[Shetland] À perte de vue
Sam 3 Fév 2024 - 23:45
À perte de vue
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EXTÉRIEUR JOUR. UNE PLAGE DES SHETLAND ISLANDS BATTUE PAR LES VAGUES.
Si les jointures d'Ambrosius ne se trompaient pas, une tempête maritime se préparait. Rien de surprenant en cette période de l'année en pleine mer du Nord. Ici comme partout sur les îles, pas un arbre ne coupait le vent, qui soufflait à pleine force en ce mois de mars. L'hiver s'accrochait aux îles écossaises comme un botruc à son arbre; il ne semblait pas près de lâcher son emprise. Quelques plaques de glace persistaient par endroit entre les rochers en amont de la plage, là où quelques minutes plus tôt, un apothicaire et ce qui semblait être son assistant étaient apparus, le premier s'accrochant au bras droit du second.
Le soleil perçait entre les nuages, bas à l'horizon. Il baignait la plage de sable d'une douce lumière rose qui ne s'attarderait que quelques minutes. Les murs de pierre d'un cottage au toit effondré près du bord de mer retrouvaient une dignité depuis longtemps évaporée. Mais le plus vieux des deux hommes n'avait pas eu un seul regard pour le soleil, la lumière, les vieilles pierres ou le miroitement de la glace en train de fondre sous l'effet combiné du vent et du soleil. Il était en mission et il n'avait pas toute la journée.
La vigueur de ses jeunes années lui manquait cruellement pour certaines des tâches nécessaires au ravitaillement de son apothicairerie, comme la cueillette de plantes. Il préférait largement la chaleur et le confort de son atelier où il aimait préparer ses remèdes et potions, mais obtenir des ingrédients de qualité requérait parfois qu'il se rende directement sur le terrain. C'était le cas ce jour-là, comme il l'avait expliqué à son improbable assistant deux jours plus tôt quand il avait été clair que sa forme physique ne lui permettrait pas de réaliser cette expédition en solo cette année.
« En mars, les racines de la sanguine de mer sont gorgées du suc qui fera revivre le plant. »
Sanguine de mer, huitre végétale, mertensie maritime, limier des aurors... tant de noms pour cette plante résistante et opiniâtre qui poussait avec entêtement sur les plages du nord, en particulier sur les plages les plus reculées des îles Shetland. Ambrosius faisait le voyage jusqu'aux îles deux fois par année depuis cinq ans pour se procurer la plante à la source. Une fois à l'automne pour planter des piquets discrets là où se trouvaient les plants les plus vigoureux et une fois à la fin de l'hiver pour les déterrer. Invariablement, quelques piquets disparaissaient en même temps que les plantes, mais Ambrosius pouvait généralement récolter une trentaine de racines. La sanguine de mer se révélait indispensables à la préparation de la potion de traçage, que de nombreux sorciers (pour de nobles ou moins nobles raisons) utilisaient pour retracer la source d'un sortilège. l'apothicaire se souciait assez peu des intentions de ses acheteurs, il préférait leurs gallions.
Casanier, Ambrosius détestait le transplanage, surtout l'exercice de saute-mouton qu'il fallait faire pour se rendre jusqu'à Norwick, soit trois transplanages consécutifs. De quoi vous virer l'estomac à l'envers pour une bonne heure. De fait, l'apothicaire grignotait encore des biscuits secs et salés tandis qu'il marchait vers la plage, suivi de son locataire, James Blackthorn.
« Regarde du côté du gros rocher en forme de cubitus, là-bas, il y avait une belle talle. Le piquet est une branche d'aulne. »
L'apothicaire prit quant à lui la direction d'un muret de galets, qu'il commença à longer tranquillement, pestant entre ses dents contre la morsure du vent de mars. Il avait dans le revers de son manteau une potion pour le réchauffer, mais il préférait attendre que son estomac retrouve un semblant d'équilibre avant de l'avaler.
Si les jointures d'Ambrosius ne se trompaient pas, une tempête maritime se préparait. Rien de surprenant en cette période de l'année en pleine mer du Nord. Ici comme partout sur les îles, pas un arbre ne coupait le vent, qui soufflait à pleine force en ce mois de mars. L'hiver s'accrochait aux îles écossaises comme un botruc à son arbre; il ne semblait pas près de lâcher son emprise. Quelques plaques de glace persistaient par endroit entre les rochers en amont de la plage, là où quelques minutes plus tôt, un apothicaire et ce qui semblait être son assistant étaient apparus, le premier s'accrochant au bras droit du second.
Le soleil perçait entre les nuages, bas à l'horizon. Il baignait la plage de sable d'une douce lumière rose qui ne s'attarderait que quelques minutes. Les murs de pierre d'un cottage au toit effondré près du bord de mer retrouvaient une dignité depuis longtemps évaporée. Mais le plus vieux des deux hommes n'avait pas eu un seul regard pour le soleil, la lumière, les vieilles pierres ou le miroitement de la glace en train de fondre sous l'effet combiné du vent et du soleil. Il était en mission et il n'avait pas toute la journée.
La vigueur de ses jeunes années lui manquait cruellement pour certaines des tâches nécessaires au ravitaillement de son apothicairerie, comme la cueillette de plantes. Il préférait largement la chaleur et le confort de son atelier où il aimait préparer ses remèdes et potions, mais obtenir des ingrédients de qualité requérait parfois qu'il se rende directement sur le terrain. C'était le cas ce jour-là, comme il l'avait expliqué à son improbable assistant deux jours plus tôt quand il avait été clair que sa forme physique ne lui permettrait pas de réaliser cette expédition en solo cette année.
« En mars, les racines de la sanguine de mer sont gorgées du suc qui fera revivre le plant. »
Sanguine de mer, huitre végétale, mertensie maritime, limier des aurors... tant de noms pour cette plante résistante et opiniâtre qui poussait avec entêtement sur les plages du nord, en particulier sur les plages les plus reculées des îles Shetland. Ambrosius faisait le voyage jusqu'aux îles deux fois par année depuis cinq ans pour se procurer la plante à la source. Une fois à l'automne pour planter des piquets discrets là où se trouvaient les plants les plus vigoureux et une fois à la fin de l'hiver pour les déterrer. Invariablement, quelques piquets disparaissaient en même temps que les plantes, mais Ambrosius pouvait généralement récolter une trentaine de racines. La sanguine de mer se révélait indispensables à la préparation de la potion de traçage, que de nombreux sorciers (pour de nobles ou moins nobles raisons) utilisaient pour retracer la source d'un sortilège. l'apothicaire se souciait assez peu des intentions de ses acheteurs, il préférait leurs gallions.
Casanier, Ambrosius détestait le transplanage, surtout l'exercice de saute-mouton qu'il fallait faire pour se rendre jusqu'à Norwick, soit trois transplanages consécutifs. De quoi vous virer l'estomac à l'envers pour une bonne heure. De fait, l'apothicaire grignotait encore des biscuits secs et salés tandis qu'il marchait vers la plage, suivi de son locataire, James Blackthorn.
« Regarde du côté du gros rocher en forme de cubitus, là-bas, il y avait une belle talle. Le piquet est une branche d'aulne. »
L'apothicaire prit quant à lui la direction d'un muret de galets, qu'il commença à longer tranquillement, pestant entre ses dents contre la morsure du vent de mars. Il avait dans le revers de son manteau une potion pour le réchauffer, mais il préférait attendre que son estomac retrouve un semblant d'équilibre avant de l'avaler.
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Sources:
{ Lunar Society Apothecary }
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- James BlackthornADMIN ☽ ○ ☾ Ice child of Gaïa
- » parchemins postés : 1913
» miroir du riséd : Lucky Blue Smith
» crédits : ECK ou Google est mon ami
» multinick : L'hermine (Holly De L.) et le moineau (Luan N.) (RIP l'alligator (Aroha H.) et le Leprechaun (Adrian O'C.))
» âge : 25 ans (26/06/1998)
» situation : fiancé et amoureux (de plusieurs personne, chut)
» année d'études : 5e année
» options obligatoires & facultatives : Options obligatoires
• Botanique
• SACM
• Astronomie
Options facultatives
• Vol/Sport
• Potions
» profession : plus ou moins apprenti potioniste
» particularité : aucune mais cherche à apprendre l'occlumancie
» nature du sang : sang-pur
» gallions sous la cape : 993
Inventaire Sorcier
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Re: [Shetland] À perte de vue
Lun 12 Fév 2024 - 10:43
Ton poignet tourne et craque un instant. Le temps ne va pas s'arranger, songes-tu, sur cette plage déjà battue par les vents, alors qu'[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] se détache de toi. Si le vieil homme n'accorde pas un regard au paysage, la lumière rosée du levant sur la mer déjà houleuse s'accroche à ta rétine. Ce cottage de pierre à moitié ruiné tout autant. Sans doute prendront-ils naissance prochainement sur une de tes toiles.
« En mars, les racines de la sanguine de mer sont gorgées du suc qui fera revivre le plant. »
Vrai, avais-tu songé lors de cette discussion, le regard déjà brillant d'excitation à l'idée d'aller toi-même chercher les précieux specimens. Qu'importaient les transplanages successifs nécessaires, tu étais prêt bien avant l'heure dite et tout disposé à jouer les convoyeurs. Autant que les manutentionnaires.
A l'arrivée, ton logeur s'est assis, grignotant quelques biscuits pour remettre d'aplomb son estomac malmené par le voyage. Tu te contentes d'une rasade d'eau, rangeant ensuite le contenant au fond de la besace que tu traînes avec toi presque invariablement.
« Regarde du côté du gros rocher en forme de cubitus, là-bas, il y avait une belle talle. Le piquet est une branche d'aulne. »
Tu hoches la tête, dépose ton bagage et t'empares du matériel nécessaire puis t'assignes à la tâche sans la moindre once d'hésitation. Tu suis les indications, déniche sans peine le plant désigné, et avec toute la minutie et la précision dont tu es capable, commence la récolte. Et l'inspection des autre plants, également. Combien de temps oeuvres-tu ainsi ? La question est bonne, et le temps vire clairement à la tempête quand tu t'autorises à revenir auprès de l'apothicaire, deux nouveaux piquets plantés un peu plus loin que les précédents parmi les flots.
-
As-tu seulement eu le temps de finir ta phrase ? Une bourrasque terrible balaie la plage, signe que la tempête s'est invitée plus tôt que tu ne l'avais escompté...
Re: [Shetland] À perte de vue
Mar 19 Mar 2024 - 3:52
À perte de vue
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Combien de temps Ambrosius et son assistant du jour s'étaient-ils concentrés sur leur tâche de repérage et déterrage? Il aurait été facile de le déterminer en calculant l'angle des rayons du soleil qui montaient lentement à l'horizon : 46 minutes. Mais en l'absence du soleil, désormais caché par de gros nuages sombres, ce fut plutôt en sentant les vertèbres de sa colonne craquer douloureusement après un énième génuflexion sur les inconfortables galets de la plage qu'Ambrosius sut que l'heure d'une petite pause était venue. Sans quoi il n'allait pas pouvoir se relever de sa prochaine collecte et resterait là, sur la plage, comme une statue de sel oubliée par le monde.
D'autres se seraient peut-être satisfaits de devenir un reposoir pour les oiseaux du large aux ailes fatiguées, mais Ambrosius s'estimait au-dessus des fientes de stèles arctiques. Refermant sa besace sur les racines du dernier bouquet de sanguine de mer qu'il venait de cueillir, l'apothicaire revint donc vers la voix de James. « Hmm » souffle le vieil homme en accompagnant cette réponse éclairante d'un de ses habituels froncements de sourcils broussailleux. Répondait-il même à son locataire ou le son lui avait-il échapper des lèvres quand il avait vu la couleur que prenaient les nuages? Allez savoir, mais son air déjà naturellement sérieux prit une teinte ombrageuse. Le vent soufflait à présent assez fort pour créer du mouvement dans les poils de ses sourcils.
La situation demandait réévaluation : devaient-ils se mettre à l'abri dès maintenant ou avaient-ils encore le temps de cueillir quelques plants supplémentaires? Si la tempête se déchaînait, ils pouvaient dire ailleurs à la suite de la récolte, et Ambrosius n'avait aucune envie de se taper les transplanages saute-mouton une seconde fois pour venir un autre jour.
« On a encore 15 minutes, à vue de nez. Dépêchons-nous. Là-bas, à deux pieds de la grosse pierre plate en partant de la nervure noire il devrait y avoir une dizaine de plants. Je m'occupe de l'autre talle de ce côté. »
Ambrosius ne prit même pas la peine d'attendre une réponse, il repartait déjà, sa fatigue et ses douleurs musculaires reléguées au second plan. Pour le moment seule comptait la perspective d'une récolte qui aurait valu le désagrément de se déplacer jusque sur cette fichue île. Pourquoi des gens venaient habiter là dépassait l'entendement du vieux grincheux, même s'il aurait sûrement apprécier la tranquillité.
La pluie arriva alors qu'il venait de se pencher en grognant sur le lieu de la talle, mais la lumière avait soudainement tant baissé qu'il fallut un moment et un lumos de mauvaise humeur pour repérer les piquets. Le temps qu'il sorte sa truelle pour dégager les racines sans les abîmer et des trombes d'eau s'abattirent sur lui. L'homme releva le capuchon de sa cape et poursuivit son travail, déterminé à tirer profit de sa présence sur cette plage. L'eau était glacée, le vent était froid, et le sable semblait se transformer en boue compacte.
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Re: [Shetland] À perte de vue
Mer 10 Avr 2024 - 20:05
Il n'avait pas fallu une heure, songes-tu au jugé, pour que l'apothicaire ne cesse temporairement votre tâche mutuelle et ne s'octroie une pause. Juste le temps qu'il avait fallu pour que tu inspectes et récoltes ce qui était prêt à l'être dans la zone indiqué par ton aîné à votre arrivée sur les lieux.
« Hmm »
Tu ne sais guère ce que signifie ce borborygme, guère plus que ce qui génère ce froncement de sourcils, mais tu n'es guère plus ravi que lui de la météo qui ne vous est définitivement pas clémente. Les nuages ont foncé, inexorablement, et le vent souffle plus fort encore que tout à l'heure.
« On a encore 15 minutes, à vue de nez. Dépêchons-nous. Là-bas, à deux pieds de la grosse pierre plate en partant de la nervure noire il devrait y avoir une dizaine de plants. Je m'occupe de l'autre talle de ce côté. »
Une nouvelle fois, toujours aussi peu loquace, tu hoches la tête et pars t'atteler à la tâche assignée. De toute façon, Ambrosius prenait déjà le chemin qu'il avait indiqué, et le temps vous était clairement compté.
Il n'en a guère fallu, d'ailleurs, alors que tu déterrais les plants de sanguine désignés pour que l'eau ne vienne à tomber sur toi, et avec un soupir, tu as accéléré le mouvement, alliant rapidité et précision pour ne pas dénaturer pour autant les précieuses récoltes. Un instant plus tard, tu n'as eu d'autre choix que d'allumer à ton tour ta baguette, incapable d'y voir clair dans l'obscurité de cette tempête qui s'abattait sur vous. T'as beau avoir remonté la capuche de ta cape épaisse et prévu des vêtements chauds et bottes hautes pour l'occasion, t'es clairement trempé jusqu'aux os quand tu inspectes un dernier plant, encore trop jeune, et rebrousses chemin. Enfin tu t'efforces de le faire, mais la manoeuvre est clairement rendue ardue par le sable devenu boue collante même une fois le rivage atteint.
Les éléments ne cessent de redoubler de force et tu crains quelque peu pour la santé du vieil homme que tu rejoins toi-même avec peine, malgré ta vigueur de jeunesse.
-Il vaudrait mieux se mettre à l'abri... suggères-tu en approchant de lui, haussant la voix pour être - tu l'espères - entendu malgré les bourrasques tonitruantes.
La récolte est bonne, malgré tout, et la survie de ton logeur bien plus importante à tes yeux qu'un plant de plus ou deux...
« Hmm »
Tu ne sais guère ce que signifie ce borborygme, guère plus que ce qui génère ce froncement de sourcils, mais tu n'es guère plus ravi que lui de la météo qui ne vous est définitivement pas clémente. Les nuages ont foncé, inexorablement, et le vent souffle plus fort encore que tout à l'heure.
« On a encore 15 minutes, à vue de nez. Dépêchons-nous. Là-bas, à deux pieds de la grosse pierre plate en partant de la nervure noire il devrait y avoir une dizaine de plants. Je m'occupe de l'autre talle de ce côté. »
Une nouvelle fois, toujours aussi peu loquace, tu hoches la tête et pars t'atteler à la tâche assignée. De toute façon, Ambrosius prenait déjà le chemin qu'il avait indiqué, et le temps vous était clairement compté.
Il n'en a guère fallu, d'ailleurs, alors que tu déterrais les plants de sanguine désignés pour que l'eau ne vienne à tomber sur toi, et avec un soupir, tu as accéléré le mouvement, alliant rapidité et précision pour ne pas dénaturer pour autant les précieuses récoltes. Un instant plus tard, tu n'as eu d'autre choix que d'allumer à ton tour ta baguette, incapable d'y voir clair dans l'obscurité de cette tempête qui s'abattait sur vous. T'as beau avoir remonté la capuche de ta cape épaisse et prévu des vêtements chauds et bottes hautes pour l'occasion, t'es clairement trempé jusqu'aux os quand tu inspectes un dernier plant, encore trop jeune, et rebrousses chemin. Enfin tu t'efforces de le faire, mais la manoeuvre est clairement rendue ardue par le sable devenu boue collante même une fois le rivage atteint.
Les éléments ne cessent de redoubler de force et tu crains quelque peu pour la santé du vieil homme que tu rejoins toi-même avec peine, malgré ta vigueur de jeunesse.
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La récolte est bonne, malgré tout, et la survie de ton logeur bien plus importante à tes yeux qu'un plant de plus ou deux...
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