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[Terminé] Good vibes and ice cream
Jeu 7 Sep 2023 - 12:08
29 avril 2023 – La vie est incroyablement surprenante, absurde même sur bien des points. Comment peut-il être permis de sauter de l’exaltation aux crampes à l’estomac, de l’euphorie à l’inquiétude ? Tout se passait pourtant si bien ce jour-là. Sara était là, perdue dans les gradins, comme tant d’autres étudiants pour soutenir l’équipe de sa maison. Elle n’avait jamais eu l’occasion de s’adonner au Quidditch, préférant mille fois suivre les cours de danse proposés par Mahoutokoro que les entrainements à suivre au-dessus d’une mer déchainée. Elle n’aurait jamais eu le droit de le faire, de toute façon. Malgré cela, elle comprenait tout à fait l’engouement ressentie par les spectateurs lors des matchs et prenaient un réel plaisir à venir encourager les violets. Un brin compétitrice, elle n’hésitait pas à sauter sur l’estrade et à hurler des encouragements ou d’autres commentaires qui feraient rougir les anciens s’ils venaient à en entendre ne serait-ce que quelques bribes. C’était grisant, amusant et elle avait l’impression de pouvoir se laisser aller sans être vue, sa voix étant toujours couverte par plus bruyants ou agités qu’elle.
Puis, sans rien y comprendre, l’ambiance changea du tout au tout. Les cris n’étaient plus les mêmes et une chappe de plomb sembla tomber sur ses épaules. Ses yeux sombres s’agrandirent sous la surprise et elle m’y ce qui lui sembla être une éternité avant de réellement percuter ce qu’il venait de se passer. Un crash. Pas beau du tout. Il ne fallut que quelques secondes à l’attrapeur violet pour se retourner et faire un léger signe, rassurant la plupart des étudiants -toutes maisons confondues. A son tour, la sorcière avait lâché un long soupire, se rendant par la même occasion qu’elle avait retenue sa respiration tout du long. Décidemment, elle n’était pas prête de risquer sa peau pour un match. Après, ce n’était pas non plus sa passion. S’y risquerait-elle pour ce qu’elle aimait vraiment ? Elle soupira de nouveau avant d’applaudir, comme tant d’autres autour d’elle, l’intrépide violet embarqué par l’équipe de soins.
6 mai 2023 – Encore une réponse dans le vent. Sara avait beau être incroyablement patiente, elle commençait vraiment à désespérer. Depuis le match catastrophique auquel elle avait assisté la semaine dernière, elle s’était mise en tête de glaner quelques informations sur l’attrapeur. Elle eu droit à plusieurs réactions qui lui firent tantôt rouler ses prunelles sombres vers le ciel, tantôt claquer la langue avant de faire demi-tour. Certains la mirent en garde, lui disant qu’elle perdait juste un temps précieux à s’intéresser au Blackthorn. En dehors du Quidditch, il ne s’intéressait à rien et était d’une implacable froideur. « Rien d’étonnant vu la famille dont il vient ». Cette phrase-là, en particulier, la fit grincer des dents. Peut-être parce que le sujet « famille toxique » était touchy pour elle aussi ? Aller savoir. Même si elle n’avait pas été plus aidé que ça à questionner les quelques personnes qu’elle croisait en salle commune, elle ne changea pas d’idée. De toute façon, quand la sorcière en avait une en tête, difficile de l’en déloger.
Ce samedi matin, la deuxième année se décida à passer le pas. Si personne ne semblait être capable de l’aiguiller, elle se débrouillerait elle-même. Elle imaginait difficilement le pokeby être grisé par son passage à l’hôpital et son petit doigt lui souffla qu’un petit passage pourrait peut-être lui apporter du réconfort ou, à défaut, lui changer les idées. Au pire, il pouvait aussi la mettre tout simplement dehors et conserver la petite surprise qu’elle comptait bien lui apporter. Si tel était le cas, elle se consolerait en allant faire un tour dans la friperie du coin. Ça faisait un moment qu’elle n’y était pas allée et il devait très certainement y avoir de la nouveauté. Enfin « nouveauté », on s’entend.
La thaïlandaise enfila d’ailleurs quelques vêtements chinés ci et là le mois dernier, après avoir profité d’une douche revigorante. Il faisait si bon en ce mois de mai qu’elle décida de sortir avec l’un de ses t-shirt favoris, ample et confortable, et un short élimé par ses soins. En accessoire, une paire de tennis blanche et une casquette noire, assortie à son haut, et le tour était joué. C’était simple, légèrement « grunge » et à mille lieux du style strictochic imposé par les Chankimha. En d’autres mots, c’était parfait. C’était elle. Une touche de parfum pour finir le tout et la voici déjà entrain de dévaler le premier étage de l’université, direction le quartier sorcier d’Inverness.
Ses écouteurs visés dans les oreilles -merveilleuse pépite moldu découverte il y a trop peu de temps, la sorcière se mit à flâner en rythme avec la musique à travers les rues et ruelles. Elle savourait la chaleur des rayons du soleil, souriait en retour aux étudiants qu’elle reconnaissait et se rendit finalement dans un glacier qu’elle affectionnait tout particulièrement. Elle passa commande au vieil artisan et lui demanda un assortiment de ce qu’il pensait être les meilleurs goûts, ne sachant pas ce que le Blackthorn pouvait apprécier. Elle ne savait même pas s’il aimait les glaces, d’ailleurs… Mais c’est l’attention qui compte, n’est-ce pas ? Elle paya le tout avec ses maigres économies et demanda au passage un sac ensorcelé, ne tenant pas à lui ramener du jus au lieu des boules de glace.
Une fois arrivée devant la structure hospitalière, la cadette Chankimha ôta par respect ses écouteurs et les laissa pendre par-dessus son t-shirt. Elle retira également sa casquette et secoua rapidement ses longs cheveux bruns, histoire de leur redonner un peu de forme, tout en suivant les indications de la sorcière à l’accueil. Cette dernière ne manqua pas de la questionner sur le sac qu’elle comptait apporter au patient et c’est avec un sourire doux, emprunt d’innocence, qu’elle lui répondit : des devoirs, bien sûr.
Une fois devant la porte de la chambre, la brune se mit à dodeliner sur ses jambes et hésita. Était-ce réellement une bonne idée ? Avait-elle le « droit » de passer prendre des nouvelles alors qu’ils ne se connaissaient que de visu ? C’était étrange non ? La porte s’ouvrit d’un coup et elle manqua de peu de se prendre un buste en plein dans le nez.
« Monsieur Blackthorn, vous avez de la visite. Je reviendrai pour les soins de 14h. A plus tard. »
Ok. Là, ce n’est plus comme si elle avait le choix. Luttant contre le rouge qui menaçait de poindre sur ses joues, la brune s’avança dans la pièce pendant que l’infirmier refermait derrière elle.
« Hm. Salut. On s’est croisé quelques fois dans la salle commune. Je m’appelle Sara. N’ayant pas de tes nouvelles, on commençait à s’inquiéter. »
Il a beau dos ce « on » mais il lui sert bien à se justifier, pour le coup. Petit à petit, la pokeby avait repris confiance et s’était mise à lui sourire doucement. Elle ne put s’empêcher de noter leur différence flagrante. Outre le fait qu’elle était debout et lui assis, elle en bonne santé et lui tout juste rafistolé, bien entendu. Elle était impressionnée par ses yeux bleu clair et sa chevelure blonde, presque blanche, tandis qu’elle avait des yeux intensément sombres et une longue crinière noire. Le feu et la glace… La glace, mais oui !
« Oh. Je t’ai apporté un petit quelque chose. Je ne sais pas si tu vas aimer mais connaissant les repas de l’hôpital, je me suis dit que ça ne pouvait pas être pire. »
La sorcière sortie de sa besace des petits compartiments en cartons avec des mots négligemment écrits au feutre. Fraise. Pistache. Vanille… A bien y regarder, le vendeur semblait lui avoir mis un assortiment de tout. Il faudra qu’elle pense à aller le remercier. Elle tira aussi un peu sur le fil de ses écouteurs, histoire de le raccourcir et surtout de s'occuper les mains.
« Ce sont des boules de glace réalisée de façon artisanale. Ne connaissant pas tes gouts, je me suis permise de prendre un peu de tout. »
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Re: [Terminé] Good vibes and ice cream
Lun 11 Sep 2023 - 20:26
Ca fait une semaine que t'es là, et il te tarde de sortir, vraiment. L'inactivité n'a jamais été ton truc, quand bien même t'es d'un naturel plutôt calme. Tu supportes mal d'être incapacité de quoi que ce soit, et si tu peux à présent te mouvoir à peu près correctement, la douleur reste présente et motive les quelques jours supplémentaires nécessaires à ta convalescence. Mais tu les comptes, ces jours, jusqu'au moment où tu pourras rentrer chez toi. Quitte à devoir, comme tu viens de le confirmer, honorer des rendez-vous réguliers avec la psychomage conseillée par Cat.
Tes journées sont toutes rythmées sur le même modèle, cela étant, et ça, au moins, ça a quelque chose de rassurant. Familier. A cet instant, t'es donc en compagnie de l'infirmier qui s'occupe de tes soins quotidiens et fait un point sur ton état général et l'avancée de ta guérison. Avec soulagement, tu l'entends te confirmer que tout est en bonne voie, et que tu pourras bientôt quitter cet endroit. Il est sur le pas de la porte, ayant ouvert le battant, quand il se tourne à nouveau vers toi.
« Monsieur Blackthorn, vous avez de la visite. Je reviendrai pour les soins de 14h. A plus tard. »
Tiens ? Tu n'attends personne, mais des visites surprises, tu en as eues quelques-unes. Emmy ? Holly ? Non, c'est le visage d'une asiatique que tu as croisée quelques fois en salle commune qui paraît dans l'encadrement de la porte. Euuuuh... ? Tu la regardes entrer, le visage neutre.
« Hm. Salut. On s’est croisés quelques fois dans la salle commune. Je m’appelle Sara. N’ayant pas de tes nouvelles, on commençait à s’inquiéter. »
-Qui ça on ?
Non parce que les visites auxquelles tu pouvais t'attendre, tu les as déjà eues. Ta famille, tes quelques amis, se sont tous succédés à ton chevet, et tu ne visualises personne manquant à l'appel. Alors qui s'inquiète de ton sort que tu ne parviens - honte à toi - pas à identifier ?
« Oh. Je t’ai apporté un petit quelque chose. Je ne sais pas si tu vas aimer mais connaissant les repas de l’hôpital, je me suis dit que ça ne pouvait pas être pire. »
Là clairement, tu ne peux pas t'empêcher de rire.
-Ne m'en parle pas ! te permets-tu sur le ton de la dérision. Toi qui as le palais plutôt très développé, il faut bien dire ce qui est, t'es très loin de te régaler depuis que t'as été admis ici. Très, trèèèèèès loin.
Tu vois la brune sortir un nombre un peu trop important sans doute de petits cartons isotherme, gribouillés à la va-vite des parfums contenu. Sucré, donc.
« Ce sont des boules de glace réalisée de façon artisanale. Ne connaissant pas tes goûts, je me suis permise de prendre un peu de tout. »
T'as un moment d'incrédulité notable. Cette fille, tu ne la connais absolument pas. Tout au plus vous êtes vous croisés en salle commune. Déjà, elle vient te voir, fait notable. Mais en plus, elle apporte des offrandes et... quelles offrandes. La seconde suivante, te voilà en proie à un rire incontrôlé devant la coïncidence. Elle ne peut pas savoir et pourtant...
-Pardon, je ne me moque pas de toi, mais c'est le choix de ton présent qui est drôle... De la glace. Ice... C'est le surnom que ma famille m'a donné il y a bien longtemps maintenant.
Elle ne pouvait pas savoir, mais c'est particulièrement à propos, donc.
-C'est très gentil à toi en tout cas. Il ne fallait pas...
Vraiment, tu ne méritais pas tant d'attention de sa part, alors que vous n'avez absolument aucun contact autrement. Cependant, tu te dois de faire honneur à ce cadeau, et tu t'empares de deux crayons présents sur ta table de chevet que, d'un coup de baguette habile, tu métamorphoses en cuillères.
-Tu goûtes avec moi , fais-tu en lui tendant une des cuillères à long manche métamorphosées.
Ca n'est pas une question, et tu n'envisages pas une seconde que vous ne partagiez pas les douceurs qu'elle vient d'apporter. D'autant moins que tu te sais particulièrement critique - la faute à ton habitude de goûter les pâtisseries exquises de la Moufette Enchantée et de @Victoria Blackthorn - et qu'il serait dommage de laisser perdre cette montagne de glace...
Tes journées sont toutes rythmées sur le même modèle, cela étant, et ça, au moins, ça a quelque chose de rassurant. Familier. A cet instant, t'es donc en compagnie de l'infirmier qui s'occupe de tes soins quotidiens et fait un point sur ton état général et l'avancée de ta guérison. Avec soulagement, tu l'entends te confirmer que tout est en bonne voie, et que tu pourras bientôt quitter cet endroit. Il est sur le pas de la porte, ayant ouvert le battant, quand il se tourne à nouveau vers toi.
« Monsieur Blackthorn, vous avez de la visite. Je reviendrai pour les soins de 14h. A plus tard. »
Tiens ? Tu n'attends personne, mais des visites surprises, tu en as eues quelques-unes. Emmy ? Holly ? Non, c'est le visage d'une asiatique que tu as croisée quelques fois en salle commune qui paraît dans l'encadrement de la porte. Euuuuh... ? Tu la regardes entrer, le visage neutre.
« Hm. Salut. On s’est croisés quelques fois dans la salle commune. Je m’appelle Sara. N’ayant pas de tes nouvelles, on commençait à s’inquiéter. »
-
Non parce que les visites auxquelles tu pouvais t'attendre, tu les as déjà eues. Ta famille, tes quelques amis, se sont tous succédés à ton chevet, et tu ne visualises personne manquant à l'appel. Alors qui s'inquiète de ton sort que tu ne parviens - honte à toi - pas à identifier ?
« Oh. Je t’ai apporté un petit quelque chose. Je ne sais pas si tu vas aimer mais connaissant les repas de l’hôpital, je me suis dit que ça ne pouvait pas être pire. »
Là clairement, tu ne peux pas t'empêcher de rire.
-
Tu vois la brune sortir un nombre un peu trop important sans doute de petits cartons isotherme, gribouillés à la va-vite des parfums contenu. Sucré, donc.
« Ce sont des boules de glace réalisée de façon artisanale. Ne connaissant pas tes goûts, je me suis permise de prendre un peu de tout. »
T'as un moment d'incrédulité notable. Cette fille, tu ne la connais absolument pas. Tout au plus vous êtes vous croisés en salle commune. Déjà, elle vient te voir, fait notable. Mais en plus, elle apporte des offrandes et... quelles offrandes. La seconde suivante, te voilà en proie à un rire incontrôlé devant la coïncidence. Elle ne peut pas savoir et pourtant...
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Elle ne pouvait pas savoir, mais c'est particulièrement à propos, donc.
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Vraiment, tu ne méritais pas tant d'attention de sa part, alors que vous n'avez absolument aucun contact autrement. Cependant, tu te dois de faire honneur à ce cadeau, et tu t'empares de deux crayons présents sur ta table de chevet que, d'un coup de baguette habile, tu métamorphoses en cuillères.
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Ca n'est pas une question, et tu n'envisages pas une seconde que vous ne partagiez pas les douceurs qu'elle vient d'apporter. D'autant moins que tu te sais particulièrement critique - la faute à ton habitude de goûter les pâtisseries exquises de la Moufette Enchantée et de @Victoria Blackthorn - et qu'il serait dommage de laisser perdre cette montagne de glace...
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Re: [Terminé] Good vibes and ice cream
Jeu 14 Sep 2023 - 14:41
La pokeby s’écarta d’un pas afin de laisser passer l’infirmier empressé qui, une seconde à peine après avoir quitté la chambre, rejoignait déjà son prochain patient au pas de course. Inspires. Expires. Contrôles. La voici entrain de refermer tranquillement la porte tout en luttant de toutes ses forces contre le feu qui était à deux doigts de lui brûler les pommettes. Elle n’allait tout de même pas se mettre à bégayer sous l’effet de… De quoi ? De la honte ? Sûrement pas. Elle n’avait d’ailleurs aucune raison de se sentir honteuse. De la timidité alors ? Et puis quoi encore ? Son tempérament n’avait rien de timide. Il pouvait être doux, tendre même, mais elle était bien trop passionnelle dans tout ce qu’elle entreprenait pour perdre du temps à être timide. C’était d’ailleurs un trait de caractère qui effrayait à raison les aïeules. Il leur aurait été beaucoup plus aisé de manier un pantin docile, sans voix ou pensées vagabondes. Avec elle, ils avaient été obligés de revoir leur méthode et fort heureusement pour eux, l’effet était là. Pour combien de temps ? Merlin seul le sait. En tout cas, elle ne s’expliquait pas réellement sa réaction. Et si ce n’était rien de plus que de la gêne ? Elle venait rendre visite à une étudiant qu’elle ne connaissait ni d’Eve, ni d’Adam et débarquait dans sa chambre comme une fleur. Awkward.
Sara ne put s’empêcher de détailler le sorcier et fut surprise de leur différence. Elle aurait même pu en rigoler si la situation avait été plus appropriée. En plus de leur physique et, bien entendu, de leur condition de santé, leurs expressions détonnaient. La sorcière avait très vite adopté un visage rayonnant, ses lèvres s’étant retroussées en un sourire sincère tandis que le blond était on-ne-peut-plus neutre. Génial. Au moins, il ne lui faisait pas la tronche. C’était un point plutôt positif, non ? De quoi compenser la question fatidique du "on". Evidemment, fallait qu’il cherche à en savoir plus.
« Ton accident n’est pas vraiment passé inaperçu tu sais ? Chez les pokeby, ça discute pas mal sans réellement savoir. Certains se demandent si tu rentres bientôt, si tu vas mettre du temps à récupérer, si les médecins t’avaient plongé dans un coma le temps de gérer la douleur… Mais personne ne sait. Je me suis posée les mêmes questions, honnêtement. Je ne peux pas me prononcer au nom des autres mais pour ma part, ma démarche est sincère. Je m’inquiétais et n’ayant pas de réponse, j’ai préféré aller à la source. Je suis rassurée de te savoir réveillé, déjà. »
La thaïlandaise déposa sa casquette sur l’un des rares meubles de la chambre avant de sortir ses achats et de les déposer, un à un, sur l’adaptable. Elle hausse d’ailleurs un sourcil à son intention, surprise de l’entendre rire. Y’a pas à dire, il était bien plus agréable comme ça qu’avec son masque inexpressif. Elle répondit à son rire par un sourire en coin et sortit le dernier compartiment. Le sac en papier fut déposé à ses pieds et servira de poubelle. Ni vu ni connu. Elle s’empressa alors de lui présenter le contenu de chacune des petites boites, tout en triturant machinalement ses écouteurs. Ce geste reflexe fut interrompu par une nouvelle vague de rire -bien plus démonstrative cette fois-ci. Elle qui n’était déjà pas de nature très sérieuse, ne put tout simplement pas s’empêcher de rire à son tour. C’est que c’était communicatif ! En plus, elle n’aimait pas les atmosphères lourdes et il faut dire ce qui est, c’était souvent le cas dans les hôpitaux.
« Ice ? C’est plutôt atypique comme surnom. Je peux te demander pour quelle raison ta famille l’a choisi ? Si c’est pas trop indiscret, bien sûr.»
La sorcière essuya la larme provoquée par son rire avant d’inspirer longuement, histoire de canaliser le rire qui menaçait de revenir à tout instant.
« En tout cas, je t’ai fait rire. Jusqu’ici, ma mission est une réussite ! Et tu n’as pas à me remercier. C’est seulement de la glace, pas un séjour à Tahiti.»
Elle lui fit un clin d’œil moqueur, tout en suivant ses gestes du regard. Elle nota la présence des crayons dans un coin de son esprit et s’émerveilla de le voir les métamorphoser en cuillères. Deux, en plus. Heureuse, comme un enfant qui découvre les cadeaux au pied du sapin de noël, elle se saisit de celle qui lui était tendue et lui offrit son plus beau sourire.
« La politesse voudrait que je refuse… Mais ces glaces sont vraiment trop divines pour que je décline une telle offre ! »
Sara tira une chaise en plastique à côté du lit et s’y assis, bien plus à l’aise que lors de son arrivée. Elle prit soin d’ouvrir un à un chaque compartiment tout en veillant ce qu’aucune glace ne tombe sur… Ice. Le hasard fait vraiment de drôle de chose quand même !
« Comment tu te sens, au fait ? »
Elle s’installa un peu plus confortablement et attendit qu’il se serve en premier. Les blessés avant ! Pour une fois que ce ne sont ni les femmes, ni les enfants d’abord.
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Re: [Terminé] Good vibes and ice cream
Mar 10 Oct 2023 - 11:20
Awkward, oui peut-être. Pourtant la surprise passée, la présence de ta camarade dans ta chambre d'hôpital te fait un bien fou. Si tu ne l'avouerais pas ouvertement et que tu n'en es pas toujours complètement conscient, tu crèves d'envie qu'on te témoigne un peu d'affection, d'intérêt à tout le moins, et même si, clairement, tu ne t'attendais pas à la voir ici, d'autant que tu n'as jamais trop eu l'occasion de converser avec elle, ça réchauffe un peu ton coeur de savoir que oui, il y a des gens qui peuvent s'inquiéter pour toi. Tu le sais, au fond, au moins pour ceux que tu sais proches et que tu as vus défiler depuis que tu es alité, mais chaque preuve est une petite étincelle de plus pour tenter de faire fondre ta carapace de glace.
« Ton accident n’est pas vraiment passé inaperçu tu sais ? Chez les Pokeby, ça discute pas mal sans réellement savoir. Certains se demandent si tu rentres bientôt, si tu vas mettre du temps à récupérer, si les médecins t’avaient plongé dans un coma le temps de gérer la douleur… Mais personne ne sait. Je me suis posée les mêmes questions, honnêtement. Je ne peux pas me prononcer au nom des autres mais pour ma part, ma démarche est sincère. Je m’inquiétais et n’ayant pas de réponse, j’ai préféré aller à la source. Je suis rassurée de te savoir réveillé, déjà. »
-Je suis... étonné, je dois bien avouer. Pas que ça ne soit pas passé inaperçu, difficile de ne pas voir un type s'écraser au milieu du terrain de Quidditch, évidemment, mais je n'aurais pas vraiment misé sur l'intérêt des autres concernant ma santé.
Tu doutes cependant que tous aient une démarche aussi noble que la sienne. Les ragots vont bon train un peu partout et le Chineur s'en délecte généralement pas mal... Mais t'es pas au bout de tes surprises quand la jeune femme déballe ses présents et génèrent une salve de rire qui vrille quelque peu tes côtes encore convalescente. Ton rire devient communicatif - ce que tu n'aurais clairement pas présagé - et il vous faut quelques instants pour reprendre votre souffle, et à toi pour expliquer la raison de ton hilarité.
« Ice ? C’est plutôt atypique comme surnom. Je peux te demander pour quelle raison ta famille l’a choisi ? Si c’est pas trop indiscret, bien sûr. »
-Disons que... je ne suis pas vraiment très expressif d'ordinaire...
Ok, à cet instant, ça n'est pas forcément très crédible, mais enfin..
« En tout cas, je t’ai fait rire. Jusqu’ici, ma mission est une réussite ! Et tu n’as pas à me remercier. C’est seulement de la glace, pas un séjour à Tahiti. »
Une réussite de taille ! Elle ne s'en doute peut-être pas, mais rares sont ceux qui parviennent ainsi à te dérider. Quant à son présent...
-A choisir, j'aime autant le climat écossais. Tu remarqueras que j'ai pas trop le teint adapté pour les îles tropicales...
Et la glace te convient vraiment très bien, pour le coup. Mais hors de question de la déguster seul et de la laisser te regarder, et tu lui tends une cuillère que tu viens de métamorphoser. Ca te fait du bien de voir que tu peux à nouveau te mouvoir presque correctement, et même si quelques douleurs subsistent et que tu sais pertinemment que tu n'échapperas pas aux séances de psy à la sortie, t'as bon espoir de rapidement rentrer chez toi à présent.
« La politesse voudrait que je refuse… Mais ces glaces sont vraiment trop divines pour que je décline une telle offre ! »
-Et je serai offensé que tu la déclines, double raison de ne pas le faire.
Vous voilà donc installés l'un à côté de l'autre, dégustant des crèmes glacées que tu juges dès la première cuillerée en bouche. Ok, elles sont vraiment bonnes, ton palais exacerbé le confirme.
« Comment tu te sens, au fait ? »
-Un peu moins comme piétiné par un troupeau de sombrals depuis quelques jours. Les soins font effet. Je devrais pouvoir sortir sous peu, mais il faudra que je me ménage encore quelques temps...
Comme si t'étais vraiment du genre à ne pas te faire du mal, hum... Mais ça, elle n'a pas besoin de le savoir, n'est-ce pas ?
« Ton accident n’est pas vraiment passé inaperçu tu sais ? Chez les Pokeby, ça discute pas mal sans réellement savoir. Certains se demandent si tu rentres bientôt, si tu vas mettre du temps à récupérer, si les médecins t’avaient plongé dans un coma le temps de gérer la douleur… Mais personne ne sait. Je me suis posée les mêmes questions, honnêtement. Je ne peux pas me prononcer au nom des autres mais pour ma part, ma démarche est sincère. Je m’inquiétais et n’ayant pas de réponse, j’ai préféré aller à la source. Je suis rassurée de te savoir réveillé, déjà. »
-
Tu doutes cependant que tous aient une démarche aussi noble que la sienne. Les ragots vont bon train un peu partout et le Chineur s'en délecte généralement pas mal... Mais t'es pas au bout de tes surprises quand la jeune femme déballe ses présents et génèrent une salve de rire qui vrille quelque peu tes côtes encore convalescente. Ton rire devient communicatif - ce que tu n'aurais clairement pas présagé - et il vous faut quelques instants pour reprendre votre souffle, et à toi pour expliquer la raison de ton hilarité.
« Ice ? C’est plutôt atypique comme surnom. Je peux te demander pour quelle raison ta famille l’a choisi ? Si c’est pas trop indiscret, bien sûr. »
-
Ok, à cet instant, ça n'est pas forcément très crédible, mais enfin..
« En tout cas, je t’ai fait rire. Jusqu’ici, ma mission est une réussite ! Et tu n’as pas à me remercier. C’est seulement de la glace, pas un séjour à Tahiti. »
Une réussite de taille ! Elle ne s'en doute peut-être pas, mais rares sont ceux qui parviennent ainsi à te dérider. Quant à son présent...
-
Et la glace te convient vraiment très bien, pour le coup. Mais hors de question de la déguster seul et de la laisser te regarder, et tu lui tends une cuillère que tu viens de métamorphoser. Ca te fait du bien de voir que tu peux à nouveau te mouvoir presque correctement, et même si quelques douleurs subsistent et que tu sais pertinemment que tu n'échapperas pas aux séances de psy à la sortie, t'as bon espoir de rapidement rentrer chez toi à présent.
« La politesse voudrait que je refuse… Mais ces glaces sont vraiment trop divines pour que je décline une telle offre ! »
-
Vous voilà donc installés l'un à côté de l'autre, dégustant des crèmes glacées que tu juges dès la première cuillerée en bouche. Ok, elles sont vraiment bonnes, ton palais exacerbé le confirme.
« Comment tu te sens, au fait ? »
-
Comme si t'étais vraiment du genre à ne pas te faire du mal, hum... Mais ça, elle n'a pas besoin de le savoir, n'est-ce pas ?
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Re: [Terminé] Good vibes and ice cream
Mer 11 Oct 2023 - 17:49
«[…]je n'aurais pas vraiment misé sur l'intérêt des autres concernant ma santé.»
La jeune femme pinça très légèrement les lèvres en entendant cette phrase. Elle avait été formulée très simplement, comme un quidam qui aurait demandé à ce qu’on lui fasse passer le sel. Pourtant, elle n’avait rien d’anodin. Elle ne le connaissait que de loin -très loin, d’ailleurs, mais il ne lui semblait pas être quelqu’un de foncièrement mauvais. Pourquoi sa santé n’intéresserait-elle personne, dans ce cas ?
« Eh bien je suis navrée de t’apprendre que tu as tort. Je ne vois pas pourquoi on ne devrait pas t’accorder d’attention. Tout le monde devrait y avoir droit. »
Il n’y a rien de pire que de se sentir inexistant, de ne pas avoir l’impression de compter, de n’être rien d’autre qu’un grain de poussière dans les rouages de la vie. Petite dernière d’une trop grande fratrie, unique fille, elle avait une idée de ce qu’il pouvait ressentir et partageait sa peine. Et encore, elle était terriblement loin de compte.
Quel meilleur remède pour les cœurs en souffrance qu’une bonne crème glacée ? Plein de crèmes glacées, pardi ! La brune s’appliqua à les sortir de l’emballage et sans trop qu’elle n’en comprenne la raison, leurs rires rebondirent contre les murs de la chambre d’hôpital. Il avait un rire franc, communicatif. Un rire qu’on adore écouter, encore et encore. De quoi la motiver à habiller son visage d’une bille de clown. S’il y avait une des rares choses qu’elle savait faire, c’était bien ça : Faire l’andouille, rire, rire d’elle. Tout était bon, tant que les personnes autour d’elle retrouvait un semblant de lumière.
Une fois un semblant de calme retrouvé, elle réussit à lui demander d’où provenait ce drôle de surnom. Elle ne put s’empêcher de rire une dernière fois, l’explication étant particulièrement étonnante et bien loin de celle qu’elle s’était imaginée.
« Je suis forcée de te croire même si là, tout de suite… »
Elle était moqueuse, la thaïlandaise, mais bien loin d’être méchante. Elle ne savait pas l’être, de toute façon. Un sourire lui creusa les joues, dégageant deux petites fossettes de chaque côté de ses lèvres.
« C’est vrai qu’à bien y regarder, t’as pas le teint hâlé. Les néons n’aident pas non plus. »
Et puis avec sa douleur, son état de fatigue et les traitements qu’il devait ingurgiter pour se requinquer, il avait tout à fait le droit d’avoir un teint cadavérique. Elle s’abstint de le lui dire, ne voulant pas le froisser alors qu’il semblait plutôt content de sa métamorphose.
« J’ai du mal avec le climat. Il me rend maussade et le peu de fois où je rentre chez moi, j’ai toujours le droit à une pique sur le fait que je suis pâlotte. »
La pokeby roula fort, très fort des yeux lorsque des souvenirs lui revinrent en mémoire mais elle les chassa bien vite, préférant se concentrer sur la cuillère tendue. Elle s’installa un petit peu mieux et porta une crème gout citron-basilic à sa bouche. Un délice !
« C’est plutôt une bonne nouvelle ça. Sortir d’ici va te faire le plus grand bien. J’imagine que tu vas avoir des soins, en plus de certaines restrictions pour le début ? »
Elle entama une glace à la pistache cette fois-ci, avant de reprendre.
« C’est les premiers jours qui sont les plus difficiles. Une fois passé ce cap, tu te rends compte que tu retrouves tes capacités et ça va mieux. Enfin, c’est l’expérience que j’en ai eu. »
Elle se mit à sourire doucement, comme un ange, avant de lui chiper la portion de glace qu’il était entrain de convoiter. Pas de pitié, même pour les blessés.
« Après, je ne suis jamais tombée de balai non plus. »
Elle n’a même jamais vraiment appris à voler mais ça, c’était un autre sujet.
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» situation : fiancé et amoureux (de plusieurs personne, chut)
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Re: [Terminé] Good vibes and ice cream
Ven 20 Oct 2023 - 11:45
Tu le vois bien comme elle pince des lèvres à ta remarque pourtant purement factuelle. Pas qu'il n'y ait personne autour de toi, tu as vu tes proches défiler ici. Mais parmi les violets, toi qui n'es clairement pas de nature très sociable, tu n'as guère tissé de lien, si ce n'est avec ceux que tu connais au moins de loin depuis l'enfance, soit Grace et Maxence. Les autres... même parmi l'équipe, tu te demandes réellement qui pourrait bien se soucier de ton sort.
« Eh bien je suis navrée de t’apprendre que tu as tort. Je ne vois pas pourquoi on ne devrait pas t’accorder d’attention. Tout le monde devrait y avoir droit. »
Les mots de l'asiatique résonnent terriblement fort et tu peines à savoir comment y réagir. Alors comme toujours c'est le silence et l'impassibilité qui priment, le temps que tu parviennes à faire le tri. Tout le monde devrait avoir droit à un minimum d'attention. Tu n'as pas toujours été d'accord avec ça, engoncé dans les idées pro-sang-purs que ta famille a martelées dans ton esprit. Et puis ta rencontre avec Jeremiah a fait voler en éclats tout ça. Cet homme si cher à ton coeur, capable de coucher sur une toile tellement d'émotions, de beauté, à quel titre vaudrait-il moins que tes pairs, au juste, alors même qu'il draine les foules et touche le coeur de multitudes ?
Et puis... cette attention, clairement, tu n'en as guère été récipiendaire auprès de tiens, plus souvent cité pour tes faiblesses et tes manquements que pour tes prouesses passées pour anodines. T'as tellement cherché cette reconnaissance qui n'est jamais venue. T'as tellement entendu ces commentaires sur ta nature censément plus fragile que celle des autres hommes de la famille. T'as eu beau chercher à te montrer irréprochable, à murer toute trace de sensibilité indigne d'un homme, à taire tes talents artistiques, ton père a-t-il jamais relevé tes connaissances botaniques et potionistes alors même qu'elles sont au coeur de son propre empire ? La boule qui se forme un peu plus dans ta gorge à cet instant ne semble plus vouloir décroitre. Tu sais qu'on ne relèvera que cette nouvelle chute, et le retard accumulé sur ton cursus scolaire. Tu n'es que le quatrième, l'héritage ne te revient pas, ni la lignée, encore moins l'entreprise familiale. Les autres sont déjà tous passés avant. Et de toute façon, tu ne correspondras jamais à ce qu'ils attendent de toi - quoi donc au juste, si ce n'est d'entretenir ces dames lors des soirées mondaines ?
Alors tes pensées vagabondent vers de sombres rivages, jusqu'à ce qu'elle sorte ces pots de glace qui génèrent un rire peut-être un peu nerveux de prime abord, mais finalement plus naturel, et salvateur, surtout, que tu n'aurais jamais pu l'imaginer.
« Je suis forcée de te croire même si là, tout de suite… »
Si le rire s'éteint, un sourire reste encore face à la taquinerie de la thaïlandaise.
-Peut-être est-il aussi temps que les choses changent... souffles-tu, plus pour toi-même qu'autre chose bien qu'elle t'entende probablement.
« C’est vrai qu’à bien y regarder, t’as pas le teint hâlé. Les néons n’aident pas non plus. »
-Probablement pas, mais je peux t'assurer que c'est pas beaucoup mieux en plein soleil.
T'as eu tout le loisir de le constater en Egypte, après tout, et clairement, la morsure du soleil méditerranéen n'était pas pour toi. T'as passé deux ans à te cacher le jour pour sortir plutôt le soir, et à la nuit tombée, afin d'éviter de finir complètement brûlé.
« J’ai du mal avec le climat. Il me rend maussade et le peu de fois où je rentre chez moi, j’ai toujours le droit à une pique sur le fait que je suis pâlotte. »
-Je vois que chez toi aussi, les commentaires positifs sont légion...
Sarcasme et amertume, à l'évidence. Tu compatis sincèrement à ce qu'elle doit endurer à chaque retour dans son pays d'origine - tu ne connais ça que trop bien, chaque fois que tu te dois de rejoindre à nouveau les murs du Manoir.
« C’est plutôt une bonne nouvelle ça. Sortir d’ici va te faire le plus grand bien. J’imagine que tu vas avoir des soins, en plus de certaines restrictions pour le début ? »
-Oui. Il y a déjà des rendez-vous de programmé, un suivi imposé, et à l'évidence, je ne pourrai pas reprendre l'entraînement de suite. La saison est terminée pour nous, mais j'espère que ça ne durera pas trop, sinon ça ne présage rien de bon pour l'année prochaine...
Tu ne sais pas encore à quel point tu te montres prémonitoire pour votre premier match.
« C’est les premiers jours qui sont les plus difficiles. Une fois passé ce cap, tu te rends compte que tu retrouves tes capacités et ça va mieux. Enfin, c’est l’expérience que j’en ai eu. Après, je ne suis jamais tombée de balai non plus. »
-L'expérience ? demandes-tu, clairement plus intéressé par son vécu à elle que par ton propre futur proche. Toi, tu sais que tu feras avec, comme tu l'as toujours fait. Si on y regarde bien, la moitié de ce qui constitue ton existence t'a forcé à faire preuve de résilience, que ce soit pour tout ce que tu as dû garder caché, ou parce que tes apprentissages se font pour la plupart dans la douleur...
« Eh bien je suis navrée de t’apprendre que tu as tort. Je ne vois pas pourquoi on ne devrait pas t’accorder d’attention. Tout le monde devrait y avoir droit. »
Les mots de l'asiatique résonnent terriblement fort et tu peines à savoir comment y réagir. Alors comme toujours c'est le silence et l'impassibilité qui priment, le temps que tu parviennes à faire le tri. Tout le monde devrait avoir droit à un minimum d'attention. Tu n'as pas toujours été d'accord avec ça, engoncé dans les idées pro-sang-purs que ta famille a martelées dans ton esprit. Et puis ta rencontre avec Jeremiah a fait voler en éclats tout ça. Cet homme si cher à ton coeur, capable de coucher sur une toile tellement d'émotions, de beauté, à quel titre vaudrait-il moins que tes pairs, au juste, alors même qu'il draine les foules et touche le coeur de multitudes ?
Et puis... cette attention, clairement, tu n'en as guère été récipiendaire auprès de tiens, plus souvent cité pour tes faiblesses et tes manquements que pour tes prouesses passées pour anodines. T'as tellement cherché cette reconnaissance qui n'est jamais venue. T'as tellement entendu ces commentaires sur ta nature censément plus fragile que celle des autres hommes de la famille. T'as eu beau chercher à te montrer irréprochable, à murer toute trace de sensibilité indigne d'un homme, à taire tes talents artistiques, ton père a-t-il jamais relevé tes connaissances botaniques et potionistes alors même qu'elles sont au coeur de son propre empire ? La boule qui se forme un peu plus dans ta gorge à cet instant ne semble plus vouloir décroitre. Tu sais qu'on ne relèvera que cette nouvelle chute, et le retard accumulé sur ton cursus scolaire. Tu n'es que le quatrième, l'héritage ne te revient pas, ni la lignée, encore moins l'entreprise familiale. Les autres sont déjà tous passés avant. Et de toute façon, tu ne correspondras jamais à ce qu'ils attendent de toi - quoi donc au juste, si ce n'est d'entretenir ces dames lors des soirées mondaines ?
Alors tes pensées vagabondent vers de sombres rivages, jusqu'à ce qu'elle sorte ces pots de glace qui génèrent un rire peut-être un peu nerveux de prime abord, mais finalement plus naturel, et salvateur, surtout, que tu n'aurais jamais pu l'imaginer.
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Si le rire s'éteint, un sourire reste encore face à la taquinerie de la thaïlandaise.
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T'as eu tout le loisir de le constater en Egypte, après tout, et clairement, la morsure du soleil méditerranéen n'était pas pour toi. T'as passé deux ans à te cacher le jour pour sortir plutôt le soir, et à la nuit tombée, afin d'éviter de finir complètement brûlé.
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Re: [Terminé] Good vibes and ice cream
Lun 23 Oct 2023 - 18:50
L’échange cordial fut remplacé par un silence de plomb. Durant de longues minutes, interminables en son sens, seule l’agitation du couloir permit de couvrir de l’un des horribles néons qui ne cessait de grésiller. Le regard de James s’était éteint en moins de temps qu’il ne faut pour le dire et elle eut la désagréable impression de le voir s’éloigner, tout en restant physiquement présent. Il était… Absent. Inatteignable. Qui était-elle pour l’empêcher de se murer ainsi ? N’était-ce pas à cause d’elle, d’ailleurs, qu’il était rendu dans un tel état ? Il y avait de la souffrance dans ses yeux -yeux qu’elle ne put continuer à contempler. Elle faisait écho à celle qu’elle avait si consciencieusement dissimulée sous le tapis en s’imaginant que l’oublier lui permettait de la contrôler et ça, ça lui était intolérable. Si elle était prête à tout affronter pour ses proches (et presque autant pour un parfait inconnu), elle en était totalement incapable en ce qui la concernait. Elle pratiquait l’ingérence, le déni le plus total. Peut-être était-ce pour cette raison qu’elle s’appliquait si bien à faire l’andouille ? N’était-ce pas ce qu’elle était encore entrain de faire, alors qu’elle déballait l’offrande sucrée malgré le malaise ambiant ? Quelle idée stupide.
Pourtant, ce fut un succès. Il était revenu à lui et son rire lézardait les murs, très vite rejoint par le sien. Une larme menaça même de glisser le long de ses cils mais Dieu, que ça faisait du bien. Le malaise n’était plus et c’est dans un climat bien plus enfantin qu’ils reprirent leur conversation. Comment aurait-il pu en être autrement avec les douceurs qu’ils étaient en train de déguster ? Décidemment, elle ne comprenait pas comment ce glacier n’avait pas plus de succès que ça. Elle se rappela alors que la popularité n’était pas forcément synonyme de mérite et pesta intérieurement, ne pouvant empêcher les visages de nombreux membres de sa famille de défiler devant ses yeux à cette pensée. Elle chassa bien vite ces fantômes de sa vue, préférant se concentrer sur James et une nouvelle idée incongrue. Le soleil ne lui allait pas ? Hm…
« Laisses-moi deviner, tu deviens rouge… Comme ça ? »
La pokeby pointa une glace aromatisée à la framboise avant d’en prendre une bouchée, l’air de rien. Elle compléta sa taquinerie d’une petite phrase anodine, de peur qu’il ne s’offusque. Elle ne le connaissait pas encore suffisamment pour se sentir totalement à son aise et être 100% elle, même si elle n’en était pas loin. Elle avait aussi très peur de remettre le doigt sur un sujet touchy et de le voir s’emmurer de nouveau. Elle préférait de loin le voir sourire même si, de toute évidence, ça ne traitait pas le problème. Evidemment, elle ne put s’empêcher de lever les yeux au ciel, laissant transparaitre plus que clairement son agacement envers certaines réflexions. Son sourire se maintient -comme toujours, mais ses yeux se perdent dans le lointain. Vite. Trop vite. Comme à chaque fois que ce genre de sujet est abordé.
« J’ai une famille en or. Concrètement. Ça implique de faire des sacrifices. »
Tout ce que sa famille touchait se transformait en or et ceci, depuis des générations et à n’importe quel prix. La perfection était forcément attendue au tournant et rien, rien n’était assez bien pour mériter que Midas s’attarde sur les membres qui composent sa famille. Rien, sauf d’hypothétiques paris lui permettant de s’élever encore et encore. Être la petite dernière lui avait permis de gagner du temps, mais jusqu’à quand ? Le temps, c’est de l’argent après tout.
Sentant l’angoisse chercher à montrer le bout de son nez, elle mis son bras en ceinture le long de son ventre -stupide protection et passa ses longs doigts à travers ses cheveux. Elle se mit alors à jouer avec l’une de ses mèches brunes et adopta, peut-être beaucoup trop vite, ce masque « parfait » qu’on lui avait savamment appris à endosser lorsque le sol se dérobe sous ses pieds. Retour à la normale. Elle entama un énième parfum et retourna toute son attention sur lui.
« Ce n’est pas vraiment une glissade que tu as fait au match. Il va te falloir du temps pour t’en remettre et y aller trop vite ou trop fort ne fera qu’user ton corps. Tu devrais justement » profiter de cette fin de saison pour donner à ton corps le repos qu’il mérite. Ton entrainement ne sera optimal que si tu repars sur des bases saines, tu ne penses pas ? Au moins, tu as tes rendez-vous de programmés. Ça va te permettre de te projeter et de voir ton avancé. »
Comme une seconde nature, son sourire vint ourler doucement ses lèvres.
« Oui. L’expérience… Ce n’est rien de bien extravaguant ou de grandiose mais je danse. »
Elle se mit alors à rougir et regarder ses pieds se balancer. Elle se sentit incroyablement stupide de comparer une telle « expérience » avec une carrière au Quidditch, même si ce n’était qu’universitaire. La faute aux innombrables moqueries qu’elle a pu recevoir depuis qu’elle avait osé se battre pour sa passion. Après tout, quand un clou dépasse, on tape dessus. C’était à peu de chose près la pédagogie des Chankimha.
« J’adore la danse. Enormément et… Bon, ne me juges pas d’accord ? J’ai dû me montrer particulièrement capricieuse pour pouvoir en faire. Enfin, c’est ce que mon frère pourrait te dire… Mais ce n’est pas le sujet. J’ai énormément pratiqué et plutôt intensément. Je le fais toujours d’ailleurs. Certains disent que je n’apprends pas de mes erreurs. Je préfère dire que je renouvelle l’expérience pour être sure. »
La médicomage tenta d’en rire mais cette fois-ci, l’éclat s’étouffa dans sa gorge. Elle la racla, l’air de rien, et repris son récit.
« Forcément, je n’ai pas écouté mon corps et je me suis blessée. Il y a eu une fois en particulier où j’ai bien cru ne plus jamais pouvoir danser. Les premiers jours ont été vraiment dur. Je ne savais rien de mon futur et le fait de ne pas pouvoir me projeter m’angoissait beaucoup. Je me précipitais pour retrouver mes capacités et ça me faisait plus de mal que de bien. Il m’a fallut quelques jours pour comprendre qu’il fallait que j’écoute mon corps et que je me cale à son rythme. Puis, petit à petit, j’ai vu qu’il retrouvait ses habitudes. »
Elle délaissa sa contemplation pour revenir planter ses yeux bruns dans siens. Ils étaient si opposés que s’en était risible.
« Rien de bien fou en soit. Je l’ai aussi constaté en passant de l’autre côté. Je suis étudiante médicomage et j’ai pu voir ce genre d’attitude plus d’une fois. La résilience a bon dos mais ne fait pas tout. Pas comme on le voudrait du moins. »
Elle pencha sa tête un instant et le détailla un peu plus longtemps. Elle était songeuse et repensait à la pseudo-similarité de leur situation. Deux passionnés cloués dans un lit. Coincés dans une attente interminable. Des récidivistes.
« Qu’est-ce qui t’a fait aimer le Quidditch ? »
A supposer que le terme « aimer » était assez fort pour le qualifier, bien sûr.
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Re: [Terminé] Good vibes and ice cream
Mer 8 Nov 2023 - 16:49
Te murer dans le silence et l'impassibilité, c'est probablement ce que tu fais de mieux, dès lors que tes sentiments entrent en jeu et que tu ne sais plus comment réagir. Ca n'arrange jamais rien, tu devrais le savoir, à force. Heureusement, quelque part, l'asiatique ne se laisse pas démonter, et offre ses présents, t'arrachant un rire sincère. Ce que sa taquinerie ne risque pas de calmer, d'ailleurs.
« Laisses-moi deviner, tu deviens rouge… Comme ça ? »
-A peu près oui !
Tu ne réalises pas tout à fait que ces mots dans la bouche de quelqu'un d'autre t'auraient probablement davantage vexé, quoi qu'ils n'en auraient pas été moins vrais. A cet instant, cependant, ils éloignent pourtant des pensées trop sombres qui ne demandent qu'à revenir te hanter, éternellement. Au moins pour un instant.
« J’ai une famille en or. Concrètement. Ça implique de faire des sacrifices. »
La réputation des Chankimha n'est pas vraiment à faire, et tu ne doutes pas vraiment de la teneur des sacrifices impliqués. La perfection, rien de plus, rien de moins. Dès lors que les anciens règnent sur un empire, c'est ce qu'ils attendent de leur progéniture, tu es bien placé pour le savoir, et tu reconnais sans peine le masque qui se pose sur le visage de la jeune femme - l'équivalent de celui que tu t'acharnes encore si souvent à porter. Le sien disparaît presque aussitôt, cependant, et tu admires cette capacité à redevenir aussi naturelle.
« Ce n’est pas vraiment une glissade que tu as fait au match. Il va te falloir du temps pour t’en remettre et y aller trop vite ou trop fort ne fera qu’user ton corps. Tu devrais justement profiter de cette fin de saison pour donner à ton corps le repos qu’il mérite. Ton entrainement ne sera optimal que si tu repars sur des bases saines, tu ne penses pas ? Au moins, tu as tes rendez-vous de programmés. Ça va te permettre de te projeter et de voir ton avancée. »
Tu n'as pas grand chose à redire à ça. Ton corps, tu lui en as fait voir de toutes les couleurs, cette année. De la première chute avant la rentrée à celle-ci, en passant pas une belle pneumonie et les lacérations sur tes mollets... Mouais, t'as du boulot avant de retrouver le top de ta forme physique, et ne parlons même pas de ton état psychologique...
« Oui. L’expérience… Ce n’est rien de bien extravagant ou de grandiose mais je danse. »
Ton attention lui est alors toute dédiée et tu es surpris de la voir si... gênée ? Pourtant tu admires, vraiment, ce fait. La danse, tu n'as jamais eu le droit de t'y adonner que pour entretenir ces dames pendant que ces messieurs étaient conviés à "discuter affaire" avec tes parents. Pourtant, tu as toujours adoré ça, et ne plus être le cavalier de Cataleya te manque plus que tu ne saurais l'exprimer.
« J’adore la danse. Enormément et… Bon, ne me juge pas d’accord ? J’ai dû me montrer particulièrement capricieuse pour pouvoir en faire. Enfin, c’est ce que mon frère pourrait te dire… Mais ce n’est pas le sujet. J’ai énormément pratiqué et plutôt intensément. Je le fais toujours d’ailleurs. Certains disent que je n’apprends pas de mes erreurs. Je préfère dire que je renouvelle l’expérience pour être sûre. Forcément, je n’ai pas écouté mon corps et je me suis blessée. Il y a eu une fois en particulier où j’ai bien cru ne plus jamais pouvoir danser. Les premiers jours ont été vraiment durs. Je ne savais rien de mon futur et le fait de ne pas pouvoir me projeter m’angoissait beaucoup. Je me précipitais pour retrouver mes capacités et ça me faisait plus de mal que de bien. Il m’a fallu quelques jours pour comprendre qu’il fallait que j’écoute mon corps et que je me cale à son rythme. Puis, petit à petit, j’ai vu qu’il retrouvait ses habitudes. Rien de bien fou en soi. Je l’ai aussi constaté en passant de l’autre côté. Je suis étudiante médicomage et j’ai pu voir ce genre d’attitude plus d’une fois. La résilience a bon dos mais ne fait pas tout. Pas comme on le voudrait du moins. »
-Je vois.
Tu soutiens son regard, incroyablement sérieux.
-Et je n'ai aucune intention de te juger. Je sais ce que c'est que de grandir dans une famille qui n'admet pas que nous puissions avoir des désirs et des envies propres, et cherche à annihiler le moindre débordement qui n'entre pas dans leurs plans. Tu dois être soulagée de pouvoir à nouveau danser.
Nulle moquerie dans ta voix, au contraire une compassion évidente. Quand ton poignet a souffert de ta première chute de la saison, ta première crainte résidait clairement dans celle de ne plus pouvoir peindre ou dessiner. Bien avant que tu ne t'inquiètes de savoir si tu serais capable d'attraper à nouveau la balle dorée, d'ailleurs.
« Qu’est-ce qui t’a fait aimer le Quidditch ? »
-L'habitude répliques-tu sur un ton qui sonne méprisant. On me l'a un peu imposé quand j'étais enfant.
Un peu beaucoup oui. Un garçon ne dessine pas, il joue au Quidditch, n'est-ce pas ? Un soupir t'échappe.
-Mais... J'aime la sensation de liberté quand je suis sur un balai, le vent sur mon visage... Plus rien ne compte que la vitesse et le vif d'or à attraper...
Même si tu ne peux pas t'empêcher de penser que tu n'as vraiment pas fait honneur à ton équipe, cette saison, et l'amertume se lit sans doute à nouveau dans tes yeux.
« Laisses-moi deviner, tu deviens rouge… Comme ça ? »
-
Tu ne réalises pas tout à fait que ces mots dans la bouche de quelqu'un d'autre t'auraient probablement davantage vexé, quoi qu'ils n'en auraient pas été moins vrais. A cet instant, cependant, ils éloignent pourtant des pensées trop sombres qui ne demandent qu'à revenir te hanter, éternellement. Au moins pour un instant.
« J’ai une famille en or. Concrètement. Ça implique de faire des sacrifices. »
La réputation des Chankimha n'est pas vraiment à faire, et tu ne doutes pas vraiment de la teneur des sacrifices impliqués. La perfection, rien de plus, rien de moins. Dès lors que les anciens règnent sur un empire, c'est ce qu'ils attendent de leur progéniture, tu es bien placé pour le savoir, et tu reconnais sans peine le masque qui se pose sur le visage de la jeune femme - l'équivalent de celui que tu t'acharnes encore si souvent à porter. Le sien disparaît presque aussitôt, cependant, et tu admires cette capacité à redevenir aussi naturelle.
« Ce n’est pas vraiment une glissade que tu as fait au match. Il va te falloir du temps pour t’en remettre et y aller trop vite ou trop fort ne fera qu’user ton corps. Tu devrais justement profiter de cette fin de saison pour donner à ton corps le repos qu’il mérite. Ton entrainement ne sera optimal que si tu repars sur des bases saines, tu ne penses pas ? Au moins, tu as tes rendez-vous de programmés. Ça va te permettre de te projeter et de voir ton avancée. »
Tu n'as pas grand chose à redire à ça. Ton corps, tu lui en as fait voir de toutes les couleurs, cette année. De la première chute avant la rentrée à celle-ci, en passant pas une belle pneumonie et les lacérations sur tes mollets... Mouais, t'as du boulot avant de retrouver le top de ta forme physique, et ne parlons même pas de ton état psychologique...
« Oui. L’expérience… Ce n’est rien de bien extravagant ou de grandiose mais je danse. »
Ton attention lui est alors toute dédiée et tu es surpris de la voir si... gênée ? Pourtant tu admires, vraiment, ce fait. La danse, tu n'as jamais eu le droit de t'y adonner que pour entretenir ces dames pendant que ces messieurs étaient conviés à "discuter affaire" avec tes parents. Pourtant, tu as toujours adoré ça, et ne plus être le cavalier de Cataleya te manque plus que tu ne saurais l'exprimer.
« J’adore la danse. Enormément et… Bon, ne me juge pas d’accord ? J’ai dû me montrer particulièrement capricieuse pour pouvoir en faire. Enfin, c’est ce que mon frère pourrait te dire… Mais ce n’est pas le sujet. J’ai énormément pratiqué et plutôt intensément. Je le fais toujours d’ailleurs. Certains disent que je n’apprends pas de mes erreurs. Je préfère dire que je renouvelle l’expérience pour être sûre. Forcément, je n’ai pas écouté mon corps et je me suis blessée. Il y a eu une fois en particulier où j’ai bien cru ne plus jamais pouvoir danser. Les premiers jours ont été vraiment durs. Je ne savais rien de mon futur et le fait de ne pas pouvoir me projeter m’angoissait beaucoup. Je me précipitais pour retrouver mes capacités et ça me faisait plus de mal que de bien. Il m’a fallu quelques jours pour comprendre qu’il fallait que j’écoute mon corps et que je me cale à son rythme. Puis, petit à petit, j’ai vu qu’il retrouvait ses habitudes. Rien de bien fou en soi. Je l’ai aussi constaté en passant de l’autre côté. Je suis étudiante médicomage et j’ai pu voir ce genre d’attitude plus d’une fois. La résilience a bon dos mais ne fait pas tout. Pas comme on le voudrait du moins. »
-
Tu soutiens son regard, incroyablement sérieux.
-
Nulle moquerie dans ta voix, au contraire une compassion évidente. Quand ton poignet a souffert de ta première chute de la saison, ta première crainte résidait clairement dans celle de ne plus pouvoir peindre ou dessiner. Bien avant que tu ne t'inquiètes de savoir si tu serais capable d'attraper à nouveau la balle dorée, d'ailleurs.
« Qu’est-ce qui t’a fait aimer le Quidditch ? »
-
Un peu beaucoup oui. Un garçon ne dessine pas, il joue au Quidditch, n'est-ce pas ? Un soupir t'échappe.
-
Même si tu ne peux pas t'empêcher de penser que tu n'as vraiment pas fait honneur à ton équipe, cette saison, et l'amertume se lit sans doute à nouveau dans tes yeux.
– the best –
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Re: [Terminé] Good vibes and ice cream
Jeu 23 Nov 2023 - 13:45
Il n’y a rien de plus étrange que le rire. Il ne coûte rien et pourtant, Merlin sait qu’il est bénéfique. Ce n’est pas pour rien qu’il fait vendre. Inconsciemment, l’être humain est en quête d’exutoire et celui-ci est on-ne-peut-plus parfait. Il est accepté par une majorité de la société et même, quelque fois, valorisé. Sa force est insoupçonnée mais bien réelle. Il fait tomber les défenses, lézarde les murs et aide à ouvrir les vannes. C’est effrayant lorsqu’on se retrouve face à un torrent d’émotions. Plus on les enfouit et plus le flot est grand. Ça bouscule et on a dû mal à s’en remettre. Ça donne un sentiment de fragilité que certaines personnes ont peur de se permettre d’avoir.
James était-il ce genre de personne ? Était-il effrayé à l’idée de baisser la garde ? Apsara l’observait sous ses longues mèches brunes et essayait de discerner le masque de l’homme. C’était une réelle épreuve, elle qui ne le connaissait que depuis… Quoi ? Vingt minutes ? Et encore, elle n’avait aucun lien avec lui, de près comme de loin. Elle ne pouvait émettre que des suppositions et laisser son petit doigt la guider. Que risquait-elle, en dehors d’être mise à la porte ? Telle une abeille, elle le piquait ci-et-là et guettait ses réactions : mutisme, sourire, ironie, rire. Il n’était pas fait de marbre, ce qui était terriblement positif et l’encourageait à poursuivre ses tentatives. Il rayonnait lorsqu’il se mettait à rire et en plus d’être contagieux, ça avait le mérite de repousser ce je-ne-sais-quoi de sombre qu’elle discernait dans son regard. C’était à peine visible mais pour elle, c’était une évidence. Cette part de ténèbres qu’il s’évertuait à dissimuler, elle la partageait. Est-ce qu’elles étaient identiques ? Certainement pas. Rien n’est identique. Chaque expérience est propre à la personne qui la (sur)vit et il en va de même pour les conséquences qui en découlent… Mais rien à faire. Il avait ce truc au fond de lui qui résonnait en elle et puisqu’elle cherchait tant à ignorer cette partie d’elle, il était tout à fait naturel qu’elle cherche à le guérir lui. Enfin ! Le guérir… Illuminer son visage à l’aide d’un sourire, c’était déjà un bon début. S’occuper des autres et s’oublier, c’était sa façon à elle de combattre la noirceur qui la bouffait depuis toujours.
Son arrivée en Ecosse l’avait aidé à se métamorphoser. Loin de l’influence néfaste de sa famille, elle avait pu s’ouvrir au monde et être libre de penser et d’agir selon ses convictions. Ou presque. Très vite, elle avait pris le rôle du clown auprès de ses proches et n’hésitait pas à remuer ciel et terre pour gommer la moindre trace de tristesse. De ses proches, le processus avait fini par s’étendre à ses connaissances puis, dans le cas présent, à un sorcier parfaitement inconnu au bataillon. C’était sa façon à elle de mettre le masque au placard mais, au fond, n’est-ce pas juste un autre mécanisme de défense ?
« J’ai une famille en or. Concrètement. Ça implique de faire des sacrifices. »
La stratégie n’est pas parfaite. De temps en temps, certains sujets réveillent les mauvaises habitudes et la contraignent à enfiler le masque construit habilement au fil des ans. La différence avec ses années passées auprès de sa famille ? C’était qu’elle s’en rendait compte. C’était comme un bouton ON/OFF qui permettait d’éteindre ou d’allumer ses émotions. Il lui suffisait de relancer le système et avec un peu de chance, on y voyait que du feu. Un sourire. Un regard qui pétille. Une ou deux bêtises et le tour était joué.
Il était d’autant plus facile pour elle de faire comme si rien ne s’était passé puisqu’un nouveau sujet est abordé. Et quel sujet ! La danse comptait plus que tout pour elle. C’était un exécutoire, une source de bonheur comme elle n’en avait encore jamais connu. Lorsqu’elle danse, c’est comme si rien ne pouvait l’atteindre. Elle lui permettait d’affronter ses démons, de gagner en confiance en elle. C’était une énergie devenue nécessaire au bon fonctionnement de sa matrice. Sans ça, nul doute qu’elle s’écroulerait. C’est ce qu’elle essaya de lui expliquer sans trop oser en dire. Il était issu d’une famille de sang-pur, après tout. Peut-être qu’il allait la trouver ridicule, comme ses parents ou ses frères. Elle fait semblant, la pokeby. Elle joue le jeu et tente de rire mais ça ne passe qu’à moitié. Au moins, elle réussit à croiser son regard sans ciller.
« Et je n'ai aucune intention de te juger. Je sais ce que c'est que de grandir dans une famille qui n'admet pas que nous puissions avoir des désirs et des envies propres, et cherche à annihiler le moindre débordement qui n'entre pas dans leurs plans. Tu dois être soulagée de pouvoir à nouveau danser. »
Ses yeux s’arrondirent sous l’effet de la surprise. Elle ne s’était pas attendue le moins du monde à une telle réponse. Instinctivement, elle s’était tournée vers la porte pour s’assurer que personne d’autres n’avait pu entendre cette demi-confession. Elle reporta ensuite son attention sur le blondinet, on-ne-peut plus sérieux. Ses mots avaient une valeur toute particulière puisqu’il savait ou pouvait imaginer ce qu’elle avait pu traverser.
« Oui. »
Fut tout ce qu’elle réussit à dire tant sa gorge lui paraissait serrée. Elle avait envie de le remercier mais ça, ça ne voulait pas sortir. Son regard, par contre, exprimait toute sa reconnaissance.
Une fois ses moyens retrouvés, la thaïlandaise se fit curieuse et se renseigna sur le Quidditch. Venant de quelqu’un d’autre, elle aurait surement mal pris le ton qu’il avait employé. Et encore, c’était mal la connaitre. Elle lui laissa le temps de poursuivre son explication, s’il le souhaitait, et se mit à sourire avec douceur. Il était assez facile d’assembler les pièces, pour le coup.
« Je comprends. Ça doit t’apporter une dose folle d’adrénaline… Et puis là-haut, t’es le seul aux commandes. »
Petit à petit, le clown reprit sa place et ses yeux se remirent à pétiller.
« Je n’ai jamais appris à faire du Quidditch. On me l’a interdit. C’était trop dangereux pour une fille, parait-il… Par contre, me faire voler à dos de pigeon géant en pleine tempête à chaque rentrée, ça ne posait question à personne ! Où est la logique ? »
La brune fit la moue avant de se remettre à sourire, le plus sincèrement du monde.
« Je te souhaite de trouver quelque chose qui te fasse vibrer. Si ce n’est pas déjà fait… »
Son regard va et vient du sorcier à la table de chevet, où trônaient quelques minutes plus tôt feuilles et crayons. Elle n’en dit pas plus et avala une énième bouchée de glace, estimant que tout à chacun avait droit à son jardin secret.
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Re: [Terminé] Good vibes and ice cream
Sam 25 Nov 2023 - 15:17
Elle t'observe, tu le sens, là sous les mèches sombres, le regard qui cherche à percer tes murailles. Ce masque de marbre que t'as si longtemps façonné, peaufiné, plaqué sur ton visage pour en dissimulé la moindre émotion. Ce rempart chaque jour plus fragile derrière lequel tempêtent tous les sentiments enfouis depuis l'enfance, toi qui ressens pourtant tout de manière trop exacerbée. En d'autres circonstances, tu fuirais l'intrusion, imposerais la distance pour sauvegarder ce qu'il reste de cette carapace qui ne tient presque plus. Mais tu ne peux encore pas bouger, et la congédier reviendrait à admettre les failles que tu ne peux dévoiler.
Ou peut-être est-ce qu'il y a quelque chose d'imperceptible que tout ton être reconnaît pourtant. Une similarité étrange, incongrue, et pourtant présente. Un masque face à un autre, qu'elle parvient aisément à retirer pourtant. Quelque part, tu l'admires sur ce point. Le tien a tellement longtemps été porté que tu ne sais comment réellement t'en défaire, quand bien même il s'érode. Tu ne sais pas le retirer simplement, alors il est en train d'exploser. Et si tu t'efforces encore de le rafistoler, c'est bien parce que tu crains les conséquences dramatiques du jour où il disparaîtra pour de bon. Les tiens ne l'accepteront jamais.
Ta compassion sincère la surprend, tout son être le crie ouvertement. Tu imagines sans peine qu'elle a du mal à te croire, au moins un instant, et tu restes parfaitement sérieux, accrochant son regard comme pour lui assurer davantage encore ton soutien aussi futile soit-il. Un faible oui passe la barrière de ses lèvres, mais les mots t'importent peu : tu trouves ce qui compte dans son regard empli de gratitude.
Diverses émotions se peignent cependant sur son visage quand tu évoques le Quidditch, miroir au mépris qui transparaît dans le peu que tu évoques de ton histoire personnelle avec ce sport, puis de l'affection réelle qui reprend le dessus.
« Je comprends. Ça doit t’apporter une dose folle d’adrénaline… Et puis là-haut, t’es le seul aux commandes. »
Tu hoches la tête, presque soulagé de sa compréhension, goûtant un nouveau parfum de glace pour te donner une contenance. Oui, là-haut, il n'y a plus que toi sur ton balai, le vif à attraper et l'immensité du ciel.
« Je n’ai jamais appris à faire du Quidditch. On me l’a interdit. C’était trop dangereux pour une fille, parait-il… Par contre, me faire voler à dos de pigeon géant en pleine tempête à chaque rentrée, ça ne posait question à personne ! Où est la logique ? »
-Très bonne question réponds-tu avec un sourire, bien que tu visualises parfaitement les préceptes archaïques qui ont mené à cette prise de position. Ma cousine non plus n'a pas eu le droit de monter sur un balai. Pourtant elle aurait fait une batteuse terrible, j'en suis persuadé.
La hargne de @Cataleya Blackthorn lorsqu'elle avait un objectif en tête n'était plus à démontrer après tout.
« Je te souhaite de trouver quelque chose qui te fasse vibrer. Si ce n’est pas déjà fait… »
Tu vois parfaitement son regard aller et venir vers tes crayons et croquis et esquisses un sourire. Tu pourrais nier mais il est un peu tard pour les dissimuler à présent.
-Je ne crois pas qu'il soit vraiment nécessaire que je réponde à ça... fais-tu finalement d'un ton évasif. Tu devrais goûter la pistache.
Et pour les quelques temps qui suivent, vos conversations se font plus anodines, centrées sur ces divers parfums de glace que vous commentez chacun votre tour jusqu'à ce qu'elle soit sommée de prendre congé par l'infirmière venue renouveler tes soins.
- Terminé -
Ou peut-être est-ce qu'il y a quelque chose d'imperceptible que tout ton être reconnaît pourtant. Une similarité étrange, incongrue, et pourtant présente. Un masque face à un autre, qu'elle parvient aisément à retirer pourtant. Quelque part, tu l'admires sur ce point. Le tien a tellement longtemps été porté que tu ne sais comment réellement t'en défaire, quand bien même il s'érode. Tu ne sais pas le retirer simplement, alors il est en train d'exploser. Et si tu t'efforces encore de le rafistoler, c'est bien parce que tu crains les conséquences dramatiques du jour où il disparaîtra pour de bon. Les tiens ne l'accepteront jamais.
Ta compassion sincère la surprend, tout son être le crie ouvertement. Tu imagines sans peine qu'elle a du mal à te croire, au moins un instant, et tu restes parfaitement sérieux, accrochant son regard comme pour lui assurer davantage encore ton soutien aussi futile soit-il. Un faible oui passe la barrière de ses lèvres, mais les mots t'importent peu : tu trouves ce qui compte dans son regard empli de gratitude.
Diverses émotions se peignent cependant sur son visage quand tu évoques le Quidditch, miroir au mépris qui transparaît dans le peu que tu évoques de ton histoire personnelle avec ce sport, puis de l'affection réelle qui reprend le dessus.
« Je comprends. Ça doit t’apporter une dose folle d’adrénaline… Et puis là-haut, t’es le seul aux commandes. »
Tu hoches la tête, presque soulagé de sa compréhension, goûtant un nouveau parfum de glace pour te donner une contenance. Oui, là-haut, il n'y a plus que toi sur ton balai, le vif à attraper et l'immensité du ciel.
« Je n’ai jamais appris à faire du Quidditch. On me l’a interdit. C’était trop dangereux pour une fille, parait-il… Par contre, me faire voler à dos de pigeon géant en pleine tempête à chaque rentrée, ça ne posait question à personne ! Où est la logique ? »
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La hargne de @Cataleya Blackthorn lorsqu'elle avait un objectif en tête n'était plus à démontrer après tout.
« Je te souhaite de trouver quelque chose qui te fasse vibrer. Si ce n’est pas déjà fait… »
Tu vois parfaitement son regard aller et venir vers tes crayons et croquis et esquisses un sourire. Tu pourrais nier mais il est un peu tard pour les dissimuler à présent.
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Et pour les quelques temps qui suivent, vos conversations se font plus anodines, centrées sur ces divers parfums de glace que vous commentez chacun votre tour jusqu'à ce qu'elle soit sommée de prendre congé par l'infirmière venue renouveler tes soins.
– the best –
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