vanité. L’assurance qui assume leurs moindre vers, telle d’évidentes comptines d’Evangile. La paire est forte de leur indépendance quant au quotidien de l’autre. Leurs entrevues distantes d’une pincée de lunes. Toujours irrégulière, toujours indécise. Au bon vouloir de ces chats sauvages ; non au besoin. Cette dynamique ronronne, presque trop saine pour l’empereur et cette reine. Couronnés de fat sans que la rixe ne les brise. Ils se dorent de leur valeur et en moquent l’autre. L’éclat de leur risette volage reflété sur la mine du second, alors que glisse sur la langue la ronce railleuse. Ils s’égratignent, se mordillent. Et apprécient la vivacité d’une compagnie enfin digne de tuer leur . En cette optique alors se love sur ses lèvres un rictus goguenard. Cajolé dans ses fossettes sous les iris qui lorgnent et épinglent les mimiques maniérées de la princesse. Ses frimas d’écœurements qui coulent aux rayons de son espièglerie. Mais le cabot jappe d’autant plus belle. Son sourcil s’arque. Il nargue et s’envole jusqu’à son crâne. Aguicheur, son esprit s’allèche du défi et se dévoile sur sa trogne. « Je ne crains pas les mantes religieuses. » Il les dompte, chatouillent ses prunelles l’air. Les lippes ne prennent plus la peine de se contorsionner pour énoncer un axiome acquis de tous - « Vas-y, massacre-le encore intentionnellement. » Alors qu’ils sont scients que de frissons ne gâteraient jamais l’union des vallons de leurs corps. Ils n’ont pas faim des râles de l’autre. Et veulent juste en jouer. Un délice pour l’enfant sous les muscles qui ne se retient pas ensuite de trinquer haut et fort à sa gloire. Diadème de lauriers qui perçoivent le bon roi. Elu par nature, divin dans le vermeil. Son rire carillonne quand se renverse quelques gouttes de sa propre boisson. L’enfant d’Eire festoie. Il salue son triomphe. Prêt à sa propre révérence par une litanie que coupe à merveille l’intrigante du tabouret voisin. Le viride de rif alors examine. Il fouille. Calcule finement, et noie l’impatience entre les bulles de sa bière. La langue n’a pourtant pas le temps de compléter ses sept tours. Elle brûle contre l’hameçon qu’il a déjà croqué. Pleines canines sur la ligne, qui roucoule l’indifférence bien que son visage perce les égards. Livre ouvert, arrête les tentatives de mimes. « Ma profession ne suffit-elle pas à ta caboche pour y répondre ? » Mais le fauve observe cette vivace tigresse de l’herbe, comme tend à la border de sa cime. « Mais faisons comme si ça pouvait m’intéresser. » La confidence roule dans son ton. Ses coudes s’avancent sur le comptoir, tout en se vissant à son regard. Le balai invariable honorant chacune de ses billes cérulescentes. « Quel avenir pour ce trou à rats ? » |
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Re: the adventure (connard)
Mar 31 Déc 2019 - 19:58
the adventure. | just as the four walls close me within, my eyes are woken up with pure sunlight. |
mood ۞ Malice appuyée, tu provoques, parce que c’est ce que vous faites, tous deux. « Je ne crains pas les mantes religieuses ». Abandonne l’incarnation de la princesse, endosse celle de la fêtarde. Tu as été (es) une danseuse, habituée à donner vie à des formes qui ne réclamaient qu’un souffle, qu’une attention humaine. Tu éclates d’un rire franc – il y a quelque chose de conquérant dans ta posture, ta façon d’être, malgré ton gabarit frêle mis en exergue par la carrure de celui que tu accompagnes désormais. Le souffle rauque de l’Irlandais caresse ta peau, et un sourire goguenard étire tes lèvres. « Vas-y, massacre-le encore intentionnellement ». Te penchant légèrement vers lui, la bouche en cœur en ayant fait frémir plus d’un(e) alors même que tu sais qu’il n’y a qu’une fraternelle bêtise entre vous, tu murmures, l’air appuyé, parce que tu peux, parce que t’aimes l’emmerder en retour. « Je t’aurais bien pris entre mes griffes pourtant, connard », souffles-tu, le ton qui caresse, avant de t’écarter, riant à nouveau. Redressée, air sérieux au fond des prunelles, tu le salues de ta pinte. À ses épaules trop larges, à son nouveau poste, aux conneries. L’air malin, tu le tâtes, pour voir. « T'aimes toujours autant jouer, toi? »
Le prince des soubresauts du vent (ac)court – vous vous connaissez, après tout. Les natures étrangement semblables dans leur orgueil, monstres d’égocentrisme qui n’accepte que le meilleur de la part des autres – et leur font quand même savoir qu’ils ne sont pas tout à fait à la hauteur. Critiques vivant des regards des autres (naturellement acquis) et leur retournant un air suffisant – parce qu’il s’agit de votre place. Mais tu l’as perdue, toi, ta tête – et pourtant. T’es trop guillerette du high de tes nouveaux projets pour t’attarder à la jalousie qui aurait teinté votre rencontre si elle avait eu lieu il y a à peine une lune. Peu importe, les hypothèses et les scénarios – tu les laisses aux voyants et à la plèbe. Toi, t’as l’âme d’un décideur, même si tu prends pas toujours (jamais) les bonnes, et t’as envie de te pavaner, toi aussi. Mais ton nouveau destin n’est nullement écrit sur ton poitrail – il faut en faire l’exergue, en l’appâtant. « Ma profession ne suffit-elle pas à ta caboche pour y répondre ? Mais faisons comme si ça pouvait m’intéresser. Quel avenir pour ce trou à rats ? » Lèvres pincées en un sourire dégoulinant d’amusement – oui, connard, faisons comme si. Il y a une saveur secrète dans ton maintien, désormais, l’air de quelqu’un qui veut partager, mais tu ne peux pas t’en empêcher – besoin d’égratigner son armure dorée et dépourvue de griffures trop méritées.
« Décidément, faut tout vous expliquer, aux sportifs », fais-tu, levant les yeux au ciel en une moue agacée acceptable. « Jouer, verbe intransitif (transitif? Enfin on s’en fout). Pratiquer un jeu – comme toi avec le quidditch ». Tu mimes un vol plané d’une main, mouvement gracieux de ballerine uniquement trahi par les onces d’ironie dans ton maintien. « Mais il n’y a pas que le sport dans la vie, babe, même toi tu pourrais peut-être l’admettre ». Peut-être. Le prince n’en avait jamais eu que pour sa discipline, malgré leurs rencontres éparses, elle le comprenait – probablement plus que quiconque. Obstinée à retourner se brûler les ailes face au soleil, Icare plongeant dans la mer pour avoir défié ce qui est plus grand que soi. « Cartes, dés … ne serait-ce qu’un grain de risques à prendre », murmures-tu, le visage penché vers le sien, iris de tempête détaillant les siens de (trop) près. Alors même que vos souffles pourraient se mêler, tu te redresses, balayant l’air d’une main comme si tu voulais lui faire oublier. « Mais bon, monsieur l’arbitre, j’imagine que t’es tellement habitué à faire respecter les règlements que je ne devrais pas te tenter. Comme ça si tu sais pas, tu peux plaider l’innocence … pour ce qu’il en reste de la tienne ». Clin d’œil. « C’en était un, de trou à rats. Une cave trop grande pour être gaspillée sur du vulgaire entreposage. Mais s’il te vient l’envie de jouer à autre chose que courir après un ballon … » Tu produis une rune mystérieuse, que tu lui glisses sur le comptoir.
BY CΔLΙGULΔ ☾
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Re: the adventure (connard)
Ven 3 Jan 2020 - 10:58
— Brasille sur leurs pommettes l’éclat sincère de l’allégresse de ces réunions. Deux animaux égoïstes, pions du monde du second, mais qui s’aveuglent assez de leurs reflets dans les orbes de l’autre pour le percevoir. Amitié d’écran. De paillettes. L’éphémère rôde et guette tant elle est fragile. Brisable au moindre mistral qui saurait souffler la flamme de leur gaieté ensemble. Pourtant, aucun d’eux ne s’en effraie. Pour l’infant d’Eire, il est question presque d’indifférence. Ce golem d’une terre abreuvée que de son orgueil ne saurait se remodeler pour les belles prunelles de la frenchie. Non pas qu’elle n’en est point digne ; juste qu’un plus puissant mérite intime au prince de rester intact. Toutefois l’association maline de ces non altruistes s’avère payante. Filant entre la goguenardise de la flavescente, l’espièglerie accroche les pupilles de Cerbère. Ses égards piqués au vif, qui se déclarent dans une risette à leur proximité. Gap de quelques centimètres où l’éther se partage. Les expirations fleuries s’avalent entre les bronches du cabot. Leurs respirations condensent. Il se charmerait presque de cette nouvelle configuration. Surtout pour la surprise de ce revirement, qui l’enjôle sans le flouer de concupiscence. Désormais, un ouistiti est dédié à ça. Néanmoins, agréablement pris au dépourvu par un nouveau à son recul, le fauve plisse les paupières. Il appesantit son intérêt sur cette vague humaine et mutine, dont crachote la gueule une nouvelle écume. Amère. Qui froisse le compétiteur. Et au fond, manipule ce César en mal de tout laurier. Lui en qui nait dès lors le besoin de démontrer que même avec ces jeux indignes, le hasard ne serait que le choisir en champion. Car là est l’évidence. Alors, un pouffement âcre s’éteint dans une gorgée de bière. Brisant parallèle l’air d’une de ses griffes. Verticale. De rectification ; mais avec le corniaud aussi : d’autorité. L’ancien capitaine n’a jamais banni de ses panards ses bottes de supériorité. Il s’en est accaparé dans une fusion avec son derme. Ses lippes relâchent le verre. A quelques millimètres seulement pourtant, la pause se marque. Le souffle enlace le gobelet, alors qu’éclot ce rictus sur sa carcasse. Lentement, le menton pivote. Le cap choisi : sa voisine, qu’il mire de ses cérulescents iris. « Je vole avec le ballon, Princesse, je ne cours pas après. » Impie à oser associer la beauté du Qudiditch à la moindre sous-espèce d’activité sportive moldue. Néanmoins, ni l’irritation du sultan ne tonne dans ses céladons. Engluée dans l’intérêt qu’il masque sans succès. Ne pouvant décrocher le regard de cette blasphématrice. La pernicieuse l’a enchevêtré dans ses filets. Pourtant, l’altier Zeus refuse cette vérité et la contredit. Il en adopte plutôt une forme adéquate : « Tu essaies de te servir de ma notoriété pour tes propres intérêts. » Longeant d’une lorgnade le comptoir, où viennent nonchalamment tapoter ses doigts à la surface de son cadeau. Le menton négatif s’annonçant avec lenteur, bien que contrastant avec sa malicieuse mine. « C’est moche tu sais de faire ça à ses amis. » Une pause théâtrale coule quelques secondes, et étire un peu plus son labre. « Si j’accepte, qu’est-ce que j’y gagne ? » Une œillade s’égare, appuyée, un peu au sud du menton de la belle. Pour revenir à elle, progressivement. Sans gêne. Sans envie également. Ce n’est qu’une farce. Comme en témoignent ses fossettes. « Sans façon pour le payement en nature. Je préviens d’avance. » |