- Charlie KeirMODO - Modérateur
- » parchemins postés : 349
» miroir du riséd : jack wolfe
» crédits : myriadegraphique (ava)
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» âge : vingt-sept ans
» situation : célibataire
» année d'études : 6ème année
» options obligatoires & facultatives : ~ options obligatoires : histoire de la magie, sciences politiques magiques, médias moldus et sorciers. ~ options facultatives : botanique, étude des runes.
» profession : podcaster criminel chez Radio Phénix ~ vendeur chez Lacorne & fils
» particularité : lycanthrope
» nature du sang : sang-mêlé
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Inventaire Sorcier
Inventaire Sorcier:
The start of something new : Miaouss & Pikachu limited collector edition
Dim 31 Mar 2024 - 18:15
9 février 2024 à partir de 23h28
Nouvel an lunaire
Nouvel an lunaire
Charlie ne s’entend pas paniquer intérieurement avec le micro en main, la faute à de nombreuses bières trop vite avalées pour empêcher quiconque de lui mettre un cocktail magique entre les mains. Le dernier qu’il a bu a fait de sa vie personnelle un bordel sans nom, on ne l’y reprendra pas deux fois. Mais les bières fraîches quand il fait si chaud, c’est traître. Il blâme @Zhiwei d’avoir augmenté le chauffage exprès pour les faire se désaltérer. Diabolique ! Ou n’est-ce dû qu’au nombre de personnes présentes dans une même pièce ? Quoiqu’il en soit, on lui a proposé le micro et il a dit oui. Connement. Comment se dépêtrer de là ? Il aime bien chanter Keir, mais… pour lui-même, pas pour les autres. Il n’a pas envie de les voir grimacer en entendant sa voix. Il serait capable de prendre ses jambes à son cou, humilié, en plein milieu d’une chanson ! Ses doigts serrent si fort le micro que ses phalanges en blanchissent. Clairement, l’alcool aide à ne pas s’enfuir mais ce n’est pas non plus une potion magique. Il regarde autour de lui, cherche quelqu’un qui pourrait prendre sa place ou, au moins, chanter avec ellui pour cacher sa propre voix derrière la sienne.
Cameron avait accepté de suivre un sorcier dont il était pratiquement sûr d’oublier le nom avant la fin de la soirée. C’est qu’il lui avait promis un cocktail de sa préparation ! Ça ne se refusait pas, d’autant qu’il n’avait eu de cesse de lui en chanter les louanges lors de leur danse. Voyons . Inévitablement, ses prunelles se mirent à scruter le moindre de ses faits et gestes. Il venait de prendre un glaçon dont la chute dans le liquide venait de générer deux remous. Il y ajouta du sirop rouge, mélangea dans le sens inverse des aiguilles d’une montre et tapa la touillette contre le rebord. Il y laissa une goutte qui resta collée contre le plastique rouge du gobelet tendu. Il l’attrapa sans la quitter une seule fois des yeux. Pourquoi tu ne tombes pas toi ? C’est bizarre . Le verre tourna et se pencha jusqu’à imposer les règles sacrées de la gravité à la perle sucrée. Il en oublia le regard curieux que lui posait son barman personnel, tout comme le monde qui ne cessait de vivre autour de lui. Seule comptait cette minuscule petite chose qui osait lui résister. Ploc. Un soupir de soulagement se fit entendre et lui rappela par la même occasion qu’il avait, encore, oublié de respirer. C’était pourtant quelque chose d’inné pour le commun des mortels. Oups ? Non. Déso, pas déso. Il porta aussitôt le verre à sa bouche et grimaça à la troisième gorgée. C’est que les deux premières étaient descendues un poil trop vite pour qu’il prenne le temps de les analyser. C’était bon. Sans plus. Il avait nettement préféré les autres. En plus, ils étaient magiques. Littéralement.
Paf ! Pa-Paf !
Sa bouche dessina un « O » presque parfait en entendant la salve de confettis annonçant l’ouverture d’une pièce mystérieuse. Elle l’appelait ! Qu’est-ce qui pouvait bien se trouver dedans ? A manger ? A boire ? L’inconnu lui dressait les poils le long de l’épiderme, d’autant plus lorsqu’il avait clairement l’occasion de mettre un coup de pied à l’expectative. Le cocktail fut vidé d’une traite et le contenant pausé à six centimètres du rebord de la table. Moins, ça risquait de le faire tomber. Plus, ça lui faisait mordre une ligne d’or. Impensable. Ses bottes en vinyle claquèrent à chacun de ses pas, pour le plus grand ravissement de ses oreilles. Tac. Tac. Tac. Il comptait chacune des enjambées qui le séparaient du point A au point B, autrement appelé pouf de la mort. Lui qui pensait s’y asseoir le plus confortablement du monde avait tout bonnement été englouti. Okey, soit… . Sous le coup de la surprise, de nombreuses mèches décidèrent de virer au blond polaire. Ses doigts décorés de bagues y glissèrent, histoire de se donner un semblant de contenance puis il applaudit les différents passages. Quelqu’un l’invita à se lever à son tour mais la place n’eut pas le temps de refroidir. Tant pis.
C’est là qu’il le vit. Pull-Man. Un grand gaillard pas bien épais avec une bouille adorable et des cheveux indisciplinés. Tu parles, Charles. M’enfin, il était mignon. De quoi rendre le spectacle encore plus sympathique ! S’il avait lieu. Les premières tonalités chatouillèrent ses oreilles mais il eut beau se concentrer, il n’eut pas le plaisir d’entendre le son de sa voix. Oh, Pully . Son cerveau fit alors le lien et l’addition des joues cramoisies à cette chanson phare de son enfance suffit à le faire bondir de son siège. Ou à essayer. Quelle idée de se vautrer dans un truc pareil ! Le coup de chaud l’invita à quitter sa veste précipitamment - veste qu’il oubliera tout autant que sa casquette. L’excitation se lisait clairement au fond de ses yeux ambrés mais il hésita, sa main à une infime distance du deuxième micro. Est-ce qu’il serait d’accord pour un duo ?
La tête brouissailleuse ne se secoua qu’une unique fois en direction du garçon Arc-en-Ciel avec, certes, une timidité évidente. Le micro témoigna du soulagement de Charlie en en répercutant le son dans toute la pièce. Oups. Désormais accompagné, le louveteau se sentait un peu mieux mais son corps pas tout à fait. Recroquevillé sur lui-même, les mains fermement attachées au micro comme si sa vie entière ne dépendait que de lui, il ferait une parfaite Gabriella. Cette image pourtant évidente ne lui venait pas en tête. Il n’était concentré que sur les paroles qui commençaient à apparaître sur le petit écran, qu’il connaissait pourtant par cœur. Trou noir. Il se demanda “qui fait qui ?” “qui chante qui ?” avec l’appréhension monstre de devoir commencer à une tonalité si basse. Comme lisant dans ses pensées, l’Arc-en-Ciel lui sauva une nouvelle fois la mise.
La bienséance aurait sans doute voulu que Cameron ne releva pas le long soupir qui s’était échappé de la bouche de Pull-Man… Mais lui et les convenances, ça faisait deux. Il préféra plutôt lui offrir un grand sourire avant de sauter à pieds joints sur l’estrade brinquebalante. Pas la peine de lui dire combien il était enchanté, ça devait clairement se lire sur sa figure. Ses doigts se refermèrent sur le corps du micro. Il s’humecta un instant les lèvres et…
Didn't understand
That anything can happen
When you take a chance
Cameron s’était mis dans la peau d’un Troy Bolton qui ne lui correspondait en rien. Il n’avait jamais été populaire, capitaine de l’équipe de son école ou élégamment coiffé d’une mèche. Sa voix était aussi autrement plus grave, plus profonde malgré son effort évident de la rendre douce à l’oreille. Au moins, il chantait juste. Les paroles amorcées, il osa un regard à l’attention de Gabriella Montez. Allait-il oser ? Ils étaient là pour s’amuser. Tout allait bien se passer. Sa main se posa son épaule en signe d’encouragement, avant d’articuler silencieusement tu peux le faire. Le sursaut qu’opéra son corps à ce contact étranger suffit à le réveiller et s’il trébucha sur les quelques premiers mots de sa partie, Charlie parvint tant bien que mal à stabiliser sa voix angélique sur les prochaines paroles, non sans avoir les mains moites et une difficulté maladive à poser son regard dans celui de Cameron. Il était intimidé par sa tonalité, la confiance qu’il dégageait et sa propre envie de bien faire.
I never opened my heart (Oh)
To all the possibilities Oh
Cette fois, il le regarda. Curiosité. Leurs voix allaient-elles se parfaire l’une l’autre ? S’accorder ? Ou la catastrophe était-elle imminente ? Charlie voulait savoir alors il chanta. Sourit sans le vouloir quand la voix de Cameron se superposa à la sienne. C’était irréel. Presque aussi improbable que la sensation de joie qu’il ressentait en entendant sa voix et l’émotion rendue par le sorcier multicolore.
Never felt this way and right here tonight
This could be the start of something new
It feels so right to be here with you (oh)
And now looking in your eyes
I feel in my heart (feel in my heart)
The start of something new (oh yeah)
S’il lui était possible de sourire plus encore, nul doute que Cameron le ferait en cet instant. C’était magique. Un petit quelque chose pétillait au fond de son ventre, ressortait sans doute au fond de ses yeux. Des tâches de soleil venaient altérer son iris et se fondrent dans l’ambre. Il ne lui fallait pas grand chose pour être heureux : s’amuser, voir les visages se fendre d’un large sourire. Petit plus non négligeable s’il en était à l’origine.
We’d both be here tonight…
Il se prenait au jeu ! Ses doigts maintenaient fermement le micro pour mieux le faire sauter d’une main à une autre. Il aurait jeté sa veste sur la foule dont il tentait de gagner le cœur par ses pitreries mais…Eh ? Où est-ce qu’il l’avait mise déjà ? Arf. A défaut, il joua avec son collier et tourna sur lui-même. Ses hanches bougeaient au rythme de la musique et ses yeux, rieurs au possible, n’avaient de cesse de se plonger dans ceux de son comparse. Une énergie qui n’échappa pas à Charlie, sincèrement impressionné par l’aisance du sorcier sur scène. Pouvait-on réellement être aussi à l’aise avec son propre corps ? Lui, jaloux ? Clairement ! Sa joie de vivre eut au moins le don de le décoincer un peu. Ses épaules se détendirent et il lâcha le micro - d’une main seulement. L’alcool faisait d’ailleurs effet puisqu’il crut voir les yeux de Cameron changer de couleur. Damn, il avait décidément bu plus que d’ordinaire et ce n’était que de la bière !
With you by my side
I know that something has changed
Never felt this way
I know it for real
Il y mit plus d’entrain, plus de cœur, plus de voix aussi. Plus puissante, elle qui s’était montrée timide face à la profondeur vocale de Cameron commençait à lui faire de l’ombre. Il se découvrait des capacités qu’il ne soupçonnait pas et commença à faire onduler son corps sur la musique. Certes, de manière peu séduisante à bien y regarder, l’effort était pourtant notable. Ah, le voilà. Le sourire qui pointait le bout de son nez, nez qui donnait un air espiègle à sa frimousse. Il n’osait pas le regarder trop longtemps dans les yeux mais s’y mettait peu à peu. Acceptait ce bonheur transmis, tentait à son tour d’en procurer.
It feels so right to be here with you… Oh
And now… Lookin’in your eyes
I feel in my heart
the start of something new
Il inspirait Cameron. Profondément et tirait, toujours un peu plus, sur cette cage thoracique qui faisait de son mieux pour s’ouvrir. C’est qu’il n’arrêtait pas de gesticuler le bougre. Un coup, il tournait sur lui-même. Un autre, il se contorsionnait avant de bondir d’une joie évidente. Ses lèvres ne cessaient de se retrousser sur ses dents blanches, lui donnant cette bille d’homme-enfant que Jo se plaisait à rechercher à coup de blagues mal avisées. Une main glissa sur son abdomen, remonta le long de son torse pour finir se poser sur son cœur dans un geste hautement théâtrale. La voix se fit plus forte, bien que contrôlée pour ne pas chatouiller davantage les profondeurs. Il essayait vraiment, du moins.
‘Til it happened to me
Oh yeah
L’oeil oublia les rares spectateurs pour se focaliser uniquement sur Pull-man. Sa voix était fabuleuse et donnait un ton bien particulier à ce karaoké. S’il s’amusait autant, c’était grâce à lui. En avait-il conscience ?
Oooh !
It’s the start of something new
It feels so right to be here with you…
L’esprit coincé dans un rôle qui ne pouvait pas plus mal lui aller, le blondinet rayonnant se mit à avancer jusqu’à son comparse.
I feel in my heart
The start of something new
Sa main vint chercher doucement sa jumelle afin de le tirer contre lui dans une toupie aussi acrobatique que désespérément ridicule. C’est que l’un comme l'autre n’avait pas pour objectif d’épater la galerie. Cameron avait depuis longtemps oublié les regards qui se posaient sur eux. La faute aux cocktails sucrés qui commençaient enfin à lui picoter les cheveux.
Charlie tenait le micro entre eux deux, seul rempart encore debout. Il ne comprenait pas ce qui se passait, sa tête tournait. Il parvenait néanmoins à garder sa voix stable malgré la surprise et l’incompréhension. Ils étaient peut-être un peu trop près l’un de l’autre, se mit-il à penser. Son regard se posa sur les tâches de rousseur de Cameron et il se dit qu’il serait très intéressant de les compter. Un peu comme les grains de beauté de Lewis. Okay, ça le démangeait fort de le faire. La musique le sauva de l’embarrassement et en reprenant le refrain, il fit un ou deux pas - il ne savait plus - vers l’arrière pour mettre un peu de distance entre lui et le sorcier mystérieusement original. L’idée de chanter en public lui donnait déjà des boutons, pas besoin d’improviser une petite chorégraphie qui le ferait disparaître six pieds sous terre… surtout avec ses deux pieds gauche ! Au moins donna-t-il tout ce qu’il possédait de voix pour le big final et ne manqua pas le contact visuel avec Cameron. Main sur la poitrine, posture décidément beaucoup plus ouverte qu’au début, son chant se mêlait de sourire.
Il se mit à rire Cameron. Fort. De bon cœur. Il ne manquerait pas de raconter la scène aux affreux Jo, encore et encore. Jusqu'à ce que mort s'en suive. Comme à chaque fois, ils se plieraient à à caprice passager. C'est que ça comptait pour lui, de partager les bons comme les mauvais moments. Et celui-ci avait été extraordinaire. La joie se lisait sans mal sur son visage tacheté, savant mélange d'excitation enfantine et de farces. Petit à petit, il sentait l'émotion prendre le dessus. Le submerger. Les bras étaient à ça de se nouer autour de son cou. Yeux ambrés plantés dans ceux couleur chocolat. Le sourire s'attenua juste assez pour paraître plus doux et..
“ Oh ! C'est quoi ça ?” Le caméléon se détourna subitement, son attention attrapée au vol. Les pieds trépignaient puis s'élancerent vers le salon. Bonne année ! entendit-il à droit et à gauche. Des accolades l'accueillir et il y répondit avec un plaisir évident. Toujours. Un regard en arrière et il hurla :
“Merci Pull-man!” avec un gigantesque sourire au visage. De ceux qui passaient d'une oreille à une autre, sans effort.
Pull-man en question écarquille les yeux, subissant les contrecoups de cette tornade colorée. Le micro toujours dans la main, il lève l’autre et fait un petit salut hésitant en direction de Cameron, qui a déjà complètement disparu. Puis, il réalise qu’il est de nouveau seul sur scène et s’empresse de donner le micro à quelqu’un d’autre. Objectif ? Changer de pièce et ne plus se donner en spectacle de la sorte ! C’est dans la cuisine qu’il trouvera refuge quelques secondes plus tard, les joues brûlantes, le cœur palpitant à cent à l’heure et le ventre parsemé de papillons. Pourtant, il se sent incroyablement fier de lui.
Cameron Dullahan est fan